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Actu-Environnement

Pandémies et biodiversité : l'avertissement solennel de quatre experts de l'IPBES

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Quatre experts mondiaux de l'IPBES (1) lancent un appel solennel à réorienter les plans de reprise face au potentiel de dévastation présenté par de futures pandémies. « Une seule espèce est responsable de la pandémie de Covid-19 : la nôtre », affirment Josef Settele, Sandra Díaz, Eduardo Brondizio et Peter Daszak, dans un communiqué publié par l'IPBES le 27 avril. « La déforestation effrénée, l'expansion incontrôlée de l'agriculture, l'agriculture intensive, l'exploitation minière et le développement des infrastructures, ainsi que l'exploitation des espèces sauvages, ont créé les "conditions parfaites" pour la propagation des maladies de la faune aux humains », expliquent ces experts de la biodiversité.

La crise sanitaire actuelle, qui cause des souffrances humaines incalculables et met à l'arrêt les économies du monde entier, pourrait n'être qu'un début, estiment ces derniers. « On estime que 1,7 million de virus non identifiés du type connu pour infecter les humains sont présents chez les mammifères et les oiseaux aquatiques. N'importe lequel d'entre eux pourrait constituer la prochaine "maladie X" - potentiellement encore plus perturbatrice et mortelle que le Covid-19 », ajoutent les scientifiques.

Réorienter les plans de relance

Les quatre experts demandent en conséquence de réorienter les plans de relance économique vers trois axes. En premier lieu, garantir l'application des réglementations environnementales et lancer uniquement des plans qui incitent à des activités plus respectueuses de la nature. À défaut de quoi on « subventionnera de futures pandémies ». Ensuite, les scientifiques demandent d'adopter une approche « One Health ». Cette approche reconnaît les interconnexions complexes entre la santé des personnes, des animaux, des plantes et l'environnement, et tient compte des conséquences à long terme des actions de développement. Enfin, les quatre experts mondiaux demandent de financer, de manière adéquate, les systèmes de santé et d'inciter à un changement de comportement au plus près des zones de risques de pandémie.

Pour formuler cet appel, les quatre experts se sont appuyés sur les rapports de l'IPBES, en particulier l'évaluation mondiale de mai 2019 montrant qu'un million d'espèces de plantes et d'animaux étaient menacées. Le Giec (2) de la biodiversité annonce trois nouvelles évaluations ayant un lien direct avec la crise actuelle. Elles porteront sur l'utilisation durable des espèces sauvages, les espèces exotiques envahissantes et l'évaluation des multiples valeurs de la nature.

1. Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques2. Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

Réactions22 réactions à cet article

« Une seule espèce est responsable de la pandémie de Covid-19 : la nôtre » : voilà une affirmation parfaitement et dramatiquement correcte qui ne va pas plaire à tous ceux qui préfèrent trouver des boucs émissaires pour laver leurs mains sales et sur lesquels essuyer leurs pieds crottés.
Et les trois axes de relance que ces quatre experts proposent sont frappés au coin du bon sens.
La question est désormais : l'aréopage d'économistes et de financiers conservateurs et ultra conformistes qui président aux destinées du monde auront-ils les aptitudes cognitives nécessaires pour entendre et interpréter correctement le message, tant il se situe aux antipodes de leur schéma de pensée somme toute unique ? Les appels en ce sens un peu partout dans le monde devraient pourtant les y aider (voir par exemple à https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/28/climat-gare-a-la-relance-economique-grise_6037996_3232.html)...

Pégase | 28 avril 2020 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

pegase a raison, les pandémies aussi dévastatrice n'existe que chez les humains et j'ajouterai que ça n'a strictement rien à voir avec l'agriculture ... Tous les éleveurs vous le diront dès que vous les concentrez et les enfermez les animaux ils deviennent fous et malades ... pour la planète l’humain n'est qu'un animal parmi les autres mais il est le seul à se concentrer aussi fortement dans des lieux complètement déconnectés de la Terre !
N'oubliez pas que pour nourrir les grandes villes il faut des grands champs, c'est mathématique ! plus les villes sont grandes plus il faut aller chercher loin les ressources, c'est aussi mathématique ! les élevages concentrationnaires sont fait pour des villes concentrationnaires !
Si on veut sauver la planète il faut verdir massivement les continents mais concrètement et rapidement, toutes les surfaces exposés au soleil doivent être végétales l'été (villes et campagnes) et rien qu'en France plus de la moitié des surfaces agricoles sont sèches l'été et ne parlons pas des villes qui sont de véritables fournaises ! Pas de vie animale sans vie végétale et pas de biodiversité sans eau, le dérèglement climatique va dégrader la répartition des pluies, a nous de réguler pour verdir nos habitats, c'est ni plus ni moins que du mimétisme, on va copier la foret qui capte 70% des pluies pour climatiser et entretenir le cycle des pluies !
Il faut agir dès cet été ... le temps perdu ne se rattrape pas !

laurent | 29 avril 2020 à 09h34 Signaler un contenu inapproprié

Le passage d'un animal d'origine à la chauve-souris (je pense au cochon sauvage) de la chauve-souris au pangolin est tout même stupéfiant, chez nous le risque éxiste peu car les rares viandes sauvages sont préparées on ne vend jamais l'animal vivant, le chasseur prend néanmoins des risques.tiques et autres.
Pourquoi le cochon, ben déjà parce que depuis 1950 qu'on a découvert les covid, un virus à un seul brin type ARN, il y eu différentes épidémies pulmonaires sur le cochon du même type et visiblement organisé pour ces animaux vivant en groupe et comme nous postillonne.
Bien sur ça interpelle, l'être humain à l'origine n'est pas fait pour vivre dans des univers concentrationnaires, la preuve l'attaque de ce virus est plus celui des villes.
Pourquoi on n'a pas appel aux scientifiques agronomes qui travaillent sur ces virus depuis les années 50 est surprenant, ils ont forcément mis au point des méthodes de détection, étudié comment créer un vaccin et préparé des bases.
Pour la diversité, on voit la perversité de la culture chinoise qui ne peut que nous concerner, le principal prédateur des chauves souris est en train de disparaitre.

pemmore | 29 avril 2020 à 12h03 Signaler un contenu inapproprié

tout à fait d accord avec ces messages il faudrait ajouter que ce serait bien que les humains renoncent aux incitations à se multiplier que ce soit pour des raisons nationalistes ou religieuses

MNM | 29 avril 2020 à 14h18 Signaler un contenu inapproprié

Une petite contradiction : mettre "l'expansion incontrôlée de l'agriculture et l'agriculture intensive" dans le même sac alors que c'est justement une production agricole "intensive" qui nécessite moins de surfaces et préserve des espaces pour la biodiversité.
Je sais qu'ici on n'aime pas l'agriculture mais c'est tout de même une réalité que des rendements élevés (et une conduite agronomique sérieuse avec des intrants utilisés de manière optimale) sont impératifs pour une agriculture vivante et préservant son potentiel.
Le meilleur pour le plus grand nombre.
Sincères salutations.

Albatros | 29 avril 2020 à 19h37 Signaler un contenu inapproprié

Personnellement je trouve que les cultures intensives restent l'apanage de certaines régions comme l'île de France, à classer dans les meilleures terres à blé du monde mais des intrants démentiels, en Sarthe il y a de bonnes conditions de pluie, de soleil, ça tourne à 80 quintaux à l' hectare soit moins du double des années 50 ce qui est plutôt du à de nouvelles variétés, on est aussi gros producteurs de blés durs 50 q/ha qui partent à l'exportation (port de st Malo), et limitent quelque part des destructions dans d'autres pays du monde.
Ce que nous ne produisons pas ont d'autres conséquences.
Dans le sens de l'écologie la généralisation de la culture de phalénie en interculture économise engrais et déherbants.

pemmore | 30 avril 2020 à 09h13 Signaler un contenu inapproprié

D'accord avec les 4 experts j'ajouterai que les priorités des priorités sont :
1- Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre acteurs du dérèglement & réchauffement climatique.
2 -Préservation de l'environnement par arrêt de l'artificialisation et partage équitable des espaces sol et air entre les différentes espèces vivantes.
3 - Arrêt du gaspillage : Il faut peut-être réfléchir à légiférer à la mise en place d'une obligation de garantie légale de fonctionnement de 25 ans minimum pour nombreuse machines domestiques et outils manufacturés pour d'économiser énergie et matière première.

Quid | 30 avril 2020 à 19h24 Signaler un contenu inapproprié

« Une seule espèce est responsable de la pandémie de Covid-19 : la nôtre » affirmation assez surprenante .l’origine du Covid19 serait une chauve-souris vivant en Chine qui l’aurait transmis au pangolin.
Le virus s’est transformé chez le pangolin est devenu, par le jeu des mutations ou réassortiments aléatoires, capable de pénétrer dans des cellules de l’homme.
Les animaux d’élevage n’ont joué aucun rôle dans l’apparition de ces virus tueurs.
Méfions-nous des faux savants qui véhiculent des contre-vérités pour vendre leur idéologie ou rester à la mode.

balxha | 02 mai 2020 à 14h58 Signaler un contenu inapproprié

vos 4 experts de la biodiversité n'ont pas compris que pour la planète Terre l'homme est un animal . Mettez vous à la place des animaux et regardez les hommes : l'homme est le seul animal à s'enfermer en dehors de son espace naturel. Aucun animal ne vit enfermé dans de petites cellules (maison) , les humains passent beaucoup plus de temps dans leurs maisons que dans la nature ! L'humain s'est enfermé dans un monde aseptisé ou il n'est plus confronté aux maladies habituelles du monde animal alors forcément son corps n'est plus adapté pour survivre (le principe du vaccin s'est justement de confronté l'organisme à la maladie pour qu'il développe des anticorps, une défense naturelle ). La ville est un piège que l'humain a créé pour son confort, un confort qui le sort de son milieu naturel et qui se referme sur lui comme une pierre tombale ! c'est la ville qui envahit les campagnes et pas l'inverse, pourtant on a réussi à vous faire croire que c'était les campagnes qui polluaient ... le covid est apparu dans une ville ultra polluée avec une forte concentration humaine, dans certaines villes de chine ils ne voient plus jamais le soleil à cause de la pollution ... les zones d'expansion du covid sont aussi les zones les plus polluées, la déconnexion avec la Terre et la pollution rend les humains plus fragiles ! Après le covid on assistera à un retour à la Terre pour ne plus se faire piéger ! Je suis confiné à la campagne et je passe mes journées à l'extérieur, dans mon milieu naturel

laurent | 03 mai 2020 à 03h04 Signaler un contenu inapproprié

@Balxha :
"Les animaux d’élevage n’ont joué aucun rôle dans l’apparition de ces virus tueurs." Votre phrase est aussi vraie que fausse. S'il est vrai que les animaux d'élevage n'ont a priori pas joué de rôle direct dans la propagation de la pandémie, il en va tout autrement de l'industrie de l'élevage : en déforestant toujours plus de sites vierges pour "gagner" des terres cultivables, l'homme a réuni les conditions pour se contaminer avec le virus porté par des espèces d'animaux sauvages. Ni animaux d'élevage ni espèces sauvages ne sont en effet directement responsables de cet état de fait, seule l'espèce humaine porte cette responsabilité.

Pégase | 03 mai 2020 à 22h34 Signaler un contenu inapproprié

@Pégase L' homme a toujours été en contact avec la nature , sauf aujourd'hui dans les grands centre urbains ou elle a disparu .
Une des premières zoonose connue est la variole apparue il y a 10.000 ans à cette époque pas d'élevage industriel .
Pour franchir la barrière de l'espèce, le virus mute ou se recombine . Cela est imprévisible et arrivera encore avec d'autres virus que le covid19 .
Si l'on ne veut pas que la déforestation augmente, pour assurer la sécurité alimentaire de la planète il va falloir intensifier la production agricole sur les terres agricoles qui existent aujourd'hui, certes pas n'importe comment , mais ce serait mieux que de mettre en culture de nouvelles terres .

balxha | 04 mai 2020 à 20h33 Signaler un contenu inapproprié

balxha : vous avez raison, et le seul moyen de produire plus et sainement c'est avec de l'eau et en respectant le saisons !
Les agences de l'eau ont stigmatisé l'évapotranspiration grande consommatrice d'eau ... oui la végétation utilise 70% des précipitations mais c'est quand elle ne le fait pas que le désert s'installe (comme en France ou les rivières rejettent 70% des précipitations et ou il reste moins de 30% pour la végétation) .
les forets ont stabilisé le climat sur les continents pendant des millions d'années, même si on reboisait entièrement la France dès aujourd'hui, il faudrait attendre 30 ans avant de commencer à voir le début des effets ... je sais que Pégase est contre l'irrigation mais un champs irrigué l'été à le même impact sur le climat qu'une foret, on ne devrait plus parler d'irrigation (puisque c'est le mot qui fâche ...) mais de végétalisation ! les villes l'ont compris mais il faut le généraliser au campagne. En Nouvelle aquitaine si on recyclait l'eau des villes 'pluies et eaux usées) on pourrait irriguer très largement toute la Surface Agricole Utile (4 millions d'hectares), si on ne le fait pas c'est parce que les rejets des stations sont trop pollués ... et on se sert des rivières pour diluer les polluants ... c'est le prochain scandale français ... l'assemblée nationale vient de lancer une enquête

laurent | 05 mai 2020 à 08h52 Signaler un contenu inapproprié

@balxha : l'agriculture déforeste fortement (avec l'aide de grands démocrates tels Bolsonaro au Brésil...) pour assouvir l'appétit d'ogre de l'humanité de viande, produite au plus bas coût et donc dans des conditions ignobles, et uniquement pour cela. Si l'ensemble de l'humanité, à commencer par nous autres occidentaux, réduisons notre ration quotidienne de viande, les superficies de terres déjà cultivées suffisent amplement à nourrir la planète, qui plus est sans doute plus sainement (on pourrait aussi récupérer des superficies occupées par des domaines de chasses privées...). Mais bien sûr, ce sera au prix du sacrifice du barbecue ou de la plancha.. On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs !
Il est curieux de constater que l'auteur de l'article paru dans l'Opinion (journal se revendiquant lui-même libéral et pro-business) et dont vous nous avez aimablement transmis l'URL ne fasse d'ailleurs pas mention de cette voie. Au contraire même, il met tout son poids à plaider pour orienter des crédits issus du Green Deal européen vers plus d'élevage industriel tels qu'on les connait en Europe. Il aurait donc logiquement du conclure son article par un "Longue vie aux épandages de lisiers et aux marées vertes bretonnes !". Question "faux savants qui véhiculent des contre-vérités pour vendre leur idéologie ou pour rester à la mode" (oups, c'est en fait un lien qui emmène sur un article flinguant...Yannick Jadot !), l'auteur de cette tribune en connait assurément un rayon !

Pégase | 05 mai 2020 à 09h20 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent : vous vous méprenez lorsque vous écrivez que je suis contre l'irrigation. Car elle est indispensable à certains usages bien précis (maraîchage par exemple) et/ou limités en volumes prélevés.
En revanche, le tout irrigué en grandes cultures de plein vent à grand renfort de ponctions de plusieurs centaines voir millions de m3 dans les nappes en pleine sécheresse, de bassines et autres réserves d'eau artificielles constituées par une soit-disant "eau hivernale perdue", avec force crédits publics et sur des bases parfois illégales (voir les cas Caussade ou du Marais Poitevin, seul PNR a avoir perdu son label en raison des pratiques des irrigants) ou le dramatique Sivens est un non-sens absolu à mes yeux et je m'y oppose fermement.
Je ne jette donc pas le bébé avec l'eau du bain !

Pégase | 05 mai 2020 à 10h17 Signaler un contenu inapproprié

pegase : je ne suis pas un fondamentaliste de l'irrigation ! La Sèvre Niortaise a déjà évacué 70% des précipitations (j'ai compilé le données de vigiecrue.fr), ça veut dire que la végétation du bassin versant aura moins de 30% pour vivre ... ce n'est mathématiquement pas possible et c'est contre la loi de la nature concernant la répartition des pluies : 60% d'évapotranspiration et 10% d'évaporation dans l'écosystème forestier !
L'irrigation ne servira qu'à sécuriser les cultures la priorité étant à la végétalisation des surfaces exposées au soleil ! La PAC impose un couvert végétal mais chez nous il est semé en fin d'été par manque d'eau et il manque d'eau par manque de végétation ... c'est "le serpent qui se mord la queue" !
Le maïs est la seule plante qui colle au mieux aux saisons de la forets de feuillus contrairement au blé qui est en déphasage complet. L'été doit être vert sinon c'est un désert !
un maïs utilise à l'année 500mm de pluie ... comme les forets de chênes ! source INRA ONF et FAO
Les surfaces végétales sont les seules à évacuer la chaleur, entretenir le cycle de l'eau, baisser l'albédo des sols, stocker de l'énergie solaire sous forme de biomasse, protéger et nourrir la biodiversité dont nous faisons partie .

Notre référence climatique c'est la forêt de feuillus (sur tous les continents) , nos forets sont vertes l'été il faut que nos champs soient verts au même rythme, plus la densité végétale de notre environnement sera importante mieux on vivra !

laurent | 05 mai 2020 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié

pégase : ce que j'essaie de vous expliquer c'est que plus on va végétaliser moins on va irriguer parce que la végétation va entretenir le cycle des pluies et évacuer la chaleur. On aura besoin de l'irrigation pour sécuriser les cultures uniquement si la période sèche dure trop longtemps ! Les réserves d'eau sont des assurances sécheresses comme les lits vides dans les hôpitaux qui sont des assurances pour les pandémies... ce que l'administration à supprimé ...
oui il faut replanter des haies d'arbres (et je le fais chez moi) mais on a tellement défriché que ça prendra trop de temps. il nous faut aussi des solutions à court terme.

laurent | 05 mai 2020 à 14h16 Signaler un contenu inapproprié

@ Laurent : sorgho et millet devraient donc être des cultures convenables alors car vertes l'été et cela sans irrigation obligatoire. Qui plus est, elles sont à bas niveau d'intrants et peuvent croître sur des sols à faible potentiel agronomique. Idem pour pas mal de légumineuses.
Alors dénonçons les traités commerciaux internationaux stupides (et cupides...) impliquant l'importation de protéines végétales issues du continent américain et développons les cultures vertueuses au détriment de celles qui sont perpétuellement assoiffées. Et surtout, revoyons notre alimentation individuelle afin qu'elle soit beaucoup moins carnée et bien plus d'origine végétale : la planète et notre santé ne s'en porteront que mieux !

Pégase | 05 mai 2020 à 14h48 Signaler un contenu inapproprié

pégase : l'irrigation demande beaucoup d'énergie mais dans une inondation on perd l'eau et l'énergie potentielle de l'eau ! les romains faisaient de l’irrigation mais par gravité et par canaux, mais les structures étaient très imposantes (des canaux sur des km) . si on veut irriguer partout et sobrement il faut exploiter l'énergie potentielle de l'eau avec des réserves le plus en amont des bassins versant et avec des turbines le long des cours d'eau. En Alsace on ré-installe des turbines qui ne coupent pas la continuité écologique : https://www.tracesecritesnews.fr/actualite/nsc-se-met-a-l-eau-pour-des-micro-centrales-45066

laurent | 05 mai 2020 à 14h51 Signaler un contenu inapproprié

pegase : Sorgho et millet sont effectivement des cultures vertes l'été et qui utilisent moins d'eau, l'ONF est tombé dans ce piège avec les conifères : les conifères utilisent deux fois moins d'eau que les feuillus, puisqu'on manque d'eau l'ONF plante massivement des conifères depuis 30 ans ... mais un conifère qui utilise deux fois moins d'eau apporte deux fois moins de pluie et évacue deux fois moins de chaleur, bilan : les forets de conifères sont des forets chaudes et sèches qui brulent tous les étés ... et on paie des canadairs pour arroser le feu !
il faut changer complètement de paradigme : la végétation a toujours un bilan hydrique positif , elle ne consomme pas d'eau mais apporte des pluies dans un rapport 2/3 1/3 (2 litres d'eau évaporée = 3 litres de pluies) (une foret de feuillus utilise 500mm d'eau pour des précipitations moyenne de 750mm).
Vous oubliez un paramètres essentiel pour le climat : la chaleur latente ! 60% de l'énergie solaire qui arrive jusqu'au sol est évacuée grâce à l'évaporation de l'eau (absorption de 2250joules par gramme d'eau évaporée), cette énergie est renvoyée dans l'espace par la vapeur d'eau ou stockée dans les sols quand il n'y a pas d'eau !
Chez moi je plante des saules, comme ils ont besoin d'eau il vont la chercher en profondeur. Tout comme la vigne qui pousse dans 10 cm de sol mais dont les racines peuvent descendre chercher l'eau à plus de 10m.

laurent | 06 mai 2020 à 07h42 Signaler un contenu inapproprié

pégase : je vous fais le pari que les préfectures qui mettent des amendes aujourd'hui aux irrigants mettront les mêmes amendes demain à ceux qui laisse sécher leur cultures l'été parce que c'est contre nature ! On a 1.1 millions d'hectares de prairies qui sèchent tous les étés en Nouvelle Aquitaine, j’appelle ça des cimetières de biodiversité alors que la prairie naturelle avec des haies sans labour sans engrais chimique et sans pesticide est le milieu agricole le plus riche ! Notre devoir de citoyen de la Terre c'est de ne pas laisser mourir le vivant autour de nous et la base de la vie animale c'est la vie végétale.

laurent | 06 mai 2020 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

pégase : je viens de trouver une information à creuser : https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/pourquoi-milliers-litres-deau-coulent-chaque-jour-dans-rues-paris_26230252.html

en 2018 c'est une moyenne de 225 000 de m3 par jour , 82 millions de m3 à l'année pris dans la Seine ou dans l'Ourcq sans aucun compteur ... pour entretenir les espaces verts et nettoyer les rues (donc envoyer l'eau sale dans la Seine ...)

Pourquoi Paris pourrait il végétaliser sans payer de taxe alors que tous les irrigants en paient une ? y compris sur les réserves collinaires qui sont des réserves d'eau de ruissellement des pluies donc libre d'utilisation d'après le code civil : tout ce qui tombe chez vous vous appartient (pluie)

laurent | 08 mai 2020 à 16h08 Signaler un contenu inapproprié

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