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Actu-Environnement

Quel coût pour un mix 100 % renouvelable en 2050 ?

Energie  |    |  S. Fabrégat

 

Une équipe de chercheurs du Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired) s'est penchée sur le coût d'un parc de production d'électricité 100 % renouvelables en France en 2050. A cet horizon, « toutes les centrales nucléaires auront dépassé soixante ans d'exploitation. On s'est donc posé la question de leur remplacement : par des énergies renouvelables, du nucléaire, avec du captage et stockage de CO2 (CCS) ? », explique Philippe Quirion, l'un des trois chercheurs.

Le premier volet de l'étude, publié dans la revue The Energy Journal (1) en novembre, se penche sur des scénarios 100 % renouvelables. Le deuxième volet, qui analyse les coûts du nucléaire et du CCS, sera présenté courant janvier.

Les chercheurs ont évalué, à travers 315 scénarios de mix électrique renouvelable, le coût d'un parc de production et de stockage 100 % renouvelable répondant à la demande d'électricité chaque heure en 2050. Les niveaux et profils de consommation à cet horizon sont basés sur le scénario central de l'Ademe en 2050 et table sur de moindres besoins pour le chauffage, l'éclairage, l'électroménager et de nouveaux usages (véhicules électriques, climatisation…).

Côté offre, les scénarios excluent tout import/export d'électricité avec les pays voisins ainsi que les solutions de flexibilité de la demande. Pour les coûts et les rendements des différentes technologies, les chercheurs se sont appuyés sur les projections du Centre commun de recherche européen (JRC). Les données météorologiques sont prises sur une période de 18 ans (2000-2017). Enfin, les coûts du réseau n'ont pas été pris en compte.

Résultat : un parc optimisé reposerait sur 46 % d'éolien terrestre, 11 % d'éolien offshore, 31 % de photovoltaïque, 3 % de biogaz et 9 % d'hydraulique. Son coût serait de 21,4 milliards d'euros par an, soit 52 €/MWh. Autrement dit, assez proche des coûts actuels. Mais ce mix optimal est très sensible aux données météorologiques de référence et au coût des technologies. Cependant, même en faisant bouger ces variables, le coût du système électrique 100 % renouvelable reste relativement proche de 52 €/MWh. Le stockage ne représenterait que 15 %.

 

1. Consulter l'article
https://doi.org/10.5547/01956574.43.1.bshi

Réactions4 réactions à cet article

Ah ! la tarte à la crème du stockage (il faut lire le résumé de l'article) ! Au niveau de la France, pour être tranquilles, il faut pouvoir stocker l'équivalent d'une semaine de consommation hivernale, plus de 10TWh : aucun système aujourd'hui n'est à même de le faire. Comment alors peut-on oser évaluer le coût d'un système qu'on ne sait pas construire ! C'est inacceptable, parce que ça finit par imprégner les politiques publiques, et on engage des inflexions irréversibles extrêmement coûteuses sur ces bases, par exemple la fermeture de Fessenheim sans s'assurer de moyens décarbonés prêts à prendre le relais. Il faut arrêter de faire de la pub' à ces gens-là, qui ne sont pas pragmatiques mais dogmatiques.

dmg | 26 novembre 2020 à 20h28 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Excusez-moi j'ai assisté au webinaire de présentation et pour moi une étude de sensibilité à été réalisée montrant que finalement ce mix est robuste et ne souffre que peu des variations météorologiques et des variations du coût des technologies. J'ai l'impression que la fin de l'article laisse penser autre chose. De plus, la dernière phrase me semble incomplète 15% du coût global d'investissement.
Merci pour votre article qui met en lumière ce travail très intéressant.

Cordialement,

Sarah Ormazabal

Atlan | 27 novembre 2020 à 09h18 Signaler un contenu inapproprié

On voit donc que le BIOGAZ ne représenterait que 3% du mix proposé

On est donc loin de la méthanisation "miracle" qui permet de réduire tous nos déchets de seulement 10%.

La méthanisation ne résoudra pas le problème des nitrates et de l'appauvrissement des sols mais enrichira certains qui la pratiquent avec comme objectif " après moi , le déluge ".

C'est ce qui va se passer dans le LOT dont la géologie et l'hydrogéologie ne permettent qu'une méthanisation adaptée à ce territoire singulier.

LILI | 27 novembre 2020 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

Le serpent de mer des scenarii 100% renouvelables. Une littérature abondante montre que c'est au mieux un miroir aux alouettes, au pire des postures dogmatiques. Que fait-on l'hiver les semaines sans vent ? Accepterons-nous de voir tous nos paysages saccagés ? L'article choisit des semaines hivernales ventées, puis évalue les besoins sur des moyennes, ce qui est un biais inacceptable. Il faut pouvoir stocker l'équivalent d'au moins une semaine de consommation, dans un environnement duquel les hydrocarbures sont bannis : une capacité de stockage qui se chiffre en dizaines de TWh. Il suffit de considérer le prix des batteries des voitures, plusieurs milliers d'euros pour 50 kWh : les 15€/MWh annoncés ne sont absolument pas réalistes, même pas une évaluation au doigt mouillé, c'est juste un chiffre qui ne repose sur rien ! Et l'alternative est connue, l'Allemagne va la mettre en œuvre, c'est le gaz… L'article de Quirion et al. est tout simplement déontologiquement inacceptable.

dmg | 27 novembre 2020 à 18h26 Signaler un contenu inapproprié

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