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Actu-Environnement

Lutte contre le changement climatique : la question du financement est reportée

À l'occasion du conseil environnement qui s'est tenu le 2 mars à Bruxelles, les 27 ministres de l'environnement n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la manière d'aider financièrement les pays en développement à réduire leurs émissions.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Réunis en Conseil en début de semaine, les 27 ministres de l'environnement de l'Union Européenne ont fait le point sur la position que l'Europe défendra à la réunion internationale de Copenhague dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. L'objectif de réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre sur la période 1990-2020 est maintenu. Cet objectif s'élèvera automatiquement à 30%, dès que d'autres grands producteurs de gaz à effet de serre auront accepté leurs engagements, a complété le vice-premier ministre tchèque et ministre de l'Environnement, Martin Bursík. Les ministres ont donc appelé d'autres pays comme les États-Unis, le Japon ou l'Australie, à présenter au plus tôt leurs projets de réduction à moyen terme.

Les Etats membres ont également rappelé que les préconisations du GIEC pour limiter la hausse des températures à 2°C prévoient une réduction des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays en voie de développement. Cette réduction devrait atteindre entre 15 et 30% d'ici 2020 par rapport à la situation actuelle.

Principal point de blocage : le financement

Tout en rappelant ces objectifs de réduction, les ministres de l'environnement ont reconnu la nécessité d'aider financièrement ces pays en développement. Nous nous sommes entendus pour dire qu'il est de notre devoir de rechercher des moyens pour assurer des ressources financières pour aider les pays en voie de développement et les pays les plus pauvres, ainsi que les petits États insulaires aux risques les plus élevés, concernant leurs mesures de réduction et d'adaptation, a déclaré Martin Bursík.
Selon les évaluations de la Commission et la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), les investissements nécessaires pour les mesures d'adaptation dans les pays en voie de développement devraient se monter d'ici 2030 entre 23 et 54 milliards d'euro.

Cependant aucune mesure concrète n'a été formulée à l'occasion de ce conseil. La répartition de ces investissements fera l'objet de discussions futures, a précisé Martin Bursík.

Pour les associations de protection de l'environnement, ce report est risqué et bloque toutes les négociations : aujourd'hui, les pays riches attendent des engagements de limitation des émissions de la part des pays en développement… et ces derniers attendent un engagement pour le soutien, note avec le WWF.

Pourtant des options de financement ont été présentées : utilisation des recettes de la mise aux enchères des quotas d'allocations de CO2 ou encore définition d'un engagement financier annuel calculé selon les émissions par pays et la puissance économique. Les ministres n'ont même pas réussi à exprimer leur soutien… envoyant un signal déplorable aux pays en développement, regrette Karine Gavand, chargé de campagne Climat pour Greenpeace France.
Selon l'association écologiste, pour répondre aux besoins des pays en développement, les pays industrialisés devraient apporter une aide de 40 milliards d'euros par an pour des investissements dans des énergies propres, 30 milliards pour protéger les forêts et 40 milliards d'euros pour mitiger les impacts du changement climatique sur les pays en développement. L'Union Européenne devrait financer environ 1/3 de ce montant, soit environ 35 milliards d'euros par an d'ici à 2020.
Ce sujet essentiel pour les négociations internationales de Copenhague sera de nouveau débattu par les ministres des finances le 10 mars puis par les chefs d'Etat les 19 et 20 mars.

Réactions1 réaction à cet article

Réfléchissons un peu

Bonjour,

Nous voulons diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et aider ou empêcher les pays en voie de développement de consommer comme nous des produits fossiles.
1) n’ont-ils pas comme nous le droit à l’accès au modernisme et au confort ?
2) ne voulons nous pas plutôt garder égoïstement ces ressources pour en profiter plus longtemps ?
Une question : diminuer nos émissions de gaz à effet de serre pour quoi faire ?
Si nous voulions endiguer le soi-disant effet de serre il nous faudrait arrêter immédiatement et totalement la consommation de produits fossiles.
Que nous les consommions rapidement ou lentement la teneur finale en CO2 de l’atmosphère sera la même.
La seule à pouvoir nous aider est la forêt avec des arbres vieux d’au moins vingt ans, hors cette forêt diminue de jour en jour.
Une autre solution serait de ré-injecter le C du CO2 dans le sous-sol en utilisant le moins d’énergie possible.
Pourquoi pas !
Je pense que nous trouverons un remplaçant pour les essences ou les fuels, mais pour tous les produits dérivés se sera plus dur.

Alors réfléchissons : réduire pourquoi ? puisque la teneur maximale en CO2 de l’atmosphère ne sera que décalée de quelques années.

Cordialement
Paysan

Paysan | 05 mars 2009 à 23h13 Signaler un contenu inapproprié

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