Des investigations complémentaires sur l'ensemble des espèces pêchées seront réalisées dans les prochaines semaines dans les trois lacs, sur la base d'un appui scientifique et technique demandé à l'AFSSA et en collaboration avec les autorités suisses pour le lac Léman, afin d'adapter si nécessaire cette mesure de protection de la santé publique.
Si cette contamination est confirmée par les études menées sur un échantillon de poissons plus important, la Fédération Rhône-alpes de Protection de la Nature (FRAPNA) demande à ce que des investigations sur la source de ces pollutions soient effectuées. La FRAPNA et sa fédération nationale France Nature Environnement alertent depuis 20 ans sur ce problème, les investigations actuelles montrent que le combat était nécessaire et qu'il ne doit pas s'arrêter, explique-t-elle.
Cette contamination fait échos à celle observée dans le Rhône en juin 2007. Depuis, les associations plaident pour la réalisation d'une étude globale d'imprégnation de la population par les PCB. Le WWF et l'Association Santé-Environnement Provence (ASEP), constituée de 300 médecins de la région ont d'ailleurs lancé le 4 mars leur propre étude. Elle porte sur un panel de population répartie en trois catégories : une population consommant régulièrement des poissons d'eau douce de la Seine et de son estuaire, une population consommant régulièrement des poissons d'eau douce de la Somme et de son estuaire et une population témoin de représentation nationale diverse dont les acteurs Pascal Légitimus, et Cartouche; ainsi que Claude Dumont le Président du WWF France.
Article publié le 04 avril 2008