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L'Ademe propose son scénario énergétique d'ici 2050

Afin de contribuer au débat sur la transition énergétique, l'Ademe vient de présenter un scénario énergétique à l'horizon 2030 et 2050 qui aboutit à s'affranchir du pétrole et répond au facteur 4 en matière d'émission de GES.

Décryptage  |  Energie  |  
L'Ademe propose son scénario énergétique d'ici 2050

Quel pourrait être le quotidien énergétique des Français en 2030 et 2050 ? En partant de cette question, l'Ademe s'est attelée à un exercice de prospective afin d'imaginer le panorama énergétique des prochaines décennies. Point clef de la méthode choisie : le choix d'hypothèses de maîtrise de la consommation énergétique, une approche similaire au scénario Négawatt. Selon l'agence, ces travaux  (1) ont été bien accueillis par le cabinet de la ministre de l'Ecologie et devraient faire partie des scénarios mis au débat dans les semaines à venir, parmi d'autres. "Certains scénarios présentés au cours des derniers mois n'ont pas la même approche", explique François Loos, Président de l'Ademe. "Certains s'appuient sur le prix de l'électricité et supposent la réalisation des mesures d'efficacité énergétique les plus rentables alors qu'à notre avis, la question du prix n'est pas le moteur de l'action", ajoute-t-il. Résultat, les hypothèses d'efficacité énergétique choisies par l'Ademe, qualifiées de "vraisemblables" par leurs auteurs, sous-entendent une prise en main des citoyens et un encouragement politique majeur.

Un parc de logement moins énergivore

Sur la période 2010-2030, les efforts seront concentrés sur le secteur de la construction qui devrait contribuer à 65% des économies réalisées. L'Ademe considère que tout le parc de logement social construit avant 1990 sera rénové ainsi que 70% des maisons individuelles. Pour un niveau de confort identique, l'agence estime que les besoins énergétiques seront réduits grâce aux travaux d'isolation et des appareils plus performants (20% du parc de logements équipés de pompes à chaleur, augmentation des chaudières à condensation, apparition des systèmes hybrides et de microcogénération, remplacement des cumulus par des chauffe-eau thermodynamiques, taux de pénétration de 10% pour les chauffe-eau solaires individuels, etc). La consommation du parc passerait ainsi de 240 à 130 kWhep/m2/an en 2030.

En 2050, l'agence estime que les 36 millions de logements constituant le parc se répartiront en deux catégories : 27 millions d'habitations rénovées (construites avant 2020) qui consommeront 130 kWhep/m2/an pour tous usages et 9 millions de constructions neuves dont les besoins seront de 100 kWhep/m2/an pour tous usages. Les besoins pour les particuliers se répartiraient entre 80 kWhep/m2/an pour les usages thermiques (chauffage, ventilation, climatisation, éclairage et l'eau chaude sanitaire) et 50 kWhep/m2/an pour les usages couverts par l'électricité (usages spécifiques).

Indépendance au pétrole en 2050

Explication de François Loos, président de l'ADEME
D'ici 2030, les tendances actuelles en matière de mobilité se poursuivront et ce secteur devrait participer à hauteur de 17,5% aux efforts d'économies. Si les Français devraient se déplacer autant qu'aujourd'hui, les transports en commun et les modes doux seront davantage exploités. Ainsi, les offres de véhicules en libre service représenteront 10% des flux urbains et périurbains selon le scénario de l'agence. Les déplacements en véhicules individuels resteront cependant majoritaires (54% en urbain, 61% en périurbain). Grâce à l'amélioration des motorisations thermiques, l'augmentation des véhicules hybrides, les voitures seront toutefois moins polluantes. Les professionnels devraient également recourir davantage aux véhicules électriques. Au final, les émissions du parc diminueront de 130gCO2/km aujourd'hui à 100gCO2/km en 2030.

Les évolutions majeures en matière de mobilité sont surtout attendues pour la période 2030-2050. A cette date, l'Ademe estime que la population active travaillera plus régulièrement en télétravail ou dans des télécentres à proximité de leurs lieux de vie. Ce phénomène conjugué au vieillissement de la population réduira la mobilité par personne de 20%. Le véhicule individuel perdra de son attrait (20% en urbain, 39% en périurbain). Le transport collectif sera doublé par rapport à aujourd'hui, le transport en deux roues multiplié par 4 et les services de mobilité représenteront 30% du flux de voyageurs. Avec la mutualisation des véhicules, l'Ademe estime que le parc va se réduire pour atteindre 22 millions de voitures (contre 35 millions aujourd'hui). Il se composera pour 1/3 de véhicules hybrides rechargeables, 1/3 de véhicules thermiques et 1/3 de véhicules électriques.

Ce scénario 2050 permet à l'Ademe d'imaginer une indépendance au pétrole à cet horizon. Elle estime en effet que les voitures thermiques seront alimentées principalement au gaz qu'il soit "bio" ou non, mais également que l'offre de la 2ème voire 3ème génération d'agrocarburants se sera développée. "Le vecteur gaz présente l'intérêt de pouvoir être décarboné progressivement", précise François Loos.

Plus de SAU en production intégrée

Pour l'agriculture, les efforts porteront sur les pratiques culturales pour arriver à une production intégrée qui limite l'usage des intrants, valorise les apports organiques et intègre les rotations de culture pour 10% de la surface agricole utile (SAU). L'Ademe considère également que l'objectif du Grenelle de 20% de la SAU en agriculture biologique sera atteint. Autre estimation : le rythme d'artificialisation des sols, aujourd'hui de 62.000 ha/an, sera divisé par deux en 2030.

A l'horizon 2050, la production intégrée représentera 60% de la surface agricole utile, l'agriculture biologique 30% et la conventionnelle 10%. En tenant compte des effets du changement climatique, l'Ademe estime que les besoins en irrigation augmenteront de 30% pour atteindre un volume d'eau annuel de 4 milliards de m3.

Des innovations dans l'industrie

Grâce à des technologies innovantes et des mesures organisationnelles, l'industrie parviendra également à améliorer son efficacité énergétique : par exemple un gain de 7,5% par tonne produite par rapport à 2010 pour la sidérurgie, de 29,4% pour l'industrie agro-alimentaire ou de 18% pour la chimie. En 2050, elle pourrait ainsi voir ses besoins énergétiques descendre à 27,9 Mtep contre 33,4 en 2030 et 36,8 en 2010.

Un mix énergétique à 30% d'EnR d'ici 2050 ?

Le facteur 4 atteint en 2050

Le scénario de consommation énergétique associé à une production d'énergie de plus en plus renouvelable permet selon l'Ademe une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 33,7% d'ici 2030 par rapport à 1990 (373 MtCO2eq contre 563 MtCO2eq). Le scénario 2050 quant à lui permet une baisse de 74% des émissions soit le facteur 4 prévu par la loi POPE du 13 juillet 2005.
A l'horizon 2030, l'Ademe estime que la consommation d'énergie totale du pays aura diminué de 20% par rapport à 2010 pour atteindre 121,9 Mtep (2) d'énergie finale et 79,8 Mtep (3) en 2050 (-47%).

L'agence a, dans un second temps, estimé le potentiel des énergies renouvelables pour répondre aux besoins énergétiques identifiés. Résultat, en 2030, les énergies renouvelables et de récupération (4) , outre une utilisation directe, devraient alimenter 16,8% des réseaux de gaz via la méthanisation et 86% environ des réseaux de chaleur (biomasse, géothermie, méthanisation). Sur le plan de l'électricité, l'Ademe s'est basée sur un mix énergétique contenant 50% de nucléaire "à l'image de ce qui a été décidé par le gouvernement". La moitié restante proviendrait des EnR dont 30% d'EnR intermittentes (21% éolien, 8,6% photovoltaïque). "A priori une intégration de 30% d'EnR dans les réseaux électriques ne poserait pas de problèmes selon les gestionnaires", explique Virginie Schwarz Directrice exécutive Programmes de l'Ademe. "Pour 2050, la question est plus problématique et sous entendra des investissements importants", ajoute-t-elle. Raison évoquée par l'agence pour ne pas se prononcer sur la place du nucléaire dans son mix énergétique 2050. "2050 est une terra incognita pour nous, explique François Loos. Tout dépendra des capacités des réseaux à accepter les énergies renouvelables. Si l'on ne peut pas augmenter le taux d'EnR il faudra faire appel à d'autres technologies et notamment le nucléaire".

Dorothée Laperche et Florence Roussel

1. Télécharger la synthèse des travaux de l'Ademe
http://www2.ademe.fr/servlet/getBin?name=CFF93E7A0F1601A54A623E0243FC9C41_tomcatlocal1352729355587.pdf
2. Pour le scénario à l'horizon 2030, l'Ademe, s'appuyant sur l'Agence internationale de l'énergie, a considéré que les prix des énergies traditionnelles augmenteraient : aussi bien pour le pétrole (de 78,1 à 134,5 dollars2010/baril), le gaz (7,5 à 13 dollars2010/baril) ou le charbon (99,2 à 115,9 dollars2010/baril). La croissance du PIB serait en moyenne de 1,8% par an.
Les travaux de l'agence se reposent également sur une estimation haute de 68.531.000 habitants (Aujourd'hui, l'Insee recense 62.881.000 habitants) de l 'Insee et la décroissance du nombre de personne par ménage (2,17 en 2030 contre 2,31 aujourd'hui).
3. Pour le scénario à l'horizon 2050, l'Ademe, s'appuyant sur l'Agence internationale de l'énergie, a considéré que les prix des énergies traditionnelles augmenteraient : aussi bien pour le pétrole (de 78,1 à 231 dollars2010/baril), le gaz (7,5 à 22 dollars2010/baril) ou le charbon (99,2 à 128 dollars2010/baril). La croissance du PIB serait en moyenne de 1,8% par an.
Les travaux de l'agence se reposent également sur une estimation haute de 74.130.000 habitants de l 'Insee et la décroissance du nombre de personne par ménage (2,05 en 2050 contre 2,31 aujourd'hui). La population connaîtra un vieillissement important : un quart des personnes aura plus de 65 ans (9 millions de personnes supplémentaires ).
4. Energies renouvelables, valorisation des déchets et chaleur fatale.

Réactions21 réactions à cet article

LE PROBLEME N EST PAS DE POSER DES DOSSIERS A TRES LONG TERME...QUE FAIRE AUJOURD HUI ET DEMAIN...DE 2013 A 2030 IL RESTE DU CHEMIN A PARCOURIR ET QUELLE PERIODE ??? AUGMENTATION DÉMESURÉE DES BESOINS ET DES POLLUTIONS... L EQUATION A RÉSOUDRE EST NON SEULEMENT SANS VÉRITABLE SOLUTION MAIS CONTRADICTOIRE...IL FAUT UNE FORTE BAISSE DE LA CROISSANCE CE QUI EST MAUVAIS POUR L ECONOMIE ET LE SOCIAL MAIS BON POUR LAISSER RESPIRER LA PLANÉTE .... APPRENDRE A VIVRE AVEC MOINS DE GASPI...MOINS DE GADGET... MOINS DE SUPERFLUS... MOINS DE VOITURE...MOINS D ENERGIE...MOINS DE POLLUTION...NOS VILLES VONT DEVENIR DES MOUROIRES PAR LA POLLUTION EXCESSIVE CAUSÉE PAR NOS COMPORTEMENTS "FOUS".CES PREOCCUPATIONS NE SONT PAS DE GÉRER EN 2030 MAIS EN 2012. LA CRISE FINANCIÉRE VA APPAUVRIR LES PEUPLES D OU UNE CRISE PROFONDE DE L ACTIVITÉ... LE GAZ DE SCHISTE EST PEUT ÊTRE LE COMMENCEMENT DE LA FIN... LA POLITIQUE DE LA TERRE BRÛLÉE CE QUI EST BIEN "AMERICAIN"...ILS ONT MENÉ LE MONDE ET CE NE SONT PAS POUR AUTANT DE BONS EXEMPLES A SUIVRE....

BERTRAND | 14 novembre 2012 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

Prise en main des citoyens ? Je ne sais pas, mais il est pris à la gorge par les coûts de transport et de chauffage-les chauffagistes sont là pour témoigner que lorsqu'ils peuvent réparer leur chaudière ils le font, lorsqu'ils doivent la remplacer ils ne peuvent le faire ! On peut donc raisonnablement penser qu'ils vont se réfugier dans les villes.

Pierres | 14 novembre 2012 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié

Au lieu de nous faire dépenser de milliards ...pour ces stupides éoliennes ...véritables usines a gaz 75 % du temps qui nous conduit tout droit vers les gaz de schiste ..on ferait mieux d'aider beaucoup plus le gens a consommer moins ! Le meilleur des KWH est celui économisé et pas l'inverse, surtout avec des technologies comme l'éolien trés aléatoires et destructrices de notre environnement .
Pierres , trés concret, a totalement raison .

poisson | 15 novembre 2012 à 08h57 Signaler un contenu inapproprié

Bertrand, il me semble que vous n'avez pas bien compris le principe. En 2030, les estimations tiennent compte de ce qui sera fait depuis maintenant et ce qui a été fait depuis quelques années pour réduire les GES et les énergies. Même au niveau mondial, il n'est pas prévu une baisse des GES dans l'immédiat mais dans quelques années (voir protocole de Kyoto) si l'on respecte nos engagements. Ceci étant cela reste une estimation ambitieuse et j'ai du mal à croire que nous arriverons à ces chiffres là pour plusieurs raisons : économies, lobby écologiste, incertitude sur le télétravail et la rénovation des logements notamment. Cependant même si on arrivait à la moitié, celà serait irait déjà dans le bon sens.
Sinon l'écologie ne doit pas être entendu au sens d'EELV comme régression du niveau de vie mais de progrès et de moteurs de développement et d'économies. Il faut arreter d'être alarmiste sur ce sujet, mais être conscient des évenements. La terre ne va pas s'effondrer et une transition s'effectuera sur le long terme. Ce que l'on fait aujourd'hui n'est pas pour notre avenir immédiat mais pour 'un avenir d'ici 2100. Et ne pas rever que l'on ne consemera plus dénergies ou que l'on sera indépendant d'EDF par exemple.
On aura certainement tous oublié cet artcile en 2050 mais il serait intérressant que l'ADEME fasse un bilan en 2030 et en 2050 sur les consomations d'énergies et les émissions de GES pour comparer à cette études.

Arnaud | 15 novembre 2012 à 09h37 Signaler un contenu inapproprié

en 2050, 27 millions d'habitations rénovées (construites avant 2020). On peut toujours rêver, encore faudrait-il prendre les mesures financières pour que la majorité des propriétaires individuels et copropriétaires puissent investir sérieusement dans des travaux d'économie d'énergie. Ça coute environ 40 000 €, pour passer d'une maison mal isolée à une maison BBC ! L'étude Open de l'ADEME montre qu'on est loin d'être sur le rythme de rénovations nécessaires depuis 10 ans pour atteindre de tels objectifs. Outre des Contrats de performance énergétiques remboursables sur les économies futures et l'utilisation des certificats à cet effet, une mesure utile pourrait être de diminuer le prix de vente d'une maison ou d'un appartement du montant estimé des travaux pour passer du niveau actuel par exemple au niveau C de performance énergétique et de faire exécuter les dits travaux avant l'entrée dans les lieux du successeur.

Jacques | 15 novembre 2012 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

vous avez totalement raison ..mais le prix c'est l'offre et la demande que le fait ...et seulement ça . évidemment si l'offre est importante ça peut faire évoluer le prix a la baisse . quand au prix ...40000 euros c'est au moins ce qu'il faut..( 200000 si l'on veut une maison a énergie positive ) .le probléme c'est que je les ai pas...les 400000 et que je dois faire face a de plus en plus d'autres dépenses qui coûtent de plus en plus ....taxes , impôts et prix de l'énergie en premier !
la solution vous dirait BERTRAND ! récession , pilule obligatoire et diminution du nombre d'humains par tous les moyens ! radicale !
ça me fait vraiment peur . effrayant .

poisson | 15 novembre 2012 à 12h12 Signaler un contenu inapproprié

Bertrand et Poisson n'ont pas tord. Quand a Arnaud je ne suis pas d'acord avec le statement: "La terre ne va pas s'effondrer et une transition s'effectuera sur le long terme". je comprends qu'il parle de l'effet de serre. Mais malheureusement ce n'est pas l'effet de serre qui va faire s'effondrer la terre (enfin plutot le mode de vie que nous connaissons) et creer une transition doulmoureuse car non preparee. C'est la rarefication de l'energie primaire, a commencer par le petrole. L'IEA vient de publer son rapport annuel outlook et dit pour la 1ere fois a demi mots que la production de petrole n'augmentera plus (sauf si l'Iraq... quand on sait qu'il faudrait 4x l'arabie saoudite pour suivre la demande mondiale d'ici 2030.. l'IRAQ ca fait leger).
Le probleme en Europe qui au contraire des USA a peu de ressources fossiles sur son territoire pour transitionner sera justement un effet recessif. A quoi cela peut il resembler ? Rappelons nous de la crise en 2008-2009... quand des centaines d'entreprises Europeennes n'ont quasi pas eu de commandes en 6 mois (1 semestre 2009 si je me souviens bien). Par exemple Volvo truck n'a eu que 600 ventes au lieu de 10000 a ce que je me souvienne. Or là ca durera plus de 6 mois quand nous ne seront plus approvisionnés selon nos besoins car partage avec autres geographies aura effet d'eviction pour l'Europe. Alors comment trouver le budget d'investissement pour renover les logements? (Ouf, perso j'ai deja investit ces 40K€ entre 1996-2006)

alexandre | 20 novembre 2012 à 11h40 Signaler un contenu inapproprié

Mesdames, Messieurs,

J'ai lu avec beaucoup d'attention vos remarques et elles sont pertinentes par rapport à la position de l'Ademe qui nous déroule son scénario énergétique pour 2050. Ce scénario, dirais je, relève de l'ancien PEF (paysage énergétique français). Il ne tient absolument aucun compte de l'émergence d'une nouvelle source d'énergie propre et illimitée qui arrive sur le marché. Son avènement, notamment d'ici 2020 qui risque d'être majeur, et je m'étonne que l'ADEME n'y fasse aucune allusion, ni mention. Son apparition dans le chauffage des batiments en tant qu'énergie primaire, puis transformée en électricité par différent procédés (rankine, stirling), du fait de ses qualités intrinsèques (100 % propre, et quasiment gratuite), va constituer un tsunami d'autant plus violent que toutes les autres voies ont montré leurs limites et l'impasse écologique dans laquelle elle nous mènent. Pollution du paysage et environnementale (chauve souris, abeilles...) par le parc éolien, problème du retraitement des panneaux photovoltaïques en fin de vie, pollution dans le cycle de fabrication, etc....). Je vous laisse deviner de quelle nouvelle énergie il s'agit, et je m'étonne, encore une fois, que l'Ademe zappe l'émergence imminente de ce qui risque d'être l'heureuse surprise pour les semaines à venir. Navrant.

Bruno ROBERT | 24 novembre 2012 à 02h24 Signaler un contenu inapproprié

Dites moi ce que c'est Comme energie, car pour l'instant, moi c'est fuel ou gaz, car je dois changer de chauffage cette semaine

Pierres | 26 novembre 2012 à 09h35 Signaler un contenu inapproprié

@ pierres ...pour ma part au prochain changement de chauffage ...
je ferais faire un devis en géothermie verticale + panneau solaire thermique ....ces deux technologies me semblent simples et fiables ...elles sont aussi écologiquement saines car elles permettent de consommer moins . surtout pas de photovoltaïque sauf si c'est en auto consommation avec stockage .
pour les procédés de ROBERT ...rankine, stirling...je connais pas ...ça semble nouveau ...peut être prometteur ...je sais pas .

poisson | 26 novembre 2012 à 10h42 Signaler un contenu inapproprié

L'énergie "magique" de Bruno ROBERT est attirante seul probleme, si elle n'est pas prise en compte par l'ADEME, elle ne l'est pas non plus par les énergéticiens (AREVA, EDF, Total, ) ni par les autres agences (AIE, etc) ... peut etre parce qu'en plus d'etre magique (propre, pas chere, illimitée) elle est imaginaire ... C'est justement parce qu'on attend toujours des miracles sur ces sujets que l'on ne prend pas les mesures nécessaires.

edster | 26 novembre 2012 à 11h12 Signaler un contenu inapproprié

Messieurs,
je vous remercie pour votre intérêt. Cette énergie nouvelle émergente , propre, illimitée, disponible bientôt partout relève du combat d'un certain nombre de personnes, qui depuis 20 ans, malgré les dénigrements des lobbies en place, y ont cru, ont travaillé, dans le plus grand dénuement et sous les moqueries de leurs confrères. Avant qu'elle ne vous soit dévoilée, j'aimerais que l'on rende hommage à ces dizaines de chercheurs professionnels ou amateurs qui, de part le monde, ont cru à cette flamme, pour en arriver au stade actuel, proche de la mise sur le marché.

Par ailleurs, il m'est extrêmement désagréable de constater qu'aucun responsable politique apparenté aux mouvements écologistes n'en ai jamais évoqué l'imminence ni même l'existence. C'est assez symbolique du nombrilisme de cette classe politique censée guider le peuple vers des solutions opérationnelle, mais qui par conservatisme, peurs et conformisme ne ressasse que les mêmes fausses solutions éculées (photovoltaïque, éolien) depuis 30 ans, comme la clé de résolution des dégats causés par les énergies fossiles et le nucléaire traditionnel. Signe de leur autisme, de leur aveuglement, de leurs doctrines dépassées, jamais aucun n'a évoqué cette énergie émergente alors qu'elle sonne à notre porte.

En ce qui concerne le moteur Stirling, inventé en 1816 par le Révérend Père éponyme, il n'est pas tombé de la dernière pluie.... 1 an après Waterloo ! Pourtant il est plus que d'actualité de le restaurer.

Bruno ROBERT | 26 novembre 2012 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

Je réponds à Edster sur le fait que, heureusement pour la planète, cette énergie propre et émergente, n'est ni chimérique, ni "magique". Par contre, ce qui n'est pas magique c'est qu'il puisse émettre une opinion sur ce sujet crucial pour notre société sans manifestement en connaitre les grands bouleversements depuis deux ans.
Quand des opérateurs comme Hewlett Packard, National Instrument, ou même Siemens, commencent à rentrer dans la danse, et projettent d'industrialiser 1 Million de réacteurs pour amorcer le marché en 2013, nous ne sommes plus du tout dans le rêve et le chimérique. Pas plus que dans la magie. Ce sont des industriels, pas des rèveurs.
Que la France avec son aéropage de lobbies, d'institutions conservatrices nous mettent encore 10 ans de retard par rapport à nos voisins allemands ou autrichiens, oui, ça par contre ce n'est pas du rêve. 20 ans de retard en matière de cogénération biogaz, 10 ans de retard sur l'hydrogène (cf rapport Gallois), un industrie photovoltaïque rachetée à la barre par EDF, etc, non là effectivement, la France, du fait de ses scléroses et surtout de ses fausses convictions, comme celle que vous venez d'émettre, et des comportements d'autruche comme celui ci, encore longtemps laisser passer les trains des nouvelles énergies. Dommage, car nous avions des sacrés atouts. Une lecture utile pour répondre à votre remarque sur les grands groupes énergétiques : La Troisième Révolution Industrielle de Jérémie RIFKIN.

Bruno ROBERT | 26 novembre 2012 à 12h24 Signaler un contenu inapproprié

Je réponds à Edster sur le fait que, heureusement pour la planète, cette énergie propre et émergente, n'est ni chimérique, ni "magique". Par contre, ce qui n'est pas magique c'est qu'il puisse émettre une opinion sur ce sujet crucial pour notre société sans manifestement en connaitre les grands bouleversements depuis deux ans.
Quand des opérateurs comme Hewlett Packard, National Instrument, ou même Siemens, commencent à rentrer dans la danse, et projettent d'industrialiser 1 Million de réacteurs pour amorcer le marché en 2013, nous ne sommes plus du tout dans le rêve et le chimérique. Pas plus que dans la magie. Ce sont des industriels, pas des rèveurs.
Que la France avec son aéropage de lobbies, d'institutions conservatrices nous mettent encore 10 ans de retard par rapport à nos voisins allemands ou autrichiens, oui, ça par contre ce n'est pas du rêve. 20 ans de retard en matière de cogénération biogaz, 10 ans de retard sur l'hydrogène (cf rapport Gallois), un industrie photovoltaïque rachetée à la barre par EDF, etc, non là effectivement, la France, du fait de ses scléroses et surtout de ses fausses convictions, comme celle que vous venez d'émettre, et des comportements d'autruche comme celui ci, encore longtemps laisser passer les trains des nouvelles énergies. Dommage, car nous avions des sacrés atouts. Une lecture utile pour répondre à votre remarque sur les grands groupes énergétiques : La Troisième Révolution Industrielle de Jérémie RIFKIN.

Bruno ROBERT | 26 novembre 2012 à 12h41 Signaler un contenu inapproprié

Bruno ROBERT :
1) ma connaissance et ma pratique que la politique énergétique dépasse la participation aux blogs internet ... pas sûr que ce soit le cas de tout le monde ici.
2) Les éventuelles ruptures technologiques seront toutes les bienvenues dans la lutte contre le réchauffement climatique et l'indépendance énergétique mais "un tiens faut mieux que deux tu l'auras peut être un jour, si ….". Il est plus sérieux de raisonner sur l'existant. Les plus viendront éventuellement faciliter la mise en oeuvre ... si ils deviennent matures.
3) Les discours "secrets" et teintés de « conspirationisme » ou de « moi je suis seul à savoir » comme les vôtres sont naturellement difficilement pris au sérieux.
4) si le moteur Stirling est si peu développé ce n'est pas sans raison... son rendement par exemple, les températures nécessaires aux sources chaudes et froides, etc. Pas mal de recherches en cours oui, des utilisations très faibles puissances oui ou cas spécifiques (espace, etc) pour lesquels la rentabilité n'est pas un problème oui mais pas pour des utilisations larges.
poisson : PV hors sujet pour remplacer du chauffage. Au niveau investissement, simplicité, le bois est à étudier avant la géothermie. Si on reste sur des chaudières, la condensation s’impose… sous réserve que l’installation soit adaptée. Dans tous les cas, le mieux est de contacter un Espace information Energie : gratuit, neutre et objectif !

edster | 26 novembre 2012 à 15h27 Signaler un contenu inapproprié

Cette discussion devient en effet ridicule, (désolé Brino, j'ai vu votre carriere sur Google search... vous etes TRES courageux, bravo, mais dommage qu'il y ait eu peu de resulats.)


Ce serait interessant de booster l'artisanat du forage geothermique (cher et rare) en effet, sans créer effet d'aubaine pour des artisants qui mettrons le prix fort au consommateur en jouant sur credit impots d'etats. Par contre il faut aussi booster fabricant de chaudiere geothermique.
Perso j'ai un projet de conversion chaufface fioul - geothermie en Alsace, et a priori a ce jour j'acheterai Allemand!

alexandre | 26 novembre 2012 à 15h50 Signaler un contenu inapproprié

@ edster PV hors sujet ! vous êtes un peu sévère avec moi !
Avec la géothermie et les panneaux thermiques ...on est quand même en plein dans l'efficacité énergétique et réduction de co2 ....non !?
quand au bois si c'est bien du renouvelable mais ça émet beaucoup de co2 ...et en zone urbanisée sous un anti cyclone d'hivers , sans vent ...c'est trés terrible pour la santé !
je rebondi sur les éoliennes qui justement ne produisent rien ou presque en ces mêmes conditions climatiques ! big problème !

poisson | 26 novembre 2012 à 15h59 Signaler un contenu inapproprié

Je ne suis pas conspirationniste ou autre. Je suis seulement conscient du caractère centralisé de notre économie énergétique qui nous a privé de pas mal de découvertes qui auraient pu changer la donne. J'ai mentionné certaines des technologies en question dans mes messages précédents, et force est de constater, sans même parler de conspirationnisme, que toutes filières sont à l'arrêt. Vous qui est spécialiste du secteur de l'énergie, je ne pense pas qu'il y ait dans me propos la moindre erreur d'appréciation sur l'échec des filières photovoltaïques, micro éolien, biomasse, et depuis peu, cogénération gaz avec la suppression du déplafonnement. C'est d'ailleurs, la raison pour laquelle, il est si difficile à l'Ademe de pouvoir établir un scénario crédible pour les années à venir. Dans ce contexte particulièrement désastreux, l'arrivée d'une nouvelle énergie propre, peu couteuse et décentralisée, devrait d'autant plus trouver grâce aux yeux des usagers, qu'il n'y a pas d'alternative crédible en face. Nous sommes au milieu du peak oil, du gué en matière de parc nucléaire (il faut consacrer à peu près la même somme pour démanteler le parc que pour le rajeunir (hors ITER - autre sujet brulant !!), donc je persiste que l'arrivée de cette nouvelle énergie risque d'être clairement un trouble fête dans ces perspectives floues que tente de nous dessiner l'ADEME. En revanche, qu'une Agence Nationale dont c'est le métier et la spécialité ne mentionne même pas cette énergie pose question !

Bruno ROBERT | 26 novembre 2012 à 17h26 Signaler un contenu inapproprié

@poisson ; je ne parlais que pour la partie PV de votre réponse. La géothermie et le solaire thermique sont à étudier (même si le solaire thermique concerne l'ECS plus que le chauffage).
On est plus dans les énergies renouvelables que dans l'efficacité énergétique pour laquelle il faudrait parler isolation, régulation, etc.
Le problème des émissions du bois n'est pas le CO2 (bilan nul sur l'atmosphère puisque le carbone émis à la combustion a été tiré de l'atmosphère pendant la croissance du bois). Le chauffage au bois ne contribue donc pas au réchauffement climatique si le bois provient de forêts gérées durablement (cf chartes, ONF, certifications).
Le problème est davantage lié aux émissions de particules et de CO en qualité d'air intérieur (comme pour les chaudières non réglées) des équipements peu performants (foyers ouverts, équipements anciens). C'est pourquoi il est important d'avoir des équipements "performantes" : gain de 30 à 50% sur la consommation de bois et d'un facteur de 5 à 10 sur les particules par rapport à la moyenne du parc installé.

edster | 26 novembre 2012 à 17h51 Signaler un contenu inapproprié

@poisson ; je ne parlais que pour la partie PV de votre réponse. La géothermie et le solaire thermique sont à étudier (même si le solaire thermique concerne l'ECS plus que le chauffage).
On est plus dans les énergies renouvelables que dans l'efficacité énergétique pour laquelle il faudrait parler isolation, régulation, etc.
Le problème des émissions du bois n'est pas le CO2 (bilan nul sur l'atmosphère puisque le carbone émis à la combustion a été tiré de l'atmosphère pendant la croissance du bois). Le chauffage au bois ne contribue donc pas au réchauffement climatique si le bois provient de forêts gérées durablement (cf chartes, ONF, certifications).
Le problème est davantage lié aux émissions de particules et de CO en qualité d'air intérieur (comme pour les chaudières non réglées) des équipements peu performants (foyers ouverts, équipements anciens). C'est pourquoi il est important d'avoir des équipements "performantes" : gain de 30 à 50% sur la consommation de bois et d'un facteur de 5 à 10 sur les particules par rapport à la moyenne du parc installé.

edster | 26 novembre 2012 à 17h57 Signaler un contenu inapproprié

L' ADEME -comme d'ailleurs NEGAWATT- ne s'occupe nullement de l'énergie réellement disponible en 2030, 2050. Ce qui enlève encore du sérieux à cette étude. Voir les évaluations de Jean LAHERRERE ou celles -proches- utilisées par Paul CHEFURKA . Ou encore d'Adolphe NICOLAS Belin, juillet 2011.

roro | 07 janvier 2013 à 18h57 Signaler un contenu inapproprié

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