La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) met en garde contre les risques liés à l'utilisation de tels systèmes communicants : ''les compteurs intelligents collecteront des informations concernant la consommation d'énergie du logement. Ces informations seront très précises, et seront transmises régulièrement, toutes les 10 à 30 minutes, via un réseau dédié. (…) Les informations de consommation d'énergie transmises par les compteurs sont très détaillées et permettent de savoir beaucoup de choses sur les occupants d'une habitation, comme leur horaire de réveil, le moment où ils prennent une douche ou bien quand ils utilisent certains appareils (four, bouilloire, toaster…)''.
Ces informations seront transmises au gestionnaire du réseau d'énergie, qui les transmettra ensuite aux producteurs et aux distributeurs d'énergie. ''Les distributeurs s'en serviront pour facturer leurs clients mais également pour leur proposer l'offre tarifaire qui semble la plus adaptée à leur consommation. Les producteurs s'en serviront pour prévoir l'énergie qui sera consommée, afin d'adapter leur capacité de production le plus précisément possible''. Ce qui devrait permettre d'optimiser les consommations et la production. Cependant, au vu des informations transmises, la CNIL souligne que ''les distributeurs d'énergie devront apporter des garanties sérieuses sur la sécurisation de ces données et leur confidentialité''. La gestion via Internet de ces informations entraîne également des risques de fraudes et nécessite donc une sécurisation renforcée des systèmes.
La CNIL a d'ailleurs été sollicitée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) afin de participer au groupe de travail en charge des compteurs intelligents, pour y apporter des recommandations en termes de gestion des données personnelles.