Dans la bataille que se livrent les partisans de la petite hydroélectricité et ceux de la restauration écologique des cours d'eau, les premiers viennent de remporter une manche. Par Article publié le 16 février 2021

Dans la bataille que se livrent les partisans de la petite hydroélectricité et ceux de la restauration écologique des cours d'eau, les premiers viennent de remporter une manche. Par Article publié le 16 février 2021
Laurent Radisson, journaliste
Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE
© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf
accord de l'Éditeur
ou
établissement d'un lien préformaté [37064]
/
utilisation du flux d'actualité.
Contrairement à ce que laisse entendre le titre de cet article, les défenseurs de la petite
hydroélectricité (Fédération de moulins) ne sont pas du tout opposés à la restauration de la
continuité écologique des cours d’eau. Au contraire, ils se battent pour une approche plus réaliste qui
prenne pleinement en compte l’impact impitoyable du réchauffement climatique synonyme de crues
dévastatrices et de sécheresses intenses. Les seuils de moulins qui existent depuis plusieurs siècles
sont depuis peu accusés de fractionner les rivières et d’empêcher les poissons de se déplacer. Mais
les enlever dans le contexte climatique actuel fait disparaître les dernières réserves d’eau des rivières
asséchées, créant un fractionnement léthal pour toute forme de vie aquatique. La solution est
pourtant connue de tous, elle consiste à équiper les 10% d’ouvrages qui posent un problème de
continuité écologique, comme le souligne le Conseil Scientifique de l’AFB/OFB en avril 2018. Une
approche apaisée, pour laquelle les financements sont d’ores et déjà disponibles au sein des agences
de l’eau et qui permet du même coup de dynamiser l’économie rurale et la transition énergétique,
grâce à la production artisanale d’énergie renouvelable hydroélectrique. Une stratégie où tout le
monde gagne, y compris les poissons et la biodiversité en générale.