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COP 22 : un programme franco-allemand pour financer l'efficacité énergétique des bâtiments

Bâtiment  |    |  R. Boughriet

A la conférence internationale sur le climat à Marrakech (COP 22), la ministre du Logement Emmanuelle Cosse a annoncé le 10 novembre le lancement du programme franco-allemand pour l'efficacité énergétique des bâtiments (PEEB). Il s'inscrit dans le cadre des actions de l'Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, créée en décembre 2015 lors de la COP 21 à Paris. Vingt-deux pays (1) , plus de 50 organisations et huit grands groupes (2) , signataires de cette Alliance, se sont depuis engagés à intensifier la construction de bâtiments bas-carbone.

Le PEEB est porté par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), l'Agence française de développement (AFD) et l'Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ). Ce programme vise à accroître les financements de l'efficacité énergétique des bâtiments dans les pays émergents et en développement, "grâce au lancement d'un appui international en matière de coordination de l'assistance technique et de l'investissement dans l'innovation."

"Le PEEB est une illustration des synergies entre acteurs pour permettre la réalisation de projets concrets, sur le terrain, qui seront capables de mettre en œuvre à court terme les objectifs climatiques des pays dans le secteur du bâtiment", a souligné l'Ademe. Cette dernière "s'assurera du caractère innovant des projets pour garantir que les bâtiments et programmes réalisés aient une réelle plus-value climatique, tout en apportant à leurs occupants le meilleur confort possible et une réduction de leur facture énergétique".

Emmanuelle Cosse a lancé un appel à co-financement au sein du PEEB. Elle a salué la participation de la Banque mondiale. Ce programme "comporte une facilité d'assistance technique pour lequel le Maroc, le Sénégal et le Mexique ont d'ores et déjà confirmé leur intérêt", a précisé la ministre. "Le programme d'efficacité énergétique des bâtiments est nécessaire à notre combat contre le dérèglement climatique", a déclaré Mme Cosse.

Le secteur du bâtiment et de la construction représente 19% des émissions de gaz à effet de serre et 32% de la consommation énergétique mondiale.

1. Autriche, Brésil, Cameroun, Canada, Finlande, France, Allemagne, Etats-Unis, Japon, Mexique, Maroc, Norvège, Sénégal, Singapour, Suède, Tunisie, Dubai, Ukraine, Arménie, Vietnam, Argentine, Russie.

2. Lafarge Holcim, Saint Gobain, Velux, Consolidated Contractors Company, Danfoss, Veolia, Sekisui House, Suez Environnement.

Réactions3 réactions à cet article

Bonjour
Les 19% des émissions de gaz à effet de serre et les 32% de la consommation énergétique mondiale ne correspondent qu'à la partie exploitation des bâtiments. Les impacts liés à construction (et en particulier la production des matériaux et leur transport) n'y sont pas inclus. Or, par exemple, la production du ciment à elle-seule représente 5 à 7% des GES émis dans le monde (Chiffres du GIEC). Globalement, le bâtiment et la construction représente au moins 40% (et sans doute beaucoup plus) des GES mondiaux.
En France, pour les bâtiments neufs conformes à la réglementation en vigueur, en moyenne plus de 50% des GES proviennent de la phase construction. Ces GES sont émis dès la construction du bâtiment alors que ceux liés au fonctionnement seront étalés sur toute la vie du bâtiment.
Une approche environnementale globale (basée sur l'analyse du cycle de vie) est donc nécessaire pour poursuivre l'amélioration de la "qualité climat" des bâtiment. Elle émerge en France (voir le nouveau label énergie-carbone et les futures réglementations 2018 et 2020) et nous pouvons nous réjouir d'être pionnier en la matière.

Bernard B | 15 novembre 2016 à 09h19 Signaler un contenu inapproprié

Le PEEB n'est-il pas avant tout un stimulant de plus pour l'activité industrielle et la création d'emplois, donc pour la consommation et ipso facto la production en tout ?
Quid de la démographie dans tout çà ?
Plus d'êtres humains (100 millions de plus chaque année) plus de logements, optimisés ou non, et de consommation d'énergie, renouvelable ou non.
Pour ne pas "mettre la charrue avant les bœufs" et réduire le gaspillage industriel : l'écologie dénataliste.

Claudec | 15 novembre 2016 à 11h29 Signaler un contenu inapproprié

Ah, la belle affaire ! La France et l'Allemagne main dans la main pour aider le reste du monde à améliorer l'habitat et la construction !!! Mais on y croira quand on commencera par faire le ménage chez nous : supprimer le charbon et le lignite en Allemagne, supprimer les règles anti-électricité de la RT2012, le tout-béton et l'étalement urbain en France...

dmg | 15 novembre 2016 à 18h33 Signaler un contenu inapproprié

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