La Commission européenne a publié les premiers résultats du système d'échange de quotas d'émissions (SEQE ou EU ETS) de gaz à effet de serre (GES) pour l'année 2013. Selon ces chiffres, une baisse de 3,1% a été observée par rapport à l'année 2012. Ces données sont vérifiées mais demeurent incomplètes car elles ne couvrent que les émissions de 90% des industries visées par le SEQE. Les chiffres définitifs ainsi que les analyses correspondantes seront communiqués par la Commission le 15 mai.
‘‘La baisse du volume des émissions de l'année passée s'explique principalement par la baisse de la consommation d'énergie en Europe dans un contexte de croissance économique lente”, indique Emil Dimantchev, analyste à Thomson Reuters Point Carbon. Cette diminution découle également de la mise en œuvre de mesures destinées à économiser l'énergie et de la douceur de l'hiver 2013 qui a permis de limiter l'exploitation des centrales de chauffage.
Cependant, cette baisse ne tient pas compte des secteurs nouvellement soumis au mécanisme SEQE, non pris en compte dans ce calcul. En 2013, 1.400 nouvelles installations sont entrées dans ce système, représentant environ 97 millions de tonnes de CO2. De plus, la Croatie, nouvellement adhérente à l'Union européenne, n'a pas encore déclaré d'émission alors que Reuters Thompson les évalue à 8 millions de tonnes de CO2.
Des volumes de quotas mis sur le marché en excès
Cette année encore, le volume de quotas mis sur le marché est trop important. Le total des émissions vérifiées reste en deçà du plafonnement prévu pour l'année 2013. Du fait de l'excédent de l'offre et du ralentissement de l'économie, le prix des quotas demeure faible, et le marché d'échange de quotas de CO2 perd une partie de son effet incitatif.