La Commission européenne va émettre, en octobre 2021, jusqu'à 250 milliards d'euros en obligations vertes (green bonds) pour financer le plan de relance européen (doté de 750 milliards).
« Le projet de l'UE d'émettre jusqu'à 250 milliards d'euros d'obligations vertes d'ici à 2026 fera de nous le plus gros émetteur d'obligations vertes au monde », a déclaré, le 7 septembre, Johannes Hahn, commissaire européen au Budget, dans un communiqué.
Pour rappel, les obligations vertes sont des emprunts obligataires « durables » dont les fonds seront affectés au (re)financement de projets « verts ». La Commission « rendra compte de l'impact environnemental de ces projets ». Les investissements en obligations vertes « contribueront directement à la réalisation des plans climatiques nationaux et des objectifs climatiques de l'UE », a souligné l'exécutif européen.
Selon l'Agence France Presse (AFP), Johannes Hahn a précisé que ce mécanisme ne pourra pas financer des investissements « dans le nucléaire ». En revanche, les centrales à gaz, « sous certaines conditions pour fournir une solution de transition dans la production d'énergie », rentrent dans son champ.
Le nucléaire exclu aussi de la taxonomie verte ?
Cette annonce du commissaire européen augure-t-elle un arbitrage défavorable au nucléaire dans les négociations en cours sur la taxonomie verte ? En avril dernier, la Commission européenne a en effet botté en touche sur l'intégration du gaz et du nucléaire dans la liste des activités éligibles au règlement sur la taxonomie des investissements verts. Et les projets d'actes délégués concernant ces deux filières énergétiques devraient être présentés à la fin de l'année. La taxonomie verte définit les domaines où investir est gage de non-atteinte à l'environnement.