Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre, Élisabeth Borne, ce 18 octobre, quatorze acteurs du secteur du bâtiment alertent les décideurs « sur l'urgence » à mettre en place des mesures pour lutter contre la « surchauffe » des bâtiments.
Selon un sondage réalisé par l'institut Ifop pour le groupement Actibaie, en juillet 2022, « l'été est devenu synonyme de souffrance thermique pour de nombreux Français, (qui) sont 69 % à souffrir des températures trop élevées dans leur logement », indiquent les signataires de la lettre. Ils critiquent notamment le recours aux systèmes de climatisation « les moins performants », en mentionnant les équipements mobiles qui « participent directement au réchauffement des villes ».
Les signataires plaident, en revanche, pour rafraîchir les bâtiments, en faveur de solutions « passives peu consommatrices d'énergie ». Comme l'installation de protections solaires motorisées ou automatisées, l'amélioration de l'inertie thermique des bâtiments, l'automatisation de l'ouverture des fenêtres, la végétalisation des bâtiments ou encore la pose de revêtements d'étanchéité réfléchissants sur les toitures terrasses, citent-ils.
Les signataires appellent donc la Première ministre « à intégrer au plus vite les moyens passifs d'amélioration de la performance thermique d'été dans les dispositifs d'aides à la rénovation ». Et, ce dans le cadre notamment de la première loi de programmation quinquennale sur l'énergie et le climat (LPEC), qui sera adoptée en 2023, ajoutent-ils.
Comment adapter et aménager son logement face aux fortes chaleurs (article paru le 22/08/2022) À l'heure où les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et intenses, un logement frais en été ne rime pas systématiquement avec climatisation… Des solutions alternatives existent, moins gourmandes en énergie, et sont l... Lire la news
Toitures végétalisées : « Nos réalisations sont pérennes et les techniques évoluent » (article paru le 14/10/2022) L'association Adivet regroupe les acteurs de la filière de la végétalisation des toitures et des façades et promeut leurs atouts écologiques. Installer une toiture végétalisée pérenne doit répondre à certains critères, explique Sophie Rousset-Rouvière. Lire la news
Note Yannick Michon, président du groupement Actibaie ; Mohamed Abdelmoumene, président du comité technique AICVF (Association des ingénieurs et techniciens en climatique, ventilation et froid) ; Jean-Pascal Roche, président d'ICO (Ingénierie du confort objectif 2050) ; Jean-Luc Buchou, délégué général du Cercle Promodul INEF4 ; Damien Racle, président de Cinov (Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l'ingénierie et du numérique) ; Pascal Bresso, président de la Fédération française de la construction passive ; Anne-Sophie Perrissin-Fabert, déléguée générale d'Ignes ; Pascal Coppens, président du SFJF (Syndicat français de joints et façades) ; Bruno Léger, président du SNFA ; Christophe Bieber, élu de l'UMB-FFB (Union des métiers du bois) ; Pascal Housset, président de l'UMGCCP (Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie) ; Yannick Hervé, président de l'UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l'isolation); Yannick Beix, président d'Adivet (Association des toitures et façades végétales) et Gérald Faure, président de la CSFE (Chambre syndicale française de l'étanchéité).Article publié le 18 octobre 2022