L'épidémie de Covid-19 jouant les prolongations, le ministère du Travail a mis en ligne le 29 janvier une nouvelle version du protocole national visant à assurer la sécurité des salariés en entreprise. Certaines fiches conseils par métier ont également fait l'objet d'actualisations.
La mise à jour du protocole est justifiée par un risque épidémique qui « demeure très élevé » du fait du niveau de circulation du virus et l'apparition de nouveaux variants. Le télétravail reste promu comme « participant activement à la démarche de prévention du risque d'infection ». Le protocole fait désormais référence à l'accord national interprofessionnel (ANI) du 26 novembre 2020 qui « constitue un cadre de référence utile pour sa mise en œuvre ».
Des modifications sont apportées aux dispositions relatives aux personnes vulnérables (plus de 65 ans, pathologies, femmes enceintes). Le télétravail reste la règle pour ces travailleurs mais le protocole renforce les mesures de protection lorsque celui-ci est impossible. Sont notamment préconisés un bureau individuel, l'absence ou la limitation du partage du poste de travail, sa désinfection, ou encore l'adaptation des horaires de travail. « Lorsque l'employeur ne peut pas remplir ces conditions de protection, il place le salarié en situation d'activité partielle sur la base d'un certificat médical remis par ce dernier », indique le protocole.
Les dispositions relatives au port du masque sont également adaptées pour tenir compte des dernières recommandations du Haut Conseil pour la santé publique. Les masques autorisés, dont le port doit rester systématique dans les lieux collectifs clos, sont soit les masques « grand public filtration supérieure à 90 % » (catégorie 1), soit les masques chirurgicaux. Exit donc les masques grand public de catégorie 2. Dans les situations où une dérogation au port du masque est acceptée, la distanciation entre deux personnes doit être de deux mètres. Cette distance s'applique aussi dans les espaces de restauration collective et dans les espaces extérieurs. Enfin, les dispositions relatives à l'aération des locaux sont renforcées : l'aération est désormais recommandée quelques minutes « au minimum toutes les heures ».