Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Paquet Énergie-Climat : l'Union européenne est parvenue à un compromis

Les 27 sont parvenus à un accord sur le paquet énergie climat. Mais si les objectifs pour atteindre les « 3x20 » sont maintenus, les négociations ont abouti à un assouplissement des mesures par rapport à la proposition initiale de la Commission.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
Jusqu'au dernier moment, ils ont négocié. Les 27 sont néanmoins parvenus à un accord sur le paquet énergie climat à l'issue du Conseil européen réunissant l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement le 12 décembre dernier. Les objectifs de départ sont maintenus (améliorer l'efficacité énergétique de 20 %, porter à 20 % la part de renouvelable dans la consommation finale d'énergie et réduire de 20 % les émissions de CO2 par rapport à leur niveau de 1990) mais certaines propositions de la Commission européenne de mars 2007 ont du être assouplies afin de répondre aux inquiétudes et revendications de certains pays récalcitrants, l'Allemagne, l'Italie et les pays d'Europe centrale notamment.

Des mesures assouplies

La mise en place du mécanisme d'enchère des quotas d'émissions, visant à réduire de 21 % les émissions de gaz à effet de serre de l'industrie, sera progressive. Les industriels devront acheter 20 % des quotas d'émissions à partir de 2013, 70 % en 2020 et 100 % en 2027. Le maintien de l'allocation gratuite des quotas pour les secteurs les plus énergivores exposés aux délocalisations et à la concurrence internationale, souhaitée par l'Allemagne, a été décidé tant qu'un accord international ne sera pas trouvé à ce sujet. Les secteurs non industriels (logement, transport, agriculture…) seront quant à eux contraints de réduire de 10 % leurs émissions.
La répartition des efforts devra être équitable. Les nouveaux Etats membres verront leurs efforts allégés afin de ne pas freiner leur rattrapage économique. Le texte final prévoit également de réserver aux pays les moins favorisés (nouveaux Etats membres, Grèce, Espagne, Portugal) 10 % des quotas européens. Les enchères devraient rapporter 30 milliards d'euros, contre 50 milliards initialement prévus par la Commission européenne.
Dans le domaine de l'électricité, l'accord a validé la mise aux enchères à 100 % dès 2013, mais les nouveaux Etats membres pourront bénéficier de dérogations limitées jusqu'en 2020. Ainsi, les centrales existantes et en construction pourront bénéficier d'une entrée en vigueur progressive sur le marché des quotas (30 % en 2013 pour parvenir à 100 % en 2020) dans certains pays (Malte, Chypre, Pologne, Bulgarie…).

Des réactions partagées

Nicolas Sarkozy, qui menait les discussions (l'Union européenne étant sous présidence française), s'est réjouit de l'accord final : ce qui se passe est historique, il n'y a pas un continent au monde qui soit doté de règles aussi contraignantes que celles que nous avons adoptées à l'unanimité et franchement ça a été beaucoup plus facile à faire qu'on ne le dit.
Le ministre d'Etat Jean-Louis Borloo a lui aussi salué l'issue des négociations : c'est une décision historique : pour la première fois, des pays décident d'un véritable changement pour la planète avec un système extrêmement précis et opérationnel de contraintes et d'évaluation pour chacun.
Attendues par la sphère internationale réunie à Poznan pour préparer l'après Kyoto, les conclusions des travaux européens sur le climat ont été accueillies positivement. Selon Yvo de Boer, secrétaire-général de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCC), l'accord de l'Union européenne est un message clair pour les négociations à Poznan et, à l'avenir, à Copenhague, que les difficultés peuvent être résolues et dépassées. (…) C'est un signe de détermination et de courage de la part des pays développés que le monde attend à Poznan. Cela contribuera à propulser le monde vers un accord fort, ambitieux et qui pourra être ratifié à Copenhague en 2009. Les associations de défense de l'environnement sont quant à elles beaucoup moins enthousiastes sur l'issue des négociations.
Pour Céline Gavand, chargée de campagne climat chez Greenpeace France, Nicolas Sarkozy ose se féliciter d'un « évènement historique » au sujet de l'adoption du paquet énergie climat, mais la seule chose qui est historique aujourd'hui, c'est l'occasion que l'Europe vient de manquer de redessiner son avenir économique et énergétique et de réaffirmer son statut international de leader en matière de lutte contre les changements climatiques. Si tous les pays industrialisés suivaient l'exemple que donne l'Europe aujourd'hui, les températures globales augmenteraient de 4°C.
Sébastien Genest, président de France Nature Environnement, reconnaît qu'une absence d'accord aurait été catastrophique mais souligne que l'accord conclu manque de souffle s'agissant des moyens destinés à atteindre l'objectif des 3 x 20 en 2020. Il encourage d'ailleurs les parlementaires européens, auxquels le texte sera soumis le 16 décembre pour un vote final mercredi 17 décembre, à être plus ambitieux.
Le réseau Action climat France va plus loin en appelant les parlementaires à ne pas voter un tel accord et à l'amender lors de lors vote du 17 décembre.

Réactions5 réactions à cet article

rien se perd et rien se crée, tout se transforme

20 % de renouvelable, bien, sauf pour alimenter le convecteur électrique, le plus grand pollueur en terme d'éfficience energétique
qui contrôle son utisation judicieuse , personne ?
mieux avec UE et la dérugulation electrique, des opérateurs vous propose royalement un contrat de 36 KVA 100% vert

centrales électriques nucléaires et fossiles c'est 2/3 de rejets thermiques pour fabriquer ce malheureux watt, qui de toutes maniére se retransforme en chaleur
et on nous fait la léçon des lampes économes qui sournoisement augmente le fonctonnement du radiateur electrique à coté ?

et la cogération dans tout cela
oubliée et pourtant le potentiel de récupération energétique est énorme

alors rien se perd, rien se crée et tout se transforme
y compris la polico, climato, econo
en résume la connerie humaine

Lavoisier de Don guichotte | 15 décembre 2008 à 15h50 Signaler un contenu inapproprié
...et tout se recycle?

....C'est pas certain.

De votre message, on peut tirer des analyses plus positives. Nous faisons tous partie du problème et donc tous partie de la solution. C'est particulièrement vrai dans le cas du changement climatique où il peut être dangereux de se focaliser sur tel ou tel émetteur de CO2, parcequ'il est plus visible, et d'oublier la masse des transports ou des logements, fortement émetteurs eux aussi.

Alors quand vous parlez des lampes à économie d'énergie, ok, ça va dans la bonne direction. Mais c'est vrai qu'il faut les situer dans l'ensemble de la gestion de votre maison, isolation comprise par exemple. Et pour continuer à rendre compétitifs ces produits qui nous aident à gérer notre facture énergétique, on a besoin d'entreprises qui innovent pour en faire baisser les prix... C'est d'actualité, non?

En Europe, on a des entreprises qui font des produits surprenants et qui arrivent à rendre des maisons autonomes en matière d'énergie. Bon, c'est pas encore donné. Mais ça prouve bien qu'on peut transformer la bêtise humaine en autre chose, non?

Phil | 29 décembre 2008 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié
chauffage électrique et gaspillage energétique

Il y a effectivement des produits surprenants, mais pas Français fort de leur puissance electrique nucléaire

Pour postiver, rendez vous sur le sîte du constructeur germanique Sun machine, ou d'un importateur

On y découvre que l'on peut diviser par 3 notre impact sur l'environement en terme de rejets et de consomation des ressources
Une minuscule chaudière à micro cogénération Stirling fournie 10,5 Kw de chaleur et 3 kw électrique avec un rendement maximal qui rend ridicule nos monstres EPR à chauffage térreste
Pour fournir 3 kw electrique, une centrale nucléaire ou fossile en rejette 6 en chauffage de l'eau de mer ou en fabrication de nuages dans des tours de refroidissement, + les dechets nucléaires ou Co2 en proportion de 2/3 pour rien!
petit calcul, 500 000 chaudiéres de ce type sont l'équivalent d'un EPR et il y a 22 millions de foyers en Françe qui ont un besion simultané de chaleur et d'électricité
Absurbe de transformer de l'électricité directement en chaleur!
Reste le coût encore élevé de cette micro cogénération, mais si on produit des moteurs Stirling à la cadence des moteurs de voiture
on peut réver d'un pack chaudière à moteur Stirling Renault et la petite voiture electrique de ville
Crise automobole ?
en conclusion: faire au plus vite de la production décentralisée d'électricité à partir du renouvelable et de micrcogénération
cele va de soi que cela ne fait pas les affaires de tout le monde
cela évite un gaspillage énergétique mais comme tout se recycle
100 ans pour le CO2
des milliers d'années pour les déchets nucléaires
on doit encore avoir le temps d'épuiser les ressorces inutilement

lavaoisier | 30 décembre 2008 à 17h19 Signaler un contenu inapproprié
pas que le nucléaire...

Le plastique aussi c'est chic....

Tout ça pour dire quoi? oui, la nucléaire est bon élève en terme de Co2 grâce à son nucléaire.... Ce qui ne résoud pas le problème mais peut être nous donne un peu plus de temps pour trouver d'autres solutions. Car si on regarde du côté d'ITER par exemple, c'est pas pour demain.

Mais la problématique est plus large et grâce à du plastique high tech notamment (cf http://fr.youtube.com/watch?v=b1kf_axslfk), on arrive à produire des voitures qui polluent moins et des maisons qui sont des bijoux de technologie pour consommer moins d'énergie...

Phil | 02 janvier 2009 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié
Pas de panique.

et pendant ce temps
nos voisins avançent et ne chauffent pas de l'eau de mer avec une chaudière nucléaire

Lavoisier | 08 janvier 2009 à 19h49 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires