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Actu-Environnement

Les régions d'Europe se mobilisent en faveur d'une stratégie énergétique durable à la veille de Copenhague

Energie  |    |  R. Boughriet
A deux semaines de la conférence sur le climat de Copenhague (Danemark) qui doit aboutir un nouveau traité post-Kyoto, l'Assemblée des régions Europe (ARE), qui regroupe 270 régions issues de 33 pays, a présenté le 23 novembre, à Paris, les résultats provisoires d'une enquête analysant la situation et les perspectives énergétiques de 66 régions réparties dans 24 pays d'Europe.

D'après l'enquête, 91 % des régions d'Europe considèrent ''l'énergie comme l'une de leurs priorités-clés pour les 15 années à venir'' et 75 % d'entre elles ont d'ores et déjà mis en place une stratégie énergétique comportant ''la plupart du temps un plan spécifique de développement des énergies renouvelables (EnR)''. Rappelons que le ''Paquet Energie-Climat'' de l'UE, adopté en décembre dernier, vise un objectif de réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES), d'amélioration de 20% de l'efficacité énergétique et de 20% d'EnR dans la consommation d'énergie de l'UE d'ici 2020.

Plusieurs régions produisent de l'énergie à partir d'EnR dans des proportions supérieures à l'objectif de 20 % fixé par l'UE, souligne l'étude. Ainsi, l'énergie hydraulique assure de 88 à 100 % les besoins en électricité des régions de Maramures (Roumanie), Norrbotten (Suède), Oppland (Norvège) et Trento (Italie). L'enquête met également en avant l'exploitation ou la valorisation d'autres ressources énergétiques à l'instar des déchets solides à Bruxelles (Belgique) et à Gelderland (Pays-Bas), la force des vagues aux Açores (Portugal), l'énergie solaire dans les régions d'Autriche et d'Europe du Sud ou encore le bois-énergie à Ticino (Suisse) et dans les Balkans.

EnR : besoin de compétences et d'incitations financières adaptées dans l'UE

Toutefois, si les régions de France et de Hongrie regrettent que ''l'exploitation des ENR soit entravée par le manque de compétences dans ce domaine'', l'ARE souligne également le besoin des régions de se doter de moyens nécessaires ''pour pouvoir relever concrètement les défis énergétiques auxquels l'Europe est confrontée'', a prévenu la présidente de l'ARE, Michèle Sabban, à l'occasion d'une conférence de presse.

Un élargissement du champ de compétences des régions, accompagné d'incitations financières adaptées, leur permettrait de répondre aux défis énergétiques globaux ''en tirant le meilleur parti de leurs potentiels énergétiques locaux'', affirme l'enquête. ''Les initiatives en matière d'énergies renouvelables ne peuvent se faire qu'avec un soutien politique et des mesures d'incitations financières de la part des décideurs nationaux et européens'', ajoute Mme Sabban.

La présidente de l'ARE appelle ainsi l'Union Européenne à ''faire plus'' en matière de promotion des énergies renouvelables à base de bois. ''Nous avons tant de régions forestières, et pourtant le bois-énergie ne représente que 3 % de la production totale de l'UE'', a-t-elle déploré. ''Les régions les moins développées, en particulier, ont besoin de soutiens financiers pour exploiter ces ressources''.

L'enquête pointe en outre du doigt le manque de visibilité des instruments financiers prévus par l'UE qui ''bride les politiques et l'exploitation efficace du potentiel des régions en matière énergétique''. Seulement 24% des régions interrogées ont recours aux programmes européens de coopération territoriale financés par le FEDER (Fonds européen de développement régional) et ''très rares'' sont celles qui utilisent notamment les prêts de la Banque européenne d'investissement (BEI).

Si Michèle Sabban a souligné que ''98% des régions sont convaincues de pouvoir jouer un rôle positif dans la lutte contre le changement climatique'', les gouvernements nationaux et l'UE ''doivent leur fournir les armes nécessaires pour qu'elles puissent partir au combat'', a-t-elle indiqué en amont de l'Assemblée générale de l'ARE, qui se tiendra du 25 au 27 novembre au siège de GE Energy à Belfort (Franche-comté). Durant ces deux jours, les 600 décideurs politiques régionaux entendent débattre de leur avenir énergétique et ''définir une feuille de route commune'' en vue du sommet de Copenhague. Selon le 4ème rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), cité par le PNUD dans son rapport international sur le développement humain et le changement climatique, 50 à 70% des mesures d'atténuation et d'adaptation au changement climatique vont devoir être mises en œuvre au niveau régional.

Rappelons qu'un sommet des collectivités territoriales s'est tenu du 2 au 4 juin derniers à Copenhague et a réuni 700 élus et représentants du monde entier. Cette réunion s'était soldée par une déclaration finale dans laquelle les collectivités demandaient à être impliquées dans le processus de négociations.

Réactions1 réaction à cet article

blablabla

beaucoup de paroles, pas beaucoup d'actions...

fabien1983 | 25 novembre 2009 à 16h10 Signaler un contenu inapproprié

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