Un nouvel outil va contribuer à détecter et prévenir le commerce illégal d'espèces sauvages. L'Union européenne va financer un nouveau projet qui vise plus spécifiquement le trafic en ligne. Ce dernier compte former les douaniers et les policiers mais également d'impliquer les entreprises du numérique ainsi que de livraison pour empêcher les trafiquants d'exploiter leurs services.
"L'augmentation du volume des livraisons de colis, liée à la croissance du e-commerce, représente un défi important pour ceux qui appliquent la réglementation de l'UE sur le commerce des espèces sauvages et qui bénéficieront du soutien fourni dans le cadre de ce projet", précise Emilie Van der Henst, coordinatrice du projet pour les ONG WWF et Traffic.
Le projet prévoit notamment de supprimer les comptes et les annonces de ceux qui proposent illégalement des espèces sauvages. Il ciblera tout d'abord la Belgique, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas. Durant cette phase, il identifiera des informations sur les tendances de ce commerce illégal. Les outils développés seront ensuite diffusés à l'ensemble des Etats membres de l'UE.
Ce projet devrait durer deux ans. Il est mené par la coalition composée des ONG WWF et Traffic, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), d'Interpol et des douanes belges.
La coalition rapporte que le commerce illicite d'espèces sauvages génèrerait entre 5 et 23 milliards de dollars par an. Ce serait ainsi l'une des activités criminelles transnationales les plus lucratives, après le commerce de stupéfiants et l'exploitation forestière illégale.