Ce jeudi 4 septembre, le tribunal correctionnel de Colmar a condamné 55 militants de Greenpeace à des peines de deux mois de prison avec sursis pour leur intrusion en mars dernier dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).
Les militants ont été jugés coupables de violation de domicile. En revanche, ils ont été relaxés pour les dégradations constatées sur les lieux. Par ailleurs, six ressortissants de pays non membres de l'espace Schengen (quatre Turcs, un Australien, un Israélien) font encore l'objet d'une interdiction de séjour en France.
Légalité contre légitimité
Auparavant, le procureur avait requis "à titre d'avertissement" des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis. "Ce débat [sur l'énergie nucléaire] me paraît complètement légitime, mais je ne peux, en tant que citoyen et en tant que procureur, cautionner les actions de Greenpeace, lorsqu'elles sont illégales", avait-il plaidé.
Quant à l'avocat de Greenpeace, il avait notamment mis en avant que ces actions de l'ONG "sont dangereuses pour tout le monde".
Du côté des prévenus, Eddy Varin, un fonctionnaire de 41 ans qui a participé à l'opération de Greenpeace, a considéré qu'"il y a des lois qui ne devraient pas exister, comme (celle qui interdit de) pénétrer dans une centrale pour alerter mes concitoyens. C'est un devoir de faire parfois ce que je fais. C'est légitime, même si c'est illégal".