Les 15 et 16 octobre dernier, se tenait à La Haye (Pays-Bas) le tribunal citoyen Monsanto. Cette initiative, portée par des représentants de la société civile, visait à dénoncer les impacts environnementaux, économiques et sociétaux de ce géant de l'agrochimie, via des témoignages de victimes du monde entier.
Initialement, une opinion juridique devait être rendue le 10 décembre, à l'occasion de la journée internationale des droits de l'homme. Mais "compte tenu de la complexité des questions posées et de l'ampleur des témoignages recueillis, les délibérations et la rédaction de l'avis consultatif exigent plusieurs mois de travail", expliquent les représentants de ce tribunal. Les conclusions des cinq "juges" sont donc repoussées au mois d'avril.
Six questions ont été posées aux cinq spécialistes internationaux du droit : la firme Monsanto a-t-elle, par ses activités, porté atteinte au droit à un environnement sûr, propre, sain et durable ? Au droit à l'alimentation ? Au droit au meilleur état de santé qu'elle soit capable d'atteindre ? A la liberté indispensable à la recherche scientifique ? La firme Monsanto s'est-elle rendue complice d'un crime de guerre ? Les activités passées et présentes de la firme Monsanto sont-elles susceptibles de réunir les éléments constitutifs du crime d'écocide ?