Le Conseil européen de l'environnement, réuni à Luxembourg le 20 juin 2016, a émis un "signal positif", selon la présidence assurée par les Pays-Bas jusque fin juin, quant à la ratification "aussi rapide que possible par l'ensemble des Vingt Huit pays membres de l'Union européenne", qui constitue un passage obligé avant l'adoption par l'Union européenne de l'Accord de Paris.
Il s'agit pour l'Union européenne, entité politique représentée aux Nations unies distinctement des Vingt-Huit membres qui la composent, de ne pas être en reste en regard de grands pays tels que l'Inde, la Chine et les Etats-Unis, qui ont annoncé leur intention de ratifier l'Accord de Paris d'ici à la COP 22. Et de pouvoir être "partie" à la suite des négociations climatiques, plutôt que simple observateur.
Le Conseil européen de l'environnement a favorablement accueilli la proposition de la Commission européenne de décliner l'Accord de Paris dans l'agenda politique de l'UE.
Les pays membres sont cependant partagés, entre ceux qui, comme la France, la Pologne, la Hongrie, Malte, la Grèce, Chypre, sont engagés dans une ratification rapide de l'Accord de Paris ; les pays qui, comme l'Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, sont plus circonspects mais entendent ratifier avant la fin de l'année ; et les plus réticents, République Tchèque, Roumanie, Slovénie, Bulgarie, Croatie, qui font de la directive sur le partage de l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre un préalable à la ratification de l'Accord.
Cette directive, en cours de discussion entre les Etats-membres, sera présentée au Conseil européen de l'environnement le 20 juillet 2016, conjointement aux autres éléments du paquet climat-énergie : directive sur l'efficacité énergétique du bâtiment, directive sur les énergies renouvelables, révision du marché européen des quotas.