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Consommation électrique 2011 : les températures clémentes et la crise ont entraîné une baisse de 6,8 %

Baisse de la consommation d'électricité, meilleure disponibilité du parc nucléaire, baisse de la production hydraulique, hausse des énergies renouvelables et doublement du solde exportateur sont les grandes tendances du bilan électrique 2011.

Energie  |    |  S. Fabrégat
   
Consommation électrique 2011 : les températures clémentes et la crise ont entraîné une baisse de 6,8 %
   

En 2011, la France a consommé 35 TWh de moins qu'en 2010, soit un recul de 6,8 %, a indiqué Réseau transport d'électricité (RTE), lors de la présentation du bilan électrique 2011, le 19 janvier. L'équivalent de la production électrique de 6 réacteurs nucléaires, souligne Agir pour l'environnement dans un communiqué de presse publié à cette occasion.

La raison de cette baisse ? Les températures particulièrement douces de l'année, la plus chaude depuis 1900 selon Météo France, alors que l'année 2010 était en revanche exceptionnellement froide et avait battu des records de consommation. La consommation française repasse ainsi en dessous de la barre des 500 térawatt heure (TWh), dépassée pour la première fois l'année précédente. Cette baisse de 6,8 % est donc à relativiser car 2010 était une année exceptionnelle. Comparée aux années 2008 et 2009, la diminution de la consommation électrique est beaucoup moins marquée (autour de 490 TWh de consommation en 2008 et 2009 contre 478,2 TWh en 2011).

Autre explication de cette baisse : une diminution des consommations de l'industrie, des particuliers et des professionnels au second semestre liée à la crise économique, après une reprise au cours des six premiers mois de l'année. Seule la consommation des PME/PMI poursuit sa croissance.

Quant à la part des changements de comportements et des efforts de maîtrise de l'énergie dans cette baisse, il est trop tôt pour l'évaluer.

La consommation de pointe est quant à elle toujours sensible à la température (2.300 mégawatts par degré Celsius en moins), mais n'a pas atteint en 2011 les records de l'année précédente (91.720 MW le 4 janvier 2011 contre 96.710 MW le 15 décembre 2010).

La capacité du parc de production augmente mais la production est en recul

La puissance installée au 31 décembre 2011 atteint 126.460 MW (dont 63.130 MW de nucléaire), soit 2.660 MW de plus qu'en 2010 (+2,2 %). La plus forte hausse est attribuée au photovoltaïque (+153,8 %), dont la puissance installée représente 2.230 MW. L'éolien progresse de 15,2 % (6.640 MW de puissance installée). Les installations thermiques à gaz progressent de 5,3 % (9.490 MW) alors que celles au fioul diminuent de 0,8 % (10.360MW). Fin 2011, 2.160 MW de projets éoliens et 400 MW de projets photovoltaïques étaient dans le file d'attente RTE.

La production française d'électricité a cependant reculé de 1,5 % en 2011 (541,9 TWh). La disponibilité du nucléaire (421 TWh produits en 2011) a permis de compenser le déficit hydraulique (-25,6 % en raison des conditions météorologiques). La production éolienne a atteint 11,9 TWh en 2011 (contre 9,7 TWh en 2010), et a permis de couvrir 2,5 % de la consommation annuelle (1,9 % en 2010). Le pic de production éolienne a été enregistré le 7 décembre avec près de 5.350 MW. Le photovoltaïque a produit 1,8 TWh en 2011, soit 3 fois plus qu'en 2010 (0,6 TWh). "La production a ponctuellement atteint 1 % de la consommation française sur quelques journées des mois de juillet et août", précise RTE. La part du photovoltaïque dans la production de 2011 représente 0,3 %.

Globalement, le recours à la production carbonée a été limité, note RTE, ce qui a entraîné une baisse de 19,8 % de la quantité de CO2 émise par le parc de production français. Les émissions restent cependant 5 fois plus importantes les mois d'hiver que les mois d'été en raison du fort recours aux moyens de production de pointe (centrales thermiques à combustible fossile).

Un solde exportateur deux fois plus important

Baisse de la consommation, meilleure disponibilité du parc français et arrête de sept réacteurs nucléaires allemands (entraînant une hausse du prix spot de l'électricité sur le marché allemand) ont entraîné un doublement du solde exportateur français (55,7 TWh, soit un niveau comparable à 2007). Avec la Belgique et l'Espagne, les échanges ont été également fortement exportateurs, marquant un inversement de tendance.

Pour Agir pour l'environnement, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives de cette tendance : "Si la France a, cette année, exporté plus d'électricité qu'elle n'en a importé de l'Allemagne (contrairement aux années précédentes), c'est uniquement car en période de douceur, notre pays n'a nullement besoin d'importer de l'électricité. Si les pics de consommation dus à un hiver rigoureux avaient été plus nombreux, la France aurait été dans l'obligation, comme les années précédentes, d'importer massivement une électricité rare et chère".

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