Près de 300 communes ont adhéré à la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens » portée depuis 2017 par le Réseau Environnement Santé (RES), a annoncé André Cicolella, son président, au Salon des maires, ce 17 novembre. Quatre Régions (dont Île-de-France, Occitanie ou Nouvelle-Aquitaine) et sept Départements (dont Paris, Seine-Saint-Denis, Bouches-du-Rhône, Saône-et-Loire) sont signataires de la charte aux côtés des villes de Toulouse, Lyon, Lille ou encore Marseille et Épinal.
Les collectivités s'engagent dans cette charte à éliminer l'exposition de la population et des écosystèmes aux perturbateurs endocriens (PE).« La commande publique est un levier qui fait bouger les lignes. Le premier point d'action porte sur [l'élimination] de l'usage des produits phytosanitaires, le second sur l'alimentation (en développant le bio notamment, ndlr), le troisième sur la formation et la sensibilisation, le quatrième porte sur la commande publique (critères d'écoconditionnalité, ndlr) et le cinquième repose sur la démarche démocratique, par laquelle la collectivité s'engage vis-à-vis des citoyens à rendre compte de ses activités, souligne André Cicolella. Aujourd'hui, on peut dire qu'un Français sur deux vit dans une collectivité locale qui a signé cette charte. »
Une priorité est donnée à l'élimination des phtalates, « qui sont une source clairement identifiée des maladies infantiles. Les phtalates sont retrouvés dans les plastiques, les cosmétiques, l'alimentation, l'air intérieur et les sols en PVC », met en garde le président du RES. Les collectivités signataires sont invitées par exemple à utiliser des produits d'entretien écolabellisés et exempts d'alkylphénols. Le RES et l'association RésoA+ recommandent aussi de retirer les revêtements de sol en PVC. Ils contiennent de « 20 à 40 % de DEHP », un phtalate classé cancérogène, reprotoxique et PE.