La Cour des comptes européenne critique le plan RePowerEU qui vise à réduire la dépendance de l'Union européenne à l'égard des combustibles fossiles russes. Ce plan, présenté en mai 2022 par la Commission européenne, risque de ne pas atteindre ses objectifs en raison du manque de fonds disponibles. En effet, la réussite de REPowerEU « passera notamment par des mesures complémentaires à tous les niveaux et par la capacité de l'Union à assurer un financement d'environ 200 milliards d'euros », estime la Cour des comptes, dans un avis publié le 26 juillet.
La Commission a estimé le coût total des investissements pour se passer progressivement des énergies russes à 210 milliards d'euros d'ici à 2027. Or, le total des fonds additionnels mis à disposition et évalué par la Cour « s'élève à 20 milliards d'euros à peine, les autres sources de financement échappant au contrôle de la Commission et dépendent de la volonté des États membres d'utiliser les prêts résiduels octroyés ».
Le montant total des fonds disponibles risque donc de ne pas suffire pour couvrir les besoins d'investissements. « Nous craignons que, dans sa forme actuelle, REPowerEU ne permette pas d'identifier et de mettre en œuvre rapidement les projets stratégiques susceptibles d'avoir un effet bénéfique immédiat et maximal sur la sécurité et l'indépendance énergétiques de l'Union », a déclaré Ivana Maletić, membre de la Cour responsable de l'avis.