Hamsters menacés d'extinction
Autrefois considéré comme un animal nuisible par les agriculteurs alsaciens, le Grand Hamster a perdu environ 90% de son aire de répartition en France depuis le début du 20ème siècle et ne subsiste plus que dans quelques communes aux portes de Strasbourg. Selon la Commission, le nombre de terriers a baissé en Alsace de manière spectaculaire, passant de 1.167 en 2001 à 161 en 2007.
La France a dressé un plan d'action Hamster 2007-2013 afin d'enrayer le déclin de l'espèce dont les actions concernent notamment la mise en place de 20% de cultures favorables au hamster dans les deux zones de présence forte du mammifère. Mais la Commission considère que l'application de ce plan de sauvetage du hamster en France a été lente. La Commission pense que les mesures qu'il contient seront insuffisantes pour freiner le déclin de cette espèce et empêcher son extinction. Elle demande que ce plan prévoie davantage de mesures de lutte contre les pratiques agricoles et l'expansion urbaine qui détruisent l'habitat naturel de cet animal.
Extension du port de Saint-Nazaire
Le second avertissement adressé à la France concerne l'extension prévue du port de Saint-Nazaire, sur la Loire, qui pourrait détruire certaines zones humides protégées. La Commission reproche à la France de ne pas avoir pris les mesures adéquates pour compenser les travaux de construction prévus dans un site d'importance communautaire (SIC) au titre de la directive ''Habitats''.
Le port de Saint-Nazaire, sur l'estuaire de la Loire, est un important centre industriel qui doit être agrandi. Selon la Commission, les travaux d'extension proposés par la France dans la zone de Donges, dans l'estuaire de la Loire, détruiront 50 hectares de zones humides protégées dans le cadre de Natura 2000, le réseau européen de zones naturelles protégées. Pour que ces travaux puissent être autorisés, il faudrait prendre des mesures compensatoires plus ambitieuses, souligne la Commission. En mars 2007, la France avait déjà reçu un premier avertissement écrit indiquant que les mesures compensatoires prévues n'étaient pas satisfaisantes et qu'il fallait prendre des mesures supplémentaires.
Si la France ne répond pas à ces deux avertissements dans un délai de deux mois, elle pourrait être assignée devant la Cour de justice des Communautés européennes, prévient la Commission.
Article publié le 05 juin 2008