Pour la troisième année consécutive, et depuis sa création en 2008, ce dispositif destiné à encourager l'achat de véhicules moins émetteurs de CO2 voit son plafond budgétaire exploser. Il était censé être neutre pour le budget de l'Etat, les recettes du malus devant compenser les dépenses du bonus. Or, les véhicules frappés par le malus se sont vendus deux fois moins bien que prévu l'an dernier (8,8 % des ventes au lieu de 17 %), alors que les voitures ouvrant droit au bonus ont représenté 55,5 % des ventes (au lieu de 40 % prévu), rapportent les Echos.
Dès le 1er janvier prochain, les seuils d'éligibilité du bonus et du malus seront réduits de 5 grammes de CO2 par kilomètre, comme prévu par le Grenelle de l'environnement. Compter 750 euros de malus pour tous les véhicules émettant plus de 156 gCO2/km, au lieu de 161 actuellement. Pour avoir un bonus de 700 euros, il faudra acheter un véhicule émettant entre 96 et 115 gCO2/km, contre 101 à 120 gCO2/km.
En trois ans, le bonus-malus aura coûté 1,2 milliards d'euros à l'Etat.
Article publié le 21 septembre 2010