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Covid 19 : sa circulation influencée par la pollution et les conditions météorologiques ?

Risques  |    |  D. Laperche

« Il apparaît sans équivoque qu'un taux de pollution élevé favorise la propagation du virus, assure Jocelyn Chanussot, chercheur GIPSA-Lab et professeur à Grenoble INP – Ense3 co-auteur d'une étude (1) sur le sujet. Cela peut vraisemblablement s'expliquer par le fait que le virus se propage en se fixant aux particules de polluants aéroportées (2) . »

Des scientifiques de l'Institut italien pour l'étude des matériaux nanostructurés ont essayé de comprendre pourquoi certains territoires en Italie présentaient un taux de contagion supérieur à la moyenne du pays. Ainsi en Lombardie, plus de 63 % des personnes infectées enregistrées étaient concentrées dans les provinces de Milan, Bergame et Brescia. Et dans cette région le taux moyen d'infection de la population était le double du niveau national. L'équipe a recueilli des données sur la pollution atmosphérique (3) en Lombardie mais également météorologiques sur la température, l'humidité relative et la vitesse du vent. « L'analyse a mis en évidence une corrélation positive entre la distribution spatiale des cas d'infection au Covid-19 avec des concentrations élevées de particules en suspension, notent les auteurs. Les pics de concentration de particules en suspension en février étaient en corrélation positive avec les pics d'infection en prenant en compte la période d'incubation du virus ».

Des résultats à nuancer

Cette hypothèse du rôle de la pollution de l'air, notamment des particules PM10 et PM2, pour le transport du virus, avait déjà été évoquée l'année dernière par un collectif d'universitaires et des médecins de la Société italienne de médecine environnementale. Des études complémentaires restent toutefois nécessaires pour comprendre les phénomènes et appuyer cette hypothèse. « À ce jour, aucune information n'est disponible sur la stabilité et la virulence réelles des particules virales du SRAS-CoV-2 associées aux particules ou aux aérosols », rappellent les auteurs de l'étude.

Autre élément important à prendre en considération : « En ce qui concerne le virus SRAS-CoV-2, il est prouvé que la principale voie de transmission se fait par les gouttelettes respiratoires (4) , notent les scientifiques. « Bien qu'il n'y ait pas encore de preuves que la pollution de l'air et la météorologie jouent un rôle dans la propagation du SRAS-CoV-2, des recherches récentes suggèrent que sa propagation pourrait être affectée par des conditions environnementales spécifiques », ajoutent-ils néanmoins.

Cette hypothèse laisse toutefois sceptiques certains de leurs confrères. Dans une interview accordée au journal du CNRS (5) , Jean-François Doussin enseignant-chercheur en chimie de la pollution atmosphérique et physique de l'environnement souligne – parmi d'autres arguments - la probabilité quasi négligeable de rencontre entre une particule de pollution et de virus.

1. Lire l'article Analysis of the Chemical and Physical Environmental Aspects that Promoted the Spread of SARS-CoV-2 in the Lombard<br /><br /><br />
https://www.mdpi.com/1660-4601/18/3/1226
2. Pendant la période considérée, en Italie, il n'était pas obligatoire de porter un masque à l'extérieur.3. dioxyde de soufre, l'ammoniac, le dioxyde d'azote, le monoxyde d'azote, le monoxyde de carbone, l'ozone et les particules en suspension mesurant moins de 10 μm (PM10) et moins de 2,5 μm (PM2,5)4. La transmission se produit lorsqu'une personne est en contact étroit avec une personne infectée est exposée à des gouttelettes respiratoires potentiellement infectieuses (d'une taille> 5–10 μm)5. Ce que l'on sait (ou non) de la circulation du virus dans l'air<br />
https://lejournal.cnrs.fr/articles/ce-que-lon-sait-ou-non-de-la-circulation-du-virus-dans-lair

Réactions8 réactions à cet article

pour absorber les émissions de CO2 d'une ville et fournir de l'oxygène, il faudrait mettre en place une densité végétale supérieure à une foret de feuillus ...
Un air vicié contient 4 à 5 % de plus de dioxyde de carbone (CO2) qu’un air pur et donc, comme le dioxyde de carbone a pris la place de l’oxygène dans sa composition, l’air vicié contient 4 à 5 % de moins d’oxygène (O2) que l’air pur.

Une forêt absorbe du CO2 et libère de l’oxygène, une ville produit du CO2 et consomme de l’oxygène (moteur thermique et même respiration humaine); si on y ajoute les résidus de combustion (moteurs, chauffage, etc …) on a une bulle d’air vicié qui fragilise fortement la santé humaine. Les poumons sont une barrière de protection naturelle contre les virus, quand cette barrière est altérée par la pollution les individus sont plus fragiles, ce qui pourrait même expliquer en partie pourquoi le Covid touche plus les villes que les campagnes.

laurent | 19 avril 2021 à 09h25 Signaler un contenu inapproprié

Je pensais à peu près à la même chose que Laurent. Peut être pas à une relation de vecteur particule de pollution -virus, mais plutôt le fait que la pollution de l'air fragilise les organismes, et pas forcément que de façon ponctuelle, lesquels seraient ensuite moins résistants face à ce virus... mais aussi, et sans doute, d'autres virus.

nimb | 19 avril 2021 à 10h48 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Les Taux de CO2 sont exprimés en ppm (parties par million). Le taux d'oxygène normal (pression niveau de la mer) est à 21 %.
Même lorsque le taux de CO2 est multiplié par 100 (> 4 000 ppm), le taux d'oxygène ne varie pas.
La seule chose vraie dans ce que dit "Laurent" est l'effet oxydatif des aérosols et de la pollution en zone urbaine.
Est-ce corrélé à la plus forte virulence du sars cov-2 en zone urbaine, ce la reste à démontrer ?
cdt

lio2865 | 19 avril 2021 à 10h52 Signaler un contenu inapproprié

@ lio2865 : désolé mais le taux d'oxygène dans les espaces urbains (sans végétation) descend dramatiquement quand il n'y a pas de brassage d'air (sans vent) puisque l'oxygène y est fortement consommé ! la ville est une bulle d'air vicié et pollué ou il ne fait fait pas bon vivre ... pas de vie animale sans vie végétale !

laurent | 19 avril 2021 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

La base de contamination par les virus de la covid de la grippe sont les gouttelettes de toux et éternuements, or par temps de pollution il est évident que cumulés avec les allergies, les bronchites, c'est plus un petit risque mais un nuage qui circule et reste au niveau du sol.
Quand on habite en ville on profite de tas d'avantages et même miroir aux alouettes de meilleurs salaires qui s'en vont enrichir votre propriétaire, mais vous en payez le prix à commencer par vos marmots tout le temps malades, et maintenant les covid qui s'en vont finir ce que particules fines, amiante fumée de plomb avaient si bien préparées.
C'est donc logique, la pollution prépare le terrain pour accueillir le corona-virus.
Glup's, et si on déménageait doivent se dire les parisiens avant que ça augmente (+20% chez-moi)

pemmore | 19 avril 2021 à 20h59 Signaler un contenu inapproprié

La pollution atmosphérique affaiblit le système de défense immunitaire des personnes exposées. Mais la théorie du "passager clandestin" (virus aéroporté par des particules fines) est réfutée par un collectif de chercheurs académiques français, qui s'exprime ici (https://www.allenvi.fr/content/download/4980/37505/version/4/file/Pollution_atmosph%C3%A9rique_propagation_Covid_GT_Atmosphere_mai_2020.pdf) et ainsi : "Des calculs simples montrent que la probabilité de retrouver des particules résultant de la coagulation de particules de pollution d’une part et de particules d’origine ventilatoire de l’autre est très faible".

François | 28 avril 2021 à 14h19 Signaler un contenu inapproprié

Dans notre coin, à cause de sa position géographique très basse et soumise par beau temps aux vents du nord est, donc la pollution de l'île de France, le Mans est sans doute la plus polluée des pays de la Loire, c'est aussi le record de taux de covid des villes des Pays de la Loire.
Avouez que c'est très tentant d'y voir un lien, les 4 autres villes ligériennes sont similaires mais plus soumises aux vents d'ouest et moins à une pollution exogène, l'Orne vit la même situation.
Les mêmes grandes collines à l'ouest qui guident les vents de pollution par beau temps vers l'Orne et la Sarthe
Nous n'avons pas de théorie, rien que les faits, plus ta ville est polluée et plus tu as de malades de la covid 19.
Qui sait, plus que les particules fines, les nox et ozone en boosters de la pandémie?
Ne rêvons pas, ce léger doute ne tentera pas les automobilistes franciliens de virer leur vieille bagnole polluante à la casse ou la passer au gpl par esprit d'empathie.

pemmore | 28 avril 2021 à 16h02 Signaler un contenu inapproprié

@ pemmore, le CO2 est un gaz lourd qui a tendance à "couler" et à stagner dans les fonds de vallée ... depuis le début de la pandémie les zones les plus touchées sont des zones massivement polluées ! le lien me parait évident ... surtout quand on intube les malades à l 'oxygène !

laurent | 28 avril 2021 à 17h06 Signaler un contenu inapproprié

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