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Actu-Environnement

Coût réel de l'électricité : les groupes politiques détaillent leurs positions

Si leur diagnostic est le même (augmentation future du coût du kilowatt heure), les sénateurs de la commission d'enquête sur le coût réel de l'électricité ne préconisent pas les mêmes remèdes. Ils détaillent leur avis dans des contributions annexes.

Energie  |    |  S. Fabrégat

Une commission d'enquête sénatoriale s'est penchée sur le coût réel de l'électricité. Si elle souligne dans son rapport (1) que le coût relativement bas du kilowatt heure français ne devrait pas perdurer et que des investissements considérables devront être déployés au cours des vingt prochaines années, les différents groupes politiques membres de la commission n'en tirent pas les mêmes conclusions.

Trois scénarios de mix électrique ont donc été présentés. Le groupe UMP estime que "le premier atout du nucléaire est bien évidemment son prix" et penche pour un "scénario intermédiaire" qui mise sur une réduction de moitié de la puissance nucléaire installée en 2050 (prolongation de la durée de vie des centrales entre 45 et 50 ans et remplacement partiel des réacteurs actuels par des EPR) et le développement des énergies renouvelables. Le groupe socialiste se dit également proche de ce scénario. Le groupe communiste préconise d' "approfondir la réflexion en termes de complémentarité plutôt que de substitution immédiate  d'un mode de production énergétique à un autre" et semble donc pencher également pour le "scénario intermédiaire".

Pour le groupe de l'union centriste et républicaine, le nucléaire "délivre un ruban incompressible de production de l'électricité, indispensable pour la France". Les énergies renouvelables doivent être développées pour couvrir les besoins énergétiques nouveaux tout en maîtrisant la demande. Ce groupe se rapproche donc du scénario "nucléaire nouvelle génération" qui vise un maintien de la part du nucléaire à moyen et long terme via le remplacement des centrales actuelles par les technologies nucléaires de nouvelle génération (EPR, 4ème génération). Le groupe écologiste penche quant à lui pour un "scénario sobriété" qui mise sur une sortie du nucléaire à l'horizon 2040 (limitation à 40 ans de la durée de vie des réacteurs), un programme d'économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables.

Au delà de ces perspectives, d'autres questions divisent les groupes politiques.

Faut-il faire payer le coût réel de l'électricité ?

La commission d'enquête a estimé que, quelle que soit l'option choisie, 400 milliards d'euros d'investissements seraient nécessaires dans le domaine énergétique d'ici 20 ans. De ce fait, la facture d'électricité des ménages pourrait augmenter de plus de 49 % pour atteindre 1.307 € par an en 2020. En France, le prix du kWh est régulé, mais faut-il maintenir un prix artificiellement bas ?

Le groupe communiste estime que "l'électricité ne doit pas être considérée comme une simple marchandise mais comme un bien de première nécessité" et met en cause la gestion capitalistique du secteur de l'énergie qui serait, selon lui, à l'origine de la hausse des coûts (rémunération des actionnaires…). Ce groupe appelle à un réengagement de l'Etat dans ce domaine via la mise en place d'un pôle public de l'énergie.

Pour le groupe de l'Union centriste et républicaine, "il serait nécessaire […] d'augmenter le prix de l'électricité, afin d'y intégrer les coûts présents et futurs", ajoutant que cette augmentation permettrait d'inciter à un changement des modes de consommation. Un avis partagé par la plupart des groupes politiques qui cependant, soulignent la nécessité de mettre en place des outils afin d' "obtenir l'acceptabilité sociale des hausses de tarifs" à venir. La proposition du Médiateur de l'énergie de créer un chèque énergie (2) est soutenue par la commission d'enquête, même si celle-ci souligne qu'il faut accompagner cette aide au paiement des factures d'un véritable soutien à l'amélioration énergétique du logement.

La mise en place d'un tarif progressif de l'électricité (3) , mesure envisagée par le gouvernement, doit faire l'objet d'une étude approfondie afin de ne pas pénaliser les ménages les plus précaires, estime la commission.

Comment financer les investissements ?

Les charges relatives au développement de la production d'électricité sont supportées par le consommateur, via la contribution au service public de l'électricité (CSPE), qui soutient également le dispositif de lutte contre la précarité énergétique. Elle est fixée à 10,5€/Mwh mais ce tarif est largement en deçà des besoins : le déficit cumulé de la CSPE depuis 2007 est estimé à 3,8 Mds € fin 2011. Elle devrait donc augmenter de 28 %. La plupart des groupes politiques s'accordent pour dénoncer des tarifs d'achat trop coûteux, qui pèsent à hauteur de 52 % de la CSPE.

Pour le groupe UMP, outre la réévaluation des tarifs d'achat, il s'agira de prioriser les énergies faisant l'objet d'un soutien public. Pour le groupe de l'union centriste, la CSPE devrait être limitée à un instrument de solidarité nationale "couvrant les surcoûts liés aux tarifs sociaux ainsi que la péréquation tarifaire des zones non interconnectées".

Le groupe écologiste préconise pour sa part l'autoconsommation, qui évite la mise en place de tarifs d'achat coûteux, et l'abondement de la CSPE par de nouvelles recettes, comme l'affectation d'une partie du produit de mise aux enchères des permis d'émissions de CO2 ou d'une part d'une contribution climat-énergie.

Quant au financement du réseau, la commission se range du côté de la Commission de régulation de l'énergie concernant le futur tarif d'utilisation du réseau public d'électricité (Turpe 4). Celle-ci propose notamment l'introduction d'un tarif horo-saisonnalisé (variation selon la période de consommation) qui permettrait d'envoyer un signal-prix au consommateur et favoriserait les solutions de stockage de l'électricité (financé par le Turpe).

Comment réduire les consommations ?

Tous s'accordent sur la nécessité de réduire les consommations, via l'effacement et la rénovation du bâti. Les groupes socialiste, centriste et écologiste estiment que le compteur Linky n'est pas suffisant en l'état pour entraîner un changement des comportements. Le rapporteur écologiste demande même un moratoire sur la généralisation du compteur.

Enfin, la commission a souligné la nécessité de durcir les normes européennes applicables aux produits consommateurs d'électricité : les consommations spécifiques (4) représentent 61 % de la consommation des ménages et nécessitent donc une attention particulière.

1. Consulter le rapport sur le coût réel de l'électricité
http://www.senat.fr/rap/r11-667-2/r11-667-21.pdf
2. Le chèque énergie pourrait permettre aux caisses d'allocation familiale d'aider les familles en situation de précarité énergétique (270 € par an modulé en fonction des ressources, de la zone géographique, de la performance énergétique du logement…).3. Il s'agit de définir les besoins de consommation d'un ménage (taille et performance énergétique du logement, nombre d'habitants, zone géographique) et, au-delà de la satisfaction de ses besoins, d'augmenter le prix du kWh.4. C'est-à-dire lorsqu'aucune autre source d'énergie ne peut se substituer à l'électricité (éclairage, électroménager…). Alors que pour le chauffage et la cuisson par exemple, le gaz ou d'autres sources d'énergie peuvent se substituer à l'électricité.

Réactions31 réactions à cet article

Je pense qu'une augmentation contrôlée de 4 à 5% par an soit un doublement entre 10 et 12 ans (2022 à 2024) avec une augmentation de la seule défiscalisation dans l'immobilier qui doit rester : les travaux d'économie d'énergie systématiques dans les dix ans avec une réduction d'impôts de 50% en dessous de 7000€ et de 20% pour tout ce qui est au dessus de 7000 € et jusqu'à 30 000€ et et la somme additionnée sur une tranche de cinq années fiscales. Ce qui permettra à des familles moyennes de faire les travaux de façon étalée sans risquer de se mettre dans le rouge. La défiscalisation de 50% des 7000 premiers € permettant d'engager au moins 3500 € la seconde année. Les économies annuelles permettraient de réduire de 5% par an pendant les 5 ans soit de 25% en tout le volume d'économies.

RICDAM62 | 20 juillet 2012 à 11h05 Signaler un contenu inapproprié

Merci pour cet article très neutre ... mais je suis inquiet qu'ils n'aient pas parlé de l'augmentation prévue des coûts du nucléaire due à la maintenance et au démantèlement des centrales vieillissantes...
De même pour ce dont tu parles @RICDAM62 (même si +5% par an pendant 5 an, ça fait 27,6% environ, pas 25% ;) )

Lionel | 20 juillet 2012 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié

La question du coût réel de l'électricité se pose depuis que le statut juridique d'EDF est devenu une S.A. L'Etat est donc devenu actionnaire ce qui impose à EDF de faire des bénéfices pour rémunérer les actionnaires. Et donc EDF doit ponctionner sa clientèle pour dégager un profit optimal. Le problème pour cette clientèle, c'est qu'elle est captive, et le problème pour l'Etat et accessoirement les élus c'est que cette clientèle vote. Et c'est pas facile de concilier la situation d'Etat actionnaire et d'Etat démocratique. Et l'avantage des débats, c'est qu'il noie le principal.

Marcel | 24 juillet 2012 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

Marcel, EDF a toujours versé un dividende à l'Etat mais auparavant cela se passer comme avec la Sncf, c'était très distrait et il ny avait pas de comptes publiés, et surtout l'Etat ponctionnait même plus proportionnellement qu'aujourd'hui. Mais comme EDF est aujourd'hui plus international que français, que des actionnaires autres que l'état existent, on sait aujourd'hui combien l'Etat touche ainsi que les autres actionnaires. Mais, il faut se rendre compte que l'électricité est 2 fois mois chère en France qu'en Allemagne, 3 fois moins chère qu'en Espagne ou en Angleterre voire qu'aux USA, des pays comparables. QUand nous aurons doublé, nous seront encore en retard sur l'Allemagne qui aura encore augmenté sa facture de 25%. On atteindra le même niveau que l'Allemagne à ce rythme que vers 2040. Que déjà on supprime l'énorme avantage de l'énergie gratuite aux salariés d'EDF en leur donnant un contingent gratuit par exemple 2000 kW par an et ensuite le coût sera celui de nous autres; Ils feraient plus d'économies qu'aujourd'hui. Et si l'état était moins impécunieux qu'aujourd'hui, alors il prélèverait moins dans les caisses d'EDF et automatiquement les autres actionnaires toucheraient moins eux aussi et l'argent resterait dans les caisses d'EDF pour se moderniser.

RICDAM62 | 24 juillet 2012 à 18h27 Signaler un contenu inapproprié

@Lionel
La cours des comptes a montré en multipliant par trois le cout des travaux de "carénage" post Fukushima et de démantèlement que l'impact sur le prix du MWh est MARGINAL !
Cela va l'encontre des mythe écologistes antinucléaires, mais les maths et la comptabilité sont implacables.
Croyez ce que vous voulez, mais le MWh nucléaire est, et restera, longtemps le moins cher par rapport aux autres. Pour la simple raison que l'énergie nucléaire est la forme d'énergie la plus concentrée, par unité de masse, de volume et de surface.

AtomicBoy44 | 25 juillet 2012 à 19h55 Signaler un contenu inapproprié

"Mais, il faut se rendre compte que l'électricité est 2 fois mois chère en France qu'en Allemagne, 3 fois moins chère qu'en Espagne ou en Angleterre voire qu'aux USA, des pays comparables."

Comparable, c'est vous qui le dite. Ni pour le mix ÉLECTRIQUE, ni pour le mix ÉNERGÉTIQUE.

"Que déjà on supprime l'énorme avantage de l'énergie gratuite aux salariés d'EDF en leur donnant un contingent gratuit par exemple 2000 kW par an et ensuite le coût sera celui de nous autres; Ils feraient plus d'économies qu'aujourd'hui."

Je suis de votre avis que cet avantage (des IEG ( càd Electricité et Gaz)) est inadmissible dans notre société actuelle. Mais dans quelle grande société le salarié n'a pas d’avantages ?
Attention 2000Kw n'est pas un volume mais une puissance. Et en fait c'est plutôt 2000 euros...
Effectivement cela n’incite pas a réduire sa consommation électrique ou gazière.

AtomicBoy44 | 25 juillet 2012 à 20h02 Signaler un contenu inapproprié

Je n'entrais pas dans cadre du mix énergétique mais simplement sur le prix de l'énergie payée par le consommateur : Il est de 11cts en France, de 20 cts en Allemagne, 27cts en grande Bretagne et en Italie. je ne connais pas exactement le prix aux USA mais il se situe entre l'Allemagne et la Grande Bretagne. Pour les 2000kW h cela fait donc 230 € HT par an et non pas 2000€. C'est la moitié de ce que consomme ma famille par an ( entre 4000 et 4200kWh par an). Et ce depuis dix à douze ans. Pour ce qui est du chauffage, en changeant de chaudière il y a quatre ans, je suis passé de 13 000 kWh à moins de 10 000 ( entre 9500 et 10 500 selon les années). D'ici deux ans, je vais refaire le point au niveau de l'isolation, pour essayer d'économiser encore. Mais dans 7 ans, quand mes deux enfants seront partis de la maison, nous retomberont au niveau électrique à environ 3000 kWh par an et aux environ de7500 kwH pour le gaz. A ce moment là, nous serons plus que deux. Et dans 15 ans, lorsque le contrat de 20 ans avec EDF sera terminé, les 3000 kwH seront auto consommés car mes 21m² de photovoltaïques produisent environ 3000kWh par an. Mais il faudra attendre 15 ans. Et ce sera à peut près l'époque ou je prendrais ma retraite ( 67 ans : profession libérale ). De plus je suis dans le Pas de Calais et la région n'est pas la plus ensoleillée du monde : alors de j'en sors pas mal.

RICDAM62 | 26 juillet 2012 à 12h11 Signaler un contenu inapproprié

Mesure post-Fukushima = le prix du MWh à 54,2 € selon la Cour des comptes.
+ les taux d'utilisation des centrales et de démantèlement = +2,46 €/MWh
+ la gestion des déchets = +0,19 €/MWh
+ la recherche publique = +7,11 €/MWh
+ les coûts publics pour la sécurité/ sûreté/ transparence = +0,56 €/MWh
+ l'assurance = +9,83 €/MWh
+ le taux d'actualisation qui passe de 5 % à 4 % = +0,40 €/MWh
...
Addition de tous ces coûts estimés par la CC= le coût du mégawatt heure nucléaire passe de 75 €.
Paramètres non-intégrés : Enfouissement des déchets et le démentellement des centrales.

Données source pour la suite : McLennan, Magasanik and Associates (MMA, 2009).
=> Etude australienne sur les prix moyens d'un MWh EnR sur marché mondial (cf. non-manipulés) :
- Geothermie : 97 $US / MWh (79.54€)
- Eolien : 102 $US / MWh (83.64€ en année 1)
- Biomass : 110 $US / MWh (90.2€)
- PV : 250 $US/ MWh (205€)
Pour info, facteur de conversion : 1 USD = 0.82 EUR.
Paramètres non intégrés : moyenne de 5% de baisse des coûts des installations EnR en annuel, ces prix devraient donc encore diminuer.

Hannicare | 26 juillet 2012 à 12h58 Signaler un contenu inapproprié

folie , tarif sociaux c'est du pipo ...les installation individuelle de photovoltaïque avec revente a prix d'or a EDF c'est un truc pour enrichir les riches et appauvrir encore un peu plus une majorité !!! si c'est pour une auto consommation ( mais rarement le cas ) alors bravo là c'est réellement écologique et sain . quand a l'éolien industriel c'est la plus grosse bêtise du siècle ...ne réduira notre nucléaire d'un seul réacteur , trés coûteux , aléatoire , couplé avec du nouveau thermique du fait de son caractére irrégulier donc émetteur de co2 , trés dénaturant pour nos paysages sur terre comme sur mer a seulement une quinzaine de Km ...un immense gaspillage , de la pure inefficité et du saccage écologique . si nous étions dans le flottant au grand large couplé avec de l'hydrolien ...+ une transformation de l'électricité sur place en hydrogéne par exemple, mon point de vue serait alors radicalement différent mais là, non merci !

carl | 27 juillet 2012 à 16h54 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur carl, non seulement vous dites n'importe quoi et à part quelques personnes riches, la plupart des personnes comme moi qui ont investis dans le photovoltaïque ne roulent pas sur l'or. Voila ce que me rapporte aujourd'hui mon installation : 1700 € c'est à dire mon treizième mois car je n'ai pas de treizième mois. De plus ce treizième mois je le toucherais réellement dans 6 ans car pour l'instant me permet d'amortir mon installation (environ 10 ans). Alors les leçons vous pouvez les garder : Je crois comme tout scientifique au nucléaire, à son efficacité et à sa rentabilité, aussi mon investissement me permettra d'être autonome environ 10 ans au niveau électricité quand viendra l'heure de ma retraite car la fabrication de mon électricité me permettra, d'être autonome pendant ce laps de temps. Et e n'est pas le chèque d'EDF qui me fait faire des folies : depuis deux ans j'ai d'autres priorités (les études de mes enfants) et je ne pars que 5 jours en vacances par an. Le reste du temps, je bosse chez moi pour améliorer l'efficacité énergétique de ma maison petit à petit et c'est ce chèque d'EDF qui me le permet.

RICDAM62 | 27 juillet 2012 à 17h25 Signaler un contenu inapproprié

@RICDAM62
Tant mieux pour vous que çà vous rapporte. Mais ce ne devrait pas être a EDF d'avancer cet argent, or c'est bien le cas. Parce que la CSPE fourre tout ne compense pas les investissement de la bulle spéculative qui s'était développée dans toute l’Europe sur le solaire PV. D'ailleurs les cellules majoritairement fabriquée en Chine donc avec un bilan carbone très mauvais. Parce que le but n'est pas de financer des 13 mois, mais bien de lutter contre les émissions de CO2 et le changement climatique. Mais au fait quel est la production de votre installation de quelle taille ? Si vous l'avez construite il y a 10 ans, çà veut dire que vous êtes payé a 58c€/KWh. Mais au fait combien vend le kwh du réseau aux particuliers ?
Quand a votre autonomie, je ne voudrais pas casser votre enthousiasme, mais vous oubliez que vos consommations d'énergie ne sont pas qu'électriques. Bon, mais revenons au sujet de l'autonomie : comment allez vous stocker l'électricité pour les soirs d'hivers ? dans des batteries ? Au lithium ? Combien de tonnes de terre(ou de sel) il faut retourner pour fabriquer cette batterie ? dans quel pays ? bref, quel bilan carbone de la batterie ?
Et dans la CSPE, quel est le %tage consacré aux renouvelables ? aux réseaux ?
Les antinucléaires essayent juste de dire que ce ne sont pas les renouvelables les responsables de l'augmentation de 50% pour 2020, mais le nucléaire. Or c'est faux, puisque la majeure partie des investissements n'est pas dans le nucléaire.

AtomicBoy44 | 27 juillet 2012 à 18h07 Signaler un contenu inapproprié

DANS votre argumentaire, vous mélangez tout. mon installation m'a coûtée en octobre 2007, 26 000 € pour 21m² dont 5500 € de pose sur mon toit par une entreprise du coin qui a eu une semaine de travaux pour 3 personnes. EDF est venu brancher l'installation le 15 avril 2008. J'en ai eu pour environ 10 000 € d'aides (Adème, et crédit d'impôts). Mon coût est donc de l'ordre de 15 000€ plus les intérêts de l'emprunt de 25 000 e que j'ai du faire car les aides je les ai eu un an plus tard. Ce qui fait que mon installation m'a coûté environ 16500€ soit 10 ans de facturation à EDF ( moins les 70 € qu'EDF me facture pour la location annuellement et je n'ai pas de batteries car je vends tout pour l'instant à EDF et quand mes 20 ans seront terminés j'auto-consommerais environ 7 à 12 ans. Quant à la cspe , le coût du photovoltaique est strictement mineure par rapport aux coûts de modernisation duréseau qu'elle est sensée financer. De même, pour l'énergie aujourd'hui je consomme 4250 kwH par an environ et ce depuis 1995 (dernier relevé que j'ai conservé), et cela baissera quand mes enfants partiront. Pour le chauffage, je suis au gaz et j'ai réduit de 35% ma facture en 2007 en changeant fin 2006 ma vieille chaudière qui avait 20 ans avec une chaudière à condensation. Ma production, je l'ai déjà signalé la dernière fois : elle est de 3000 kWh à 3100 kWh pour mes quatre premières factures. C'est ce que je consommerais dans une douzaine d'années quand mes enfants seront partis.

RICDAM62 | 30 juillet 2012 à 09h42 Signaler un contenu inapproprié

@RICDAM62
Je vous reproche rien, mais vous le dites vous même vous consommez plus de gaz que d'électricité parce que vous avez une chaudière au GAZ.Vos 10Mwh environ annuels de gaz émettent bien plus de CO2 que si vous chauffiez a l'électrique, même si les centrales de pointe sont allumées, de l'électricité carbonée est importé d’Allemagne 1 semaine dans l’année en hiver.
Si "je mélange tout" comme vous dites, c'est parce que vous avez une manière compter qui n'est a mon avis pas celle de la majorité des Français. je pense qu'elle tient surtout au fait que vous avez investi et que vous voulez démontrer que vous avez fait une affaire. Ce qui est tout a fait juste financièrement Mais pas du point de vue de l'électricien, ni de l'expert du climat ; Non, SEULEMENT du point de vue FINANCIER. Et le crédit d’impôts d’où il sort ? et les crédits de l’ADEME d’où sortent ils ?A votre avis ?
Les électriciens au sénat l’ont tous dits. Le solaire Pv c’est entre 250 et 400€ /MWh. Ils ont aussi tenu a rappeler que si les couts baissent c’est bien grâce aux économies d’échelles des chinois qui en produisent a tour de bras ! Mais les sons de cloches protectionnistes américains récents ne vont pas tout arranger. D’autant que l’Europe et notamment l’Allemagne a aussi porté plainte a l’OMC.
Bon d’après vos chiffres : 26 000/3100=8.39 €/kwh ! Donc sans les subventions gigantesques, votre KWh solaire PV vaut 8.39/0.37 =22.7 fois plus cher que ce que vous l’achetez au réseau d’EDF.
Tout est dit!

AtomicBoy44 | 30 juillet 2012 à 19h36 Signaler un contenu inapproprié

@RICDAM62
Et lorsque le gaz va se raréfier (ce qui est inévitable et a déjà commencé en mer du nord , en Algérie, pas encore au Qatar (ouf !) et donc couter de plus en plus cher), vous chaufferez comment ? Avec des radiateurs d'appoints ? Ce sera très bien parce que vous aurez isolé votre maison. Mais ceux qui crachent sur le chauffage électrique se trompent. En fait, ils se trompent car ils ne font pas la différence entre ceux qui ont construit une maison bien isolée avec le chauffage électrique dés le départ, et qui savent que ce mode de chauffage a toujours couté plus cher a l'utilisation que les chauffages au Fioul ou même au gaz (vous en savez quelque chose n'est-ce pas ?). En revanche, les couts d’installation et d’entretien sont + faibles pour le chauffage électrique. C'est la le pb, car les propriétaires peu scrupuleux et/ou qui n'ont pas les moyens de faire installer des chaudières, installent des convecteurs, et souvent mal dimensionnées en plus. il y a aussi les chauffages d'appoints qui se multiplient dans les logements chauffés au fioul ou au gaz. Ces deux derniers modes de chauffage électriques sont le gros du PB de la pointe de 19h en hiver. Mais au fait qui allume ce genre de chauffage a 19h ? Certainement pas celui qui chauffe a l'électricité et est bien isolé, car la chaleur s'est accumulée dans les murs et crée de l'inertie. C'est pareil pour tous les mode de chauffage sauf que certains logements n'ont pas été conçus pour l'électrique.Fioul et gaz par ex !

AtomicBoy44 | 30 juillet 2012 à 19h57 Signaler un contenu inapproprié

Pour avoir suivi et regardé les auditions au sénat, je trouve que l'article reflète tout a fait mes impressions. Sauf peut etre pour Linky, ou j'avais plus l'impression que les sénateurs étaient pour son développement. D'autant que ce n'est pa ce qui coute le plus cher. le témoignage du patron de Enel (principal électricien italien et très présent en Espagne aussi, en partenariat avec iberdrola).
Je voudrais juste ajouter une remarque qui n'a pas été faite par les écologistes et notamment leur sénateur/rapporteur MR Desessard, qui pourtant aurait du sens a être porté a la connaissance du public : le cout en CO2. Je vous rappelle que la "taxe carbone" Européenne va très vite arriver pour les entreprises et donc aussi pour les électriciens. Or, dés que le cout de la tonne CO2 devra être répercuté, les électriciens demanderont des comptes aux producteurs éolien et solaire. Sauf si la tonne de CO2 reste entre 6 et 8 € (prix actuels), mais si la tonne est a 100€ comme en Scandinavie ...
La remarque communiste sur l’autoconsommation est donc tout a fait justifiée. C'est d'ailleurs les communistes qui ont fait remarquer qu'en Allemagne l’autoconsommation est rémunérée.Enfin était, puisqu'il viennent de changer de feuille de route récemment.
TURPE augmentera pour les réseaux.
CSPE pour les ENRi et tarif social.
Et le MWh parce qu'il faut augmenter la sécurité et prévoir de nouvelles constructions d'EPR.
J'espère juste que les députés mettrons les curseurs aux bons niveaux +bon choix.

AtomicBoy44 | 30 juillet 2012 à 20h24 Signaler un contenu inapproprié

@RICDAM62
"Quant à la cspe , le coût du photovoltaique est strictement mineure par rapport aux coûts de modernisation duréseau qu'elle est sensée financer."

Non, la CSPE ne paye pas les investissements de réseau, c'est le TURPE.
Ecoutez ce que disent ERDF et la cours de comptes a ce sujet.

"et je n'ai pas de batteries car je vends tout pour l'instant à EDF et quand mes 20 ans seront terminés j'auto-consommerais environ 7 à 12 ans."
Ben non, vous n'avez pas compris comment fonctionne le réseau électrique. comme l'électricité ne se stocke pas, il faut a tout moment que ce qui rentre soit égal a ce qui sort, vis et versa. Vous prendrez sur le réseau, donc a 80% du nucléaire !
En fait, si nous devions passer au solaire, nous devrions tous mettre les moyens de production de nos pointes de consommations, et là ce n'est plus le même prix, les mêmes surface ou les mêmes volumes. C'est en partie ce qui explique les construction de centrales CCGV et de terminaux méthaniers en Europe et en France. Lorsqu'il faut gérer la demande, on doit pouvoir répondre a la pointe, sinon il faudra accepter les coupures tournantes. Ce qui n'est pas si lointain puisque mes parents m'ont parlé et s'en rappellent très bien.
Donc, si vous voulez "auto-consommer", je vous conseille d'investir dans des onduleurs et des batteries (attention au porte monnaie), mais dans le même temps il faudra abandonner quelques équipements énergivore électrique (four de la cuisine ?), TV ? Chaudière ?Congélateur ? Frigo ?

AtomicBoy44 | 30 juillet 2012 à 20h38 Signaler un contenu inapproprié

Mais si monsieur je sais comment fonctionne l'électricité et qu'il faut la consommer quand elle est produite. Ce que je veux dire en simplifiant, car il est vrai que je vendrais encore une partie de mon électricité à EDF et que lui même m'en vendra une partie mais que cette partie sera équivalente ( ce que je produirai en trop l'été, je le consommerais l'hiver). Je ne chauffe pas mon habitation avec de l'électricité, et comme la majeure partie de mon travail se passe dehors, même l'hiver, je rentre chez moi relativement tard et je ne consomme pas beaucoup d'électricité. Donc la facture que je payerais à EDF sera à peu près équivalente à celle qu'edf me payeras car après mes 20 ans de contrat à 57cts, le kwH me sera facturé environ 25 cts et à ce moment là, le coût que nous payeront aux fournisseurs sera du même niveau. Mais contrairement à ce que vous pensez, je ne suis pas contre le nucléaire, je pense même qu'en faisant des travaux de consolidation on pourra prolonger jusqu'à 50 ans les principaux réacteurs ce qui nous permettra d'optimiser les coûts de l'EPR et de le rendre encore plus performant. dans 20ans, avec les recherches, nous aurons aussi des cellules photovoltaïques qui beaucoup plus efficaces qu'aujourd'hui (environ 30% au lieu de 17% aujourd'hui et 14% pour les miens). Pour ce qui est des pointes de consommations, je suis bien d'accord avec vous, bien qu'en améliorant les barrages existants et en en construisant quelques uns alors cela marchera mieux.

RICDAM62 | 31 juillet 2012 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié

Monsieur,
Bien sur que le gaz va être amené à disparaître. Comme l'uranium, et l'uranium même peut-être avant que le gaz (70 ans contre 150 ans) mais beaucoup de techniques s'améliorent. Demain, la méthanisation qui est le process accéléré de la carbonisation (fabrication de charbon et de gaz sur des millénaires), fournira du méthane de plus en plus (voir le reportage de TF1 sur la cogénération avec production d'électricité et de chaleur) comme en Charente où des déchets de melons servent à fabriquer du méthane et le compost résultant sert d'engrais organiques aux producteurs de melons voisins : tout est recyclé, avec des gains économiques car les 100000 tonnes de déchets annuels représentants environ 20% de la production de melons étaient amenés avant dans une unité de compostage à 35 km de l'entreprise. Aujourd'hui cette entreprise a son méthaniseur sur place, produit de l'électricité en continue pendant 8 mois pour elle ainsi qu'à un lotissement voisin. Demain, le méthaniseur servira aussi l'hiver pour transformer les déchets verts de la communauté de communes voisine et ainsi faire un fonctionnement 10 mois sur 12 en continu. Les deux derniers mois servent à l'entretien du cogénrateur et des installations. Demain, ce genre de petites centrales va se généraliser. La société a déjà plus de quinze projets en France d'ici la fin de l'année plus autant en Belgique et déjà trois grandes villes dont une grande agglomération du Chili qui fonctionne déjà.

RICDAM62 | 31 juillet 2012 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Je n'ai pas choisi biensur d'investir dans le gaz. Quand j'ai eu besoin de trouver une maison en 1988, parce que l'appartement dans lequel nous habitions devenez beaucoup trop petit, j'ai trouvé cette maison en cours d'achèvement et comme le gaz de ville passe devant la maison et que tout le quartier a té construit pour le gaz. Le gaz me sert aussi pour chauffer mon eau et quand je regarde les statistiques pour une famille de quatre personnes je suis en dessous pour tout environ 4250 kwH pour l'électricité (580 € de facture annuelle),au lieu de 5000 kwH dans les stats, 10300 KwH pour le gaz (chauffage +eau chaude) et 650€ de facture annuelle (-18% par rapport à la norme) et 92 m3 d'eau au lieu de 120m3 communément admis. Alors bien sur, je pourrais passer au tout électrique mais je ne crois pas que pour l'instant chez moi le tout électrique soit rentable. Ce sera peut être le cas dans quinze ans et là le photovoltaïque sera complémentaire à la consommation électrique pour le tout. Mais il y aura peut être d'autres énergies comme la géothermie qui pourront être intéressantes pour le chauffage : elle ne l'est pas actuellement. Mais je pense que toute l'énergie va augmenter dans l'avenir et que tout € économisé grâce à une meilleure isolation permettra d'être encore plus économe.

RICDAM62 | 31 juillet 2012 à 11h29 Signaler un contenu inapproprié

@RICDAM62
1. Le solaire PV
Un peu de maths :
Durée de vie de la micro centrale : 25 ans
Cout de l'installation : 26 000 (dont 16 000 a la charge de l'état et 10 000 a la charge du client)
Production annuelle : 3500 KWh (je prend large)

Donc cela donne :
Volume d'énergie produit sur 25 années : 3500*25=87 500KWh
Cout du KWh sur 25 ans : 26 000/ 87 500 = 0,2971428571428571 =>0.30€/KWh

Cout actuel du KWh réseau : 0.0916€/KWh (Heures Pleines) / 0.0567€/KWh (Heures Creuses)
Donc cela donne 0.30/0.0916 = 3,243917654398004 =>3.2 fois plus cher que le réseau en Heures pleines, c'est a dire la majorité du temps car les heures creuses sont le plus souvent la nuit. D'ailleurs je déconseille les heures creuses le midi si vous avez du solaire, car c'est a ce moment que l’installation produit le plus pendant les saisons les plus ensoleillées.
En Heures Creuses cela donne 0.30/0.0567 =5,240614764424287 => 5 fois plus cher.

J'ai fait les calculs en direct sans même regarder avant.
Mais, il y a des choses qui ne sont pas comptées dans ces chiffres :
La fabrication des cellules, le cout en capital pour vous, EDF, et pour l'état. Une centrale nucléaire durera plus longtemps dans tous les cas, et son cout de construction est dans le prix du KWh.
On passera sur le recyclage des panneaux aussi sinon certains vont encore nous dire qu'on ne sait pas démanteler alors qu'en France il y a plus de 4 chantiers de démantèlement, dont un qui est régulièrement bloqué par des antis en Bretagne ...

AtomicBoy44 | 12 août 2012 à 01h31 Signaler un contenu inapproprié

Un peu de math :
Aujourd'hui durée moyenne d'une centrale électrique 32 ans X 3000kWh soit 96 000 kWh soit 26 000/96 000 soit 0, 26 € du kWh. Actuellement, je n'ai pas d'heure creuses, n'y d'heures pleines, et je paye une moyenne de 0,11€ du Kwh. Dans 20 ans, avec l'augmentation annuelle de 5 à 7% programmée pour les 10 prochaines années et qui continuera car le coût du mix énergétique va augmenté on sera largement au dessus des 0,35€ en 2030 et l'électricité sera équivalente à ce moment là en terme de coût énergétique et la performance des capteurs photovoltaïques aura augmenté de 25% (passant de 16% aujourd'hui à 25%-27% d'ici 10ans à plus de 30% d'ici 20ans.Le coût proportionnel baissera. Dans 20 à 25 ans la filière récupération et réutilisation des panneaux sera elle aussi très performante, baissant encore les coûts de fabrication et donc le prix de revient d'un kWh photovoltaïque. J'espère aussi que l'industrie nucléaire aura fait des progrès pour éviter que le coût de l'énergie n'augmente encore plus vite , mais dans 25ans 70% des réserves d'uranium mondiales auront étaient épuisées. On pense qu'il y en a encore pour 50 à 60 ans. Il faudra bien que l'on puisse retraiter les déchets pour les réutiliser et si possible plusieurs fois pour que l'échéance soit repoussée de plusieurs siècles. D'autres sources d'énergies deviennent de plus en plus performantes pour prendre la place du pétrole dans les 20 prochaines années. Mais ça c'est une autre histoire.

RICDAM62 | 14 août 2012 à 21h27 Signaler un contenu inapproprié

C'est beau l'optimisme ricda62, mais le rendement au bout de 20 ans pred déja plus de 8%, donc sur 32 ans, ce doit etre encore plus.
Ensuite, les progrès dans le solaire PV c'est bien, mais sans stockage ce n'est pas si utile que vous le dite. En plus, comme c'est la chine qui fabrique le plus de celleulles PV avec un mauvais bilan carbone, quel est l'intérêt ? Parce que le but de ces ENR IF électriques, c'est bien de lutter contre le réchauffement.
Faites tout de même attention a ne pas confondre trop vite électrique et énergétique. parce que la France n'utilise que 22 a 25% d'électricité dans son mix énergétique, soit 500TWh environ sur 1800 TWh

AtomicBoy44 | 16 août 2012 à 10h47 Signaler un contenu inapproprié

Oui, c'est beau l'optimisme car déjà actuellement je produis plus que les études pour mon projet d'investissement (3050 kWh par an au lieu de 2850 kWh) dans les tables dans le nord.
deuxièmement : je ne confonds pas énergie et électricité : je ne parle que du volet électricité produite. Comme je ne me chauffe pas à l'électrique, je ne parle pas d'énergie autre que celle électrique qui est fabriquée par des centrales nucléaires, thermiques, l'hydroélectricité, le photovoltaïque, l'éolien, l'usine marémotrice à coté de Saint Malo etc... Le coût global d'un kWh électrique est amené à monter à cause des 15à 20 % produits par les centrales thermiques et cela de l'ordre de 5% par an pendant les 10 à 15 prochaines années et même peut-être plus longtemps. Ce qui à l'horizon de 2030/2035 fera que tous les coûts de productions électriques se rejoindront car même l'uranium augmente et même fortement (+ 35% en 18 mois) et n'est pas en reste car ses réserves diminuent aussi et les coût d'exploitation des mines augmentent. Alors, sans arrêter les centrales nucléaires, il est clair que dans quarante ans, cette énergie représentera moins de l'énergie l'électrique produite en France mais j'espère qu'elle sera encore présente très longtemps car elle amortira l'augmentation de l'électricité plus que dans des pays sans ou avec peu de nucléaire.

RICDAM62 | 16 août 2012 à 15h09 Signaler un contenu inapproprié

"car même l'uranium augmente et même fortement (+ 35% en 18 mois) et n'est pas en reste car ses réserves diminuent aussi et les coût d'exploitation des mines augmentent"

Vous êtes mal renseigné. Il vient de chuter après qu'une étude récente publie que les réserves sont encore largement suffisantes pour 100 ans.
Cherchez sur enerzine a ce sujet. Pour info la livre d''OctaOxide D'uranium (U3O8) est aux alentours de 49.5 $/lib (40.38€). Elle vient de perdre 1% après avoir stagné a 51$ presque toute l'année précédente. (Source UxC.com). Sachez par ailleurs que comme le gaz, les contrats de fourniture d'uranium sont signés pour de longues périodes avec des prix garantis, comme le gaz.
Et quand bien même le prix de l'U3O8 monterait a plus de 200€, il faut tout de même vous rappeler que le cout de l'uranium dans la production électronucléaire n'est que de 5%. Et la raison est facile a expliquer : la concentration d'énergie calorifique est supérieure. Si vous incluez toute les pertes de la machine c'est un facteur de 20 par rapport au gaz par exemple, même avec les meilleurs CCGV de GE. Et je dit bien en volume, pas en efficacité.

"le coût du mix énergétique va augmenté on sera largement au dessus des 0,35€ en 2030 et l'électricité sera équivalente"

Ce bout de phrase me fait dire que vous confondez électricité et électricité. Si ce n'est pas le cas tant mieux. Mais, il est souhaitable de faire ce distingo a chaque fois que cela doit être fait. C'est d'un importance capitale !

AtomicBoy44 | 16 août 2012 à 17h08 Signaler un contenu inapproprié

"Comment financer les investissements ?"

Cette partie de l'article est pas mal, mais je n'y lit pas que lors des auditions certains ont proposés d’élargir la CSPE a toutes les sources d'énergie. Ce qui a mon avis serait une très bonne chose.
Mon point de vue est le suivant : si vous faites monter le cout de l'électricité seulement, les ménages se reporterons sur les autres sources d'énergies comme le gaz ou le fioul. Ce qui n'est pas la bonne solution pour faire baisser les importations de pétrole et de gaz, or nous nous sommes engagés a réduire nos émissions de GES en volume absolu, pas uniquement par TEP ou TWh. Importer des cellules PV de chine revient a délocaliser les émission et ainsi a montrer du doigt les chinois comme des grands pollueurs. Mauvaise idée.
Réduire notre dépendance aux fossiles uniquement par augmentation du prix de l'électricité, en grande partie pour financer des sources intermittentes et fatales qui ne produisent que trop peu et nous coutent très cher, n'est pas l'équation qui me parait permettre des améliorations de long terme tant pour les ménages que pour la balance commerciale du pays.
En clair, il ne faut pas favoriser une source ou l'autre, mais tout monter d'un cran régulièrement et de manière planifiée (peur ?). Exactement comme cela avait été tenté pour le carburant diésel, ce qui a poussé certains vers le GPL...
En plus, en taxant toutes les sources, les fossiles en premier, cela pousserait les investisseurs a mettre plus d'argent ailleurs

AtomicBoy44 | 16 août 2012 à 17h26 Signaler un contenu inapproprié

Sachez monsieur que je suis au courant sur les découvertes de nouveaux gisements d'uranium car j'étais présent en Namibie en 2009 lorsqu'Areva a signé pour le nouveau gisement qu'il exploite depuis mai 2012 et dont l'optimum de production sera atteint en mai 2013. Ce gisement est prévu pour une exploitation pendant 12 à 13 ans, étant plus pauvre en uranium que les gisements de RioTinto ou de Langer Henrich, les deux autres opérateurs présents depuis trente ans dans le secteur et dont les réserves s'épuisent aussi ( encore 15 à 18 ans à la vitesse d'exploitation d'aujourd'hui). Les coûts d'exploitation ont augmenté de 25% et les coûts salariaux augmentent aussi dans ces pays. Au Niger comme en RDC, les coûts augmentent aussi car c'est les coûts sécuritaires des salariés travaillant et surtout les expatriés français qui deviennent chers. De plus, ces pays commencent à demander comme la Namibie et l'Afrique du Sud des préservations environnementales qui augmentent aussi le coût. Les réserves sont comprises entre 60 et 100 ans mais, les nouvelles découvertes sont surtout dans le cas de la Namibie plus que comme le Niger. Des gisements pauvres en uranium (entre 7 et 12%) plutôt que ceux du Niger ( 14à 19%). Cela demande donc plus de moyens pour faire des barres d'uranium enrichi qui lui est exporté vers les centrales.C'est pourquoi il est nécessaire de faire des recherches pour améliorer la réutilisation des déchets ou une meilleure utilisation des barres.

RICDAM62 | 16 août 2012 à 18h07 Signaler un contenu inapproprié

Je ne sais pas où vous avez eu vos chiffres ; voici les derniers trouvés sur un site spécialisé :

Evolution du prix du Ux U3 O8, Prix en dollar américain pour 1 livre (450 grammes)


2012 2011 2010
Janvier 52$ 70$ 41$
Février 52$ 68,75$ 40$
Mars 51$ 62,5$* 40$
Avril 51,75$ 55,50$ 41$
Mai 52$ 57.50$ 42$
Juin 50,75$ 54,25$ 40$
Juillet 51,50$ 45$
Août 51,00$ 48$
Septembre 52.50$ 50$
Octobre 52.00$ 55$
Novembre 51,75$ 40$
Décembre 51,75$ 62,5$
*Catastrophe de la Centrale de Fukushima au Japon.

Durant les années 1990-2000, la livre se traitait entre 2 et 4$. Les tarifs électriques nucléaires ont été calculés sur cette base qui n'est plus d'actualité aujourd'hui. Ci-dessous, l'influence sur les prix de l'électricité par rapport au prix de l'uranium.

Influence des prix de l'Uranium sur le prix de l'électricité nucléaire

Prix de l'Uranium en $
10$ 20$ 50$ 100$ 150$ 200$ 300$ 400$
Hausse en % du prix de l'électricité nucléaire
0% +5% +20% +45% +70% +95% +145% +195%

RICDAM62 | 16 août 2012 à 18h26 Signaler un contenu inapproprié

Sur les gisements africains, je veux bien vous croire, mais est-ce que AREVA importe uniquement d’Afrique ? Le Kazakhstan ? L’Australie ? Le Canada ?
Je parlais tout de même du dernier rapport de l'AEN et de L'AIEA sur les disponibilités en ressources. Ce dernier rapport indiquait d'ailleurs que le siècle de réserve incluait déjà l'augmentation de l’utilisation des ressources par une augmentation de 50% a 100% dela puissance installée. Voilà pour mes sources concernant le minerais. (Source : Enerzine, AEN, AIEA)
Quand a l'influence du prix de l'U3O8 sur le prix l'électricité, vous ne donnez pas vos sources, et franchement je voudrais bien voir d’où vous sortez çà, parce que j'en ai lu pas mal a ce sujet, et pas dans ces proportions, pour la simple et bonne raison que la concentration est beaucoup plus élevée que les fossiles. Votre échelle ressemble plus a celle d'une ressource comme du gaz.
Je vous conseille d’écouter ce que dit Mr Bigot (CEA) lors de son audition au sénat a ce sujet. Et d'ailleurs écoutez aussi celle de Mr Mestrallet (PDG GDF-Suez) quand il parle de l'influence du prix du gaz sur sa production électrique au gaz. Il parle aussi du prix du CO2.
D'ailleurs qui y pense a ce prix du CO2 ? Pas grand monde, mais très bientôt la loi européenne a ce sujet va s’appliquer pour les entreprises qui devront acheter des quotas au lieu de les recevoir gratuitement. Certes, 8€/t c'est pas cher, mais si le prix grimpe trop, le gaz ne sera plus compétitif.

AtomicBoy44 | 17 août 2012 à 12h44 Signaler un contenu inapproprié

"Cela demande donc plus de moyens pour faire des barres d'uranium enrichi qui lui est exporté vers les centrales."

Je veux bien admettre que les gisements découverts aujourd'hui sont moins riches en minerais et que cela demande donc de soulever plus de terre et de plus grosse de traitement pour faire du yellow cacke, mais le yellow cacke n'est pas enrichi (au sens nucléaire hein), il est juste transportable grave a la fuorification (hexafluorure d'uranium).
Pour ce qui est de l’enrichissement en isotope 235, AREVA le fait le lui même en France dans sa toute nouvelle usine de centrifugation George Besse 2 qui consomme d'ailleurs plus de 4 fois moins d'électricité qu’auparavant qui utilisait la gazéification. Cette usine devient donc compétitive au niveau international et en particulier avec les russes.
Les barres de combustible ne sont pas fabriquées en Afrique, mais en France, et par exemple les gaines au ziconium sont fabriqués e Rone Alpes, et en bougogne. Les assemblages a paimboeuf, a coté de Nantes...Tout est sur leur site.

Pour ce qui est du site spécialisé vous pouvez au moins donner son nom sans l'adresse ? ma source est UxC, comme je l'ai indiqué ci dessous.

AtomicBoy44 | 17 août 2012 à 13h26 Signaler un contenu inapproprié

voici la source : Sources : UxC - Uranium-info - Energy Watch Group

Quant' au yellow cake comme vous l'appelez, c'est cela qui est frabriqué sur place en Namibie par les trois groupes que j'ai cité.
Les découvertes récentes ont essentiellement eu lieu en Namibie, en Afrique du Sud, (de petits gisements d'une vingtaine d'année d'exploitation et peu riches), en Zambie et en RDC. Des recherches sont actuellement effectuées en Guinée où des recherches avaient été faites au début des années 50 par le BRGM mais l'indépendance du pays en 1958 a tout remis en cause et les seules exploitations furent celles de l'alumine et du fer ainsi que certaines zones l'or. Depuis peu, de nouvelles recherches ont été entreprises entre autre par Rio Tinto.
Mais les moyens manquent encore dans ce pays. Une nouvelle ressource a aussi été découverte en Australie mais ce pays se réserve la priorité de cette ressource (pas de risques géopolitiques donc compétitive par rapport à l'Afrique) Quant au Canada, il n'y a pas eu de nouvelles découvertes depuis dix ans et les mines canadiennes seront productives jusqu'en 2060 environ.

RICDAM62 | 17 août 2012 à 14h54 Signaler un contenu inapproprié

"D'ailleurs qui y pense a ce prix du CO2 ? Pas grand monde, mais très bientôt la loi européenne a ce sujet va s’appliquer pour les entreprises qui devront acheter des quotas au lieu de les recevoir gratuitement. Certes, 8€/t c'est pas cher, mais si le prix grimpe trop, le gaz ne sera plus compétitif."
C'est très intéressant que vous parliez du CO2 car une grosse entreprise de conditionnement de melons vient d'installer un gros méthaniseur qui va produire 300 jours par an de l'électricité et de la chaleur dont 50% sera auto-consommée et le reste revendue. De même dans la somme, la plus grosse endiverie française va s'équiper de deux méthaniseurs de la même conception et produira 325 jours par an ( 1 mois d'arrêt par an pour la maintenance (le seul mois ou l'endiverie ne produit pas (14 juillet-15 août). L'avantage : pour 10 tonnes de déchets divers d'endives et d'autres légumes (poireaux, oignons, choux), deux tonnes de Gaz produits et 8tonnes d'un compost stable que l'endiverie remet dans les champs comme fertilisant organique et qui couvre 75% de ses besoins de fertilisation. Là aussi l'auto-consommation sera de 40% à 70% selon les saisons et la chaleur permettra de chauffer les locaux administratifs, la mairie, l'école, ainsi qu'un petit lotissement de 15 habitations (salariés de l'endiverie entre autres). Le solde de l'électricité (entre 5 et 15%) est vendu à EDF. Et là le fonctionnement est en continu. Tout est géré par ordinateur . Source : 2000Watts

RICDAM62 | 17 août 2012 à 15h11 Signaler un contenu inapproprié

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