Parmi les 191 pays signataires (ou parties) de l'Accord de Paris, seule une petite majorité, de 58 %, est parvenue à rendre sa copie en temps et en heure. Dans un communiqué, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC), recense uniquement 110 contributions déterminées au niveau national (NDC), nouvellement publiées ou révisées, avant l'échéance fixée au 31 juillet dernier.
Si c'est une amélioration sur les 75 NDC déposées en décembre 2020 (qui comptent désormais les États-Unis suite à l'élection du président Joe Biden), cette liste ne comprend toujours pas la Chine et l'Inde, respectivement premier et troisième plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de la planète.
Pour rappel, à travers leur NDC, chaque pays signataire doit soumettre ses divers plans climat mis en place pour contribuer à réduire les émissions mondiales de GES de 45 % attendues avant 2030 par le Giec. Cette réduction serait en effet indispensable pour éviter d'augmenter à plus de 2°C la température de la planète d'ici 2100. En février 2021, une note de synthèse de l'UNFCCC attestait malheureusement qu'en comparaison des précédentes NDC, l'ensemble des mesures des nouvelles contributions soumises ne participerait qu'à une réduction supplémentaire de 0,3 % des émissions totales de GES en 2025 et de 2,8 % en 2030.
Si la date limite a bien été dépassée, l'UNFCCC enjoint néanmoins les 81 pays signataires retardataires à déposer au plus vite leur NDC : « si besoin, une mise à jour du rapport pourra être préparée pour prendre en compte les informations reçues après le 30 juillet ». L'ensemble de ces ambitions climatiques mises à jour fera l'objet d'un rapport de synthèse publié par l'UNFCCC à l'occasion de la COP26 de Glasgow, en novembre prochain.