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100.000 personnes dans les rues de Copenhague

Gouvernance  |    |  A. Sinaï
   
100.000 personnes dans les rues de Copenhague
© Photos de Nouara Aci Scalabre
   
En direct de Copenhague

« La crise est une crise de la conscience », « Il n'y a pas de Plan B », « La Nature ne fait pas de compromis »... Banderolles et slogans se bousculent au-dessus de la foule compacte qui s'amassait samedi en début d'après-midi sur la place Christianborg, devant le palais où siège le Parlement danois. Ambiance bon enfant, moyenne d'âge peu élevée, des bébés contemplent la foule, les yeux écarquillés, depuis leur nacelle montée à l'avant des vélos de parents venus participer à la manifestation. « J'ai décidé d'être nu », arbore un homme déguisé en ours ayant abandonné sa peau, car « il fait trop chaud ». Un Yes Men en combinaison gonflable circule, clin d'œil à l'hilarante combinaison de survie anti-catastrophe du documentaire satirique. La foule continue de se presser sur la place, sous les harangues lancées depuis la tribune, où se relaient les porte parole internationaux des grandes ONG, de Greenpeace aux Amis de la Terre. ''Le monde veut un vrai traité pour protéger le futur de nos enfants ! Les négociateurs doivent cesser de jouer à un poker politique avec l'avenir de notre planète ! Ce ne sont pas des milliards, mais des trilliards de dollars qui ont été mobilisés pour renflouer les banques ! Alors nous sommes sûrs que vous allez pouvoir trouver des milliards pour sauver notre planète ! Nos leaders doivent réaliser que nous sommes tous des Etats insulaires, nous sommes tous confrontés au péril de l'inaction face à l'urgence ! Alors oui Monsieur Obama, nous disons : oui nous pouvons, oui nous devons, oui nous ferons !''. Deux hélicoptères surplombent la foule, en position fixe, prêts à suivre la marée humaine.

Les animateurs appellent les organisations à se mettre en cortège et lancent une bande son digne d'une technoparade, tandis que les manifestants échangent des « free hugs » (des embrassades) avant de se mettre en marche. Une cohorte d'une centaine de black blocks vêtus de noirs et cagoulés, armés de pavés et de battes, fait alors irruption dans la foule. Quelques centaines de mètres plus loin, ils lancent des projectiles sur le bâtiment du ministère des affaires étrangères. Un policier est blessé. La manifestation est bloquée par un déploiement policier impressionnant, puis déviée. Dans Amager Brodgade, avenue soudain désertée, les CRS locaux ont procédé à l'arrestation de plusieurs centaines de personnes, amassées sur le trottoir et contraintes de rester assises dans le froid pendant plusieurs heures. L'avant veille, un animateur de l'association Sortir du nucléaire, Jocelyn Peyret, a été expulsé du territoire danois pour avoir porté sur lui un opinel dont la lame mesurait plus de sept centimètres. Les lois d'exception ont permis de le retenir pendant une trentaine d'heures en garde à vue, pieds nus et dépouillé de ses affaires personnelles, dans une des cages spécialement prévues pour les arrestations liées à la COP 15, dans les sous-sols du commissariat central.

Malgré ces incidents, la manifestation est parvenue à destination, le Bella Center, à six kilomètres du centre ville. La foule ne peut s'approcher du bâtiment, auxquels seules les personnes accréditées peuvent accéder. En ville se déroule le off du sommet, au Klimaforum, ouvert à tous de l'aube à minuit. Dans une plénière bondée, les marchés carbone, thème de prédilection du sommet officiel, sont dénoncés comme « une dangereuse obsession, un rideau de fumée pour cacher l'inaction ».

Réactions5 réactions à cet article

DES ACTES...MOINS DE MOTS...

Alors que les accords de Copenhague seront signés par une poignée d'Homme, "Les puissants de ce monde" ET QUELS ACCORDS POUR QUELLES APPLICATIONS CONCRETES...A quoi bon des millions de personnes à défiler dans les rues pour faire quoi ??? Promener des pancartes et vivre comme tout le monde des "effets de mode";se confronter aux forces de police comme si çà changeait quelque chose...Tous ces gens ne réalisent même pas qu'ils sont englués dans la société de consommation-pollution. Sont-ils allés à pieds ou en vélo à Copenhague. Comment vivent-ils tous les jours de l'année ces gens qui se sont rendus à Copenhague ??? Prennent-ils des vacances au fond de leur jardin ??? Partent-ils en vacance en vélo et dorment-ils sous la toile de tente dans une prairie chez le paysan...Ce que nous faisions il y a 30-40 ans !!! Ont-ils réduit leur consommation ??? Déplacements inutiles, Habillement strictement nécessaire, télé, gadgets , tél portables, 0 superflu ??? Sont-ils prêts à réduire leurs revenus et vivre trés simpement pour que les malheureux aient une petite part ??? Tous ces gens des médias, tout ces hommes politiques, vont-ils offrir une orange à leurs enfants pour Noël ??? Tout le monde s'en fou qu'ils soient à Copenhague; dans le flux des infos,çà finit par ne même plus être "entendu"...les gens sont plus branchés sur le devenir de Jonhy et les cadeaux de Noël. Arrêtez de jouer toutes ces comédies, si les jeunes et moins jeunes (car les aînés sont loin de montrer l'exemple)veulent vraiment se soucier de la maison qui brûle, il faut qu'ils aient de véritables comportements de pompier...moins de blabla mais des "ACTES"...Serez la ceinture, freinez ces sales mentalités de consommateur. Arrêtez de courir sur les routes à griller du carburant pour rien... Laissez ces ferrailles au garage, Apprenez aux enfants à vivre plus simplement, ainsi, il semble qu'il y aura beaucoup plus de chance de SAUVER NOTRE PLANETE...

BERTRAND | 14 décembre 2009 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié
Bravo Bertrand !

Je suis entièrement d'accord avec toi,ce que tu racontes,je l'ai vécu.Mais c'était les gens qui venaient camper chez mes parents ,paysans,et à Noël,j'ai eu droit à l'orange et à la clémentine et aussi le pain d'épice.J'ai construit ma maison en bois,je me chauffe au bois,j'utilise des LED ou des BC,je récupére l'eau pour mon potager,le deuxième est près d'un ruisseau.Ce matin,par -4°,ma femme et mon chien m'ont accompagnés pour chercher le pain,nous avons marché 2h00,quel plaisir sous la neige et sur la neige.Il parait que dans 40 ans,nous aurons le climat méditerranéen,ici en Haute-Loire.Mais mangerons nous encore du pain?J'ai fait une impasse sur le portable(que l'on m'avait offert ily a +10 ans).Les gens seraient étonnés des revenus qu'il me faut pour vivre;mais l'amour de la nature ne me coûte pas trop cher,moins cher que quelqu'un qui aime les grosses voitures ou autres attraits de la société de consommation.En aparté,je pense à l'arnaque monstrueuse de l'éolien industriel qui est entrain de gangréner la France.Et dont d'aucuns pensent qu'ils vont sauver la planéte avec ces montres d'acier inefficaces à 80%.

kyrnos43 | 14 décembre 2009 à 18h52 Signaler un contenu inapproprié
agir individuellement

Bonjour à tous,
En réaction, je pense que l'électrochoc est en cours. Personnellement, j'ai une chaudière granulé bois depuis 4 ans. Passionné de voyage, nous sommes allé autre atlantique cet été...en avion. Je n'hésité pas à prendre ma voiture pour aller faire 2h de ski de fond en pleine nature...
Que faut il faire? Tout refuser en bloc? Déja, balayer devant sa porte et se faire une raison: avant les critiques des systèmes, réaliser que ce système, c'est aussi nous qui le bâtissons... tout est une histoire de compromis, mais je reste convaincu, la nature n'attends pas, elle...
Bonne soirée et ...restons humble.
Manu,
Humaniste, encore optimiste, pourvu que ça dure

Manu | 14 décembre 2009 à 21h20 Signaler un contenu inapproprié
oui c'est à eux de décider

La petite maison ouvrière (en centre ville près des transports en commun pour ne pas polluer) que j'ai achetée a couté 180.000 euros. Pour pouvoir me la payer, j'ai du réaliser un emprunt et pour rembourser cet emprunt je travaille dans la grande distribution à vendre des produits phytosanitaires ...
Allez vous me blamer ? Moi j'ai fait des études d'écologie, sur la biodiversité, je me déplace le plus possible à bicyclette, je refuse le portable, et je consomme du bio. Mais la vie propose des coûts que vous ne pouvez assumer en vivant "écologiquement" : maison en bois (250.000 € minimum)bien isolé avec des écomatériaux (20 €/m2), en pleine nature (rajouter 200.000 € à la maison), sans voiture (courses à proximité avec un budget beaucoup plus élevé), avec un bac de compostage et un petit potager (pas le temps de s'en occuper avec un travail prenant), en achetant que de la nourriture bio, en se chauffant avec une chaudière à bois (extrèmement couteuse en terme d'investissement et de fonctionnement) et en voyageant à pied ...
Si les pouvoirs publics pouvaient m'offrir quelque chose de différent : un travail sur la biodiversité, parallèlement à une interdiction de fabrication et vente des produits phyto, un contrôle du coût de la vie notamment du prix de l'hébergement, et une taxation différente en fonction d'impératifs écologiques et non économiques.
J'insiste donc bien sur le fait que parallèlement aux efforts des particuliers pour l'environnement, un accompagnement des pouvoirs publics est une condition sine qua none de réussite.

collembole | 15 décembre 2009 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié
Valeur d'exemple ?

Mon chauffage non au fioul mais PAC + poêle à bois.
ECS : non à EDF mais oui au solaire (en cours)
Electricité 23m2 photovoltaïque et encore un peu EDF
EAU: récupération pluie et recyclage (en cours)
VOITURE: changée pour une DACIA Sandero à gaz 6000€
TOITURE VEGETALISEE : 30m2(en cours,pas évident)
MAIS je reste dans ma maison et je profite de ma retraite; quant à Copenhague j'ai bien peur que ce soit "beaucoup de bruit pour rien" et que les "élites" des pays riches et pauvres (il y en a)ne soient préoccupées que de leur pouvoir et ne cherchent pas les solutions (décroissance de la population la plus pauvre et refus du gaspillage)

voltar | 15 décembre 2009 à 12h49 Signaler un contenu inapproprié

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