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Plan de sortie de crise : la convention citoyenne pour le climat met la pression

Alors que le Gouvernement réfléchit à un plan de sortie de crise pour relancer une économie brutalement mise à l'arrêt par l'épidémie de Covid-19, les citoyens de la Convention pour le climat anticipent leurs conclusions et les transmettent à l'exécutif.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Plan de sortie de crise : la convention citoyenne pour le climat met la pression

Les prises de positions en faveur d'un plan de sortie de crise climato-compatible se multiplient. Après les associations, les Régions et les parlementaires, c'est au tour des citoyens de la Convention pour le climat de présenter leur vision des choses. Alors que les travaux ne sont pas encore terminés, voire retardés à cause du confinement, les 150 citoyens tirés au sort ont planché sur la sortie de crise. À l'occasion d'une session extraordinaire de travail menée les 3 et 4 avril derniers par visioconférence, ils ont travaillé sur les tenants et aboutissants d'un plan de sortie de crise et les enjeux climatiques et sociaux qui y sont liés.

Les citoyens membres de la Convention expliquent qu'ils ont souhaité contribuer aux arbitrages qui vont être prochainement rendus par le Gouvernement, « car la crise que nous traversons n'est apparemment pas sans lien avec le dérèglement climatique et la dégradation de l'environnement ». Ils s'expriment en faveur d'une sortie de crise « qui prépare à un modèle économique et sociétal différent, plus humain et plus résilient ».

« Il faut lier économie et environnement »

Si la Convention n'a pas encore finalisé ses travaux, elle estime qu'elle a suffisamment avancé et que certaines mesures qu'elle a identifiées permettraient de contribuer « à la fois à une relance économique, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et, indéniablement, à améliorer notre santé et notre bien-être collectifs, tout en tenant compte des populations les plus fragiles. » Les citoyens se sont donc mis d'accord, par un vote, sur l'intérêt de présenter leurs réflexions à l'exécutif avant que le plan de relance ne soit écrit. Ils ont sélectionné ainsi 16 mesures transmises au président de la République, au Premier ministre et aux minsitres de l'Economie et de la Transition écologique.

“ La crise que nous traversons n'est apparemment pas sans lien avec le dérèglement climatique et la dégradation de l'environnement. ” Convention citoyenne pour le climat
La Convention a fait le choix de ne pas les rendre publiques pour l'instant. Mais elle les résume en « grands messages aux dirigeants ». Le premier d'entre eux est de ne pas reproduire les erreurs du passé. Les citoyens demandent au Gouvernement que les financements mobilisés dans le cadre de la sortie de crise soient fléchés vers des solutions vertes et que les investissements se concentrent dans des secteurs d'avenir, « respectueux du climat ». « Il faut absolument éviter les écueils de la crise de 2008 dont la relance a donné lieu, notamment, à des investissements dans les énergies fossiles et les industries néfastes à l'environnement. La situation inédite que nous subissons aujourd'hui nous oblige à réfléchir, au contraire, à la manière de lier économie et environnement. »

« Il est nécessaire de relocaliser les activités des secteurs stratégiques »

Les citoyens se prononcent également en faveur d'une « reconfiguration des relations internationales » avec « une régulation de la mondialisation en faveur du climat » et une « relocalisation les activités des secteurs stratégiques pour assurer notre sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique ». Ils préconisent le lancement de grands travaux pour réduire la dépendance de la France aux importations.

Enfin, la Convention citoyenne appelle à la solidarité et à l'effort commun pour contrer le risque de crispation et de repli national déjà visible. « Dans ce contexte, il est d'autant plus nécessaire de fédérer autour de grands projets européens afin de diffuser un message positif et d'union », estiment les citoyens de la Convention climat.

Les 150 citoyens attendent désormais l'organisation de la dernière session pleinière où chacune des 150 mesures identifiées ces derniers mois feront l'objet d'un vote. Les garants tiennent à ce que cette ultime session puisse se tenir physiquement dès que possible afin de conclure plusieurs mois de travail et mettre en valeur les conclusions de la convention. Pour l'instant il est envisagé de l'organiser pour fin-juin-début juillet mais tout dépendra des conditions de sorties du confinement.

Réactions16 réactions à cet article

après avoir passé un hiver sous l'eau la sécheresse commence déjà à se faire sentir en Nouvelle Aquitaine.
Depuis plus de 30 ans, les vrais climatologues, disent bien qu'il n' y aura pas moins de pluie mais une dégradation de la répartition annuelle : inondations et sécheresse !
D'où l’extrême urgence pour tout le monde (particuliers, villes, industriels et agriculteurs ) de constituer des réserves et de recycler l'eau dans les sols au lieu de la rejeter en mer via les rivières !
Il faut faire respecter la loi sur l'eau :
1) priorité à l'eau potable
2 la biodiversité
3 l'eau économique

L'eau potable sous entend l'eau de boisson et donc 1% de la distribution d'eau en France, la loi n'a jamais légalisé l'eau potable pour les toilettes ou pour les lessives ... ça devrait même être interdit si l'eau n'est pas recyclé dans les sols comme le prévoit le code de l'environnement

La biodiversité : il n'y a pas de vie animale sans vie végétale ! la base de toute la biodiversité se trouve dans les sols et un sol sec c'est un sol mort ! après l'eau potable, il faut donc en priorité végétaliser les sols au rythme des saisons et en France les saisons ne sont surtout pas dictées par les champs de blé mais par les forêts de feuillus !

L'eau économique (industrie) est recyclable à 100% pour des usages non domestiques comme l'arrosage (végétalisation et il faut absolument le faire !
L'irrigation ne doit pas être pris en compte dans l'eau économique parce qu'elle permet la végétalisation

laurent | 14 avril 2020 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié

"L'irrigation ne doit pas être pris en compte dans l'eau économique parce qu'elle permet la végétalisation" : ben voyons ! Ou comment avancer masqué quand on en est un ardent défenseur...

Pégase | 14 avril 2020 à 14h11 Signaler un contenu inapproprié

Le message de ces 150 français choisis au hasard dans la population, qui peuvent difficilement être taxés d'être des écolos-bobos, doit être écouté par le gouvernement et l'ensemble des décideurs. A défaut, cela signifierait que nos dirigeants recherchent la voix du peuple que pour appuyer des politiques totalement sectaires. Le peuple n'est manifestement pas aussi moutonnier qu'ils le souhaiteraient et il y voit bien plus clair dans les véritables enjeux qu'eux. Et indubitablement, la protection de l'environnement y figure en bonne place. Impossible donc de faire comme si rien ne s'était passé. A bon entendeur salut !
Pour ma part, je ne peux que saluer ce magnifique travail de fond qui, d'après ce que j'en sais, a su produire de l'intelligence collective, matière première ô combien précieuse pour bâtir un véritable avenir.

Pégase | 14 avril 2020 à 14h26 Signaler un contenu inapproprié

Le problème est qu'il y a beaucoup d'élus qui ne veulent pas entendre parler de reboiser ou de respecter les espaces verts ou les friches, surtout en ville: leur obsession primordiale est de bétonner, même et surtout contre l'avis des habitants. En île de France, le moindre carré d'herbe est devenu un enjeu fort de projets de construction, toutes tendances politiques confondues car le lobby du BTP subventionne à tout va et se place auprès de ces élus, qui se sentent obligés de lui rendre la monnaie. Tout le système est corrompu, les entrepreneurs du bâtiment, les architectes , urbanistes, paysagistes, constructeurs de routes , de ponts etc... sont infiltrés partout et font la loi. Idem pour les autres lobbies qui interviennent continuellement en haut lieu.Les nouvelles technologies requièrent des formations qui quelquefois n’existent pas encore.Alors les étudiants,formés pour des enjeux d'arrière garde, acceptent de travailler pour des industries qui n'ont aucune envie de se réorienter. Sans volonté politique forte , rien ne changera, et malheureusement cette volonté apparaît bien faiblarde, toujours remise en cause au nom de l'emploi,alors que la vraie raison est que ceux qui tiennent les commandes aujourd’hui ne veulent prendre aucun risque ni perdre leurs émoluments.

gaïa94 | 14 avril 2020 à 16h30 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir ! effectivement, la crise que traversent les économies mondiales a un lien essentiel avec le dérèglement climatique et la dégradation de l'environnement. la prise en charge de la lutte contre les dérèglements climatiques n'aura d'effet que si les investissements nécessaires et utiles ne seront pas soumis à la rentabilité bancaire immédiate. en principe les reboisements par la créations de puits de carbone là ou existe l'eau et les sols, quant bien même il s'agirait de Sahara, devrait constituer une valeur économique significative susceptible d'engendrer les valeurs ajoutées pour le reste des secteurs. A+

DAOUD | 14 avril 2020 à 23h49 Signaler un contenu inapproprié

pégase : je n'avance pas masqué je tente de vous expliquer le fruit de mes recherches ... je n'ai strictement rien à vendre mais tout à partager !
les continents n'occupent que 30% de la surface de la planète, une petite ile au milieu des océans, cette ile brule tous les étés à cause des activités humaines. Les humains sont sur terre depuis très peu de temps, pendant des millions d'années le climat de la planète s'est stabilisé tout seul grâce aux forets et à la photosynthèse (source d'énergie pour toute la biodiversité).
En défrichant pour cultiver nous avons couper le cycle du carbone (donc le cycle de l'énergie) et le cycle de l'eau. Les sols de la foret s'enrichissent parce qu'elle produit énormément de biomasse (1 tonne par hectare et par an en surface et 1 tonne dans les sols par le système racinaire). les sols agricoles ne produisent pas assez de biomasse et sèchent l'été (les sols forestiers ne sèchent jamais).
Les engrais chimiques sont issus du pétrole, donc d'une biomasse fossile, faites un maximum de biomasse et vous n'aurez plus besoin de tricher avec des engrais chimiques; la biomasse dans les sols permet de faire de la rétention d'eau et donc de moins irriguer ! L'agroforesterie c'est l'agriculture dans les sols de la foret.
Pégase, quand la maison brule on arrête de se chamailler et on arrose ... ou on végétalise si vous préférez !

laurent | 15 avril 2020 à 08h32 Signaler un contenu inapproprié

quand je tombe en panne avec ma voiture j'appelle un garagiste et pas un numéro au hasard dans l'annuaire ... Le climat est une science et pas un simple point de vue de citoyen.
La convention citoyenne a pour mandat de définir une série de mesures permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale... on leur a demandé de travailler sur une hypothèse de départ complètement fausse, comment voulez vous qu'ils trouvent des solutions adaptées à la crise climatique ?
L'atmosphère est une couche de protection a deux effets : l'effet parasol qui renvoie une partie du rayonnement solaire dans l'espace (sinon il ferait 150°c la journée) et l'effet de serre qui garde la chaleur (sinon il ferait -168°c la nuit).
Le dérèglement climatique actuel est du à un manque d'effet parasol par un manque de vapeur d'eau sur les continents, donc par manque de végétation. Pendant les canicules le taux de vapeur d'eau descend en dessous de 20% sur les terres sèches alors qu'il est à 100% sur les mers et au dessus des grandes forets !
L'activité humaine qui a déréglé le climat c'est la déforestation et le non respect des saisons dans l'agriculture ! l'été nos champs doivent être le plus vert possible !
"la nature est une bibliothèque, lisez la au lieu de la laisser bruler"
Idriss Aberkane

laurent | 16 avril 2020 à 07h58 Signaler un contenu inapproprié

laurent: il faut évidemment revégétaliser dare dare et partout , et AUSSI faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Et même en s'y mettant maintenant , on aurait bien du mal à contenir les événements climatiques majeurs qui se profilent à l'horizon. Le climat est déréglé pour très longtemps.
Une tempête en avril dans le Pacifique avec des vents à 235 km/h:

https://www.20minutes.fr/monde/2755719-20200406-violent-cyclone-harold-poursuit-route-pacifique-frappe-vanuatu

gaïa94 | 16 avril 2020 à 13h02 Signaler un contenu inapproprié

daoud : mon cousin est au burkina depuis 30 ans, il a mis en place le bocage Sahélien et le désert recul. La latérite s'est transformée en terre fertile et ça fonctionne !
https://eauterreverdure.org/guie/

laurent | 16 avril 2020 à 14h19 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir !
Le climat est déréglé pour très longtemps, cette information n'est pas nouvelle, depuis que certains rapports du GIEC avaient abordé cet aspect de la question. aussi faut-il se croiser les BRAS pour autant ? de nos jours le coronavirus pourrait constituer la solution pour l'Humanité. toute mes excuses pour la violence du langage. si ces mots ne seront pas validés ce n'est que sagesse. A+

DAOUD | 16 avril 2020 à 19h54 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir !
Oui, ceux qui ne veulent pas entendre parler de reboiser, sont ceux soumis système de corruption instauré par la loi des lobbies, infiltrés partout et qui interviennent continuellement en haut lieu, notamment par le biais des élus qui se sentent obligés de rendre la monnaie.

Hélas, comme le dit M gaïa 94 ci-dessus, « sans volonté politique forte , rien ne changera hélas. Malheureusement cette volonté apparaît bien faiblarde, toujours remise en cause au nom (du subterfuge) de l'emploi, alors que la vraie raison est que ceux qui tiennent les commandes aujourd’hui ne veulent prendre aucun risque ni perdre leurs égoïste avantages (rentabilité rapide de l’investissement financier) ». A+

DAOUD | 16 avril 2020 à 20h06 Signaler un contenu inapproprié

bon travail de la convention citoyenne pour le climat. Il faut la soutenir et ne pas se disperser, ni s'opposer.

naphtes | 16 avril 2020 à 21h34 Signaler un contenu inapproprié

@ laurent : dans l'urgence, on arrose en effet mais intelligemment pour que le minimum d'eau produise l'effet escompté. Et surtout, ensuite, on fait en sorte d'en édifier une autre en tenant compte des causes du sinistre afin d'accroître sa résilience.

Pégase | 21 avril 2020 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

Bonsoir !
tel que rappelé ci dessus, " la crise (s) que nous traversons n'est apparemment pas (également) sans lien avec le dérèglement climatique et la dégradation de l'environnement ".
soucieux des risques de crise financière les politiques paniquent au fait de voir la perte de leurs pouvoirs; c'est pourquoi, ils tiennent à la rigueur financière au détriment des intérêts sanitaires ete écologiques.A+

DAOUD | 21 avril 2020 à 18h11 Signaler un contenu inapproprié

pégase : la nature est très bien faite ! quand le taux d'évaporation atteint 100% dans l'atmosphère il n'y a plus d'évaporation. par exemple dans un air à 20°c on ne pas mettre plus de 17.3 grammes d'eau (à pressions standard). au delà il y a formation de micro gouttelettes et précipitations. techniquement une surface végétale ne peut pas évaporer plus d'eau qu'elle n'a reçu de pluie (bilan hydrique annuelle) , il en restera toujours 1/3 !
La meilleure façon d'évaporer de l'eau c'est de végétaliser au maximum, c'est exactement ce fait un arbre en évaporant 70% des pluies pour faire de la photosynthèse, réguler sa température et alimenter les pluies !

laurent | 22 avril 2020 à 12h44 Signaler un contenu inapproprié

le processus de l'obsolescence de l'homme est en route et personne l’arrêtera

naphtes | 22 avril 2020 à 14h13 Signaler un contenu inapproprié

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