Le Conseil général de Vendée a finalement voté le 22 avril en faveur de l'implantation d'éoliennes offshore au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier, alors que l'ex-président du département Philippe De Villiers y était opposé. (1)
Le CG de Vendée a ainsi adopté une résolution de soutien au projet des ''Deux îles''. Cet avis est ''motivé par la prise en considération de la nouvelle donne que constitue, pour la filière nucléaire, l'accident de la centrale japonaise de Fukushima, de la nécessité pour la Vendée de mieux assumer ses besoins en consommation électrique et de la volonté du Département de se positionner comme un département leader et pilote en matière d'énergies renouvelables'', indique le CG dans la résolution. (2)
Le projet comprendrait 96 éoliennes en mer (contre 120 initialement) de 6 MW chacune. Le parc pourrait produire 576 MW correspondant à la fourniture d'électricité à 680.000 foyers, précise le texte. Le parc se situerait à environ 16,5 km de l'île de Noirmoutier, 13 km de l'île d'Yeu et 21 km du continent, ''ce qui en fait, le parc offshore le plus éloigné des côtes'', indique le CG. 8 lignes de 12 éoliennes seraient implantées. Le coût global du parc avoisinerait 1,8 milliard d'euros financés par les groupes WPD et EDF Energies Nouvelles, estime le Conseil général.
Le projet est également soutenu par le Conseil régional des Pays de la Loire et le comité régional des pêches. Mais cet avis favorable du Département est toutefois ''assorti de conditions, qui doivent permettre de s'assurer que ce projet soit bien conforme à l'intérêt général de la Vendée, sur le plan de l'emploi comme sur le plan écologique'', prévient Bruno Retailleau (DVD), président du Conseil général de Vendée depuis fin novembre dernier. ''Il revient désormais à l'Etat de prendre acte de cet avis, dans le cadre de la sélection des prochains sites retenus pour accueillir des parcs offshore'', poursuit-il.
Le Conseil général espère que ce projet pourra être sélectionné comme sixième zone de l'appel d'offre national éolien offshore lancé en mai de 3 GW d'ici 2015. Cinq zones ont déjà été sélectionnées : Saint Brieuc, Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. Le parc éolien pourrait être couplé à une future unité de dessalement de l'eau de mer, selon Bruno Retailleau.