Un an après avoir créé sa base de données sur les substances indésirables retrouvées dans les produits cosmétiques, l'association de consommateurs UFC Que Choisir ne constate que peu d'amélioration. Si la majorité des ingrédients des produits cosmétiques sont d'une parfaite innocuité, l'association a identifié 400 produits contenant 11 substances ou familles de substances indésirables préoccupantes. "Même les produits pour bébé ne sont pas épargnés", alerte-t-elle. Au premier rang des substances retrouvées se trouvent les perturbateurs endocriniens, tels que le BHA ou encore les butyl- et propyl-parabens, des conservateurs et des allergènes comme la methylisothiazolinone (MIT) et la methylchloroisothiazolinone (MCIT).

L'association identifie des améliorations dans certains produits. "Mais ces changements de formules restent malheureusement bien trop rares, puisqu'un an après notre première étude, 90% des produits incriminés en 2016 contiennent toujours les mêmes substances indésirables, au détriment de la santé des consommateurs !", déplore l'association. Elle presse par conséquent les pouvoirs publics européens de mettre en œuvre sans délai les recommandations des experts en matière de retrait des substances, d'encadrer strictement les allégations d'étiquetage et, plus généralement, de proposer une nouvelle définition des perturbateurs endocriniens permettant un retrait effectif de ces substances nocives. En attendant, elle met gratuitement à la disposition des consommateurs sa base de données (1) remise à jour ainsi que la carte (2) permettant de repérer ces substances au moment de l'achat.