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Actu-Environnement

Sur fond de crise financière, le PNUE veut lancer « un new deal écologique mondial »

Une initiative d'économie verte a été lancée par le PNUE. Cette résolution appelle plus particulièrement à investir dans des technologies propres et des infrastructures naturelles en vue de relancer l'économie et la création d'emplois.

Gouvernance  |    |  M. Bernard
Alors que les crises économique, énergétique et alimentaire marquent particulièrement l'année 2008, une initiative d'économie verte a été mise en place par le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), le 22 octobre.

L'initiative qui a été prise en partie à la demande du G8+5 il y a deux ans, appelle aujourd'hui à la mobilisation et à la re-focalisation dans des technologies propres et des infrastructures naturelles, en vue de créer des emplois et plus largement de relancer l'économie.

Pour Pavan Sukdhev, banquier de la Deutsche Banque, cette résolution intervient en effet au moment où les modèles économiques du XX siècle ont atteint les limites de leurs possibilités, notamment en terme d'amélioration des conditions de vie pour les 2.6 milliard de personnes vivant encore avec moins de 2 dollars par jour et en terme d'empreinte écologique.

Par ailleurs, les crises actuelles constituent le résultat d'une spéculation et d'un échec des gouvernements à diriger de manière intelligente en se focalisant sur les marchés, estiment les représentants du PNUE. Elles déclenchent alors des pertes toujours plus importantes du capital et des ressources naturelles, ajouté à une dépendance excessive sur les combustibles fossiles limités et souvent subventionnés, précise Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du PNUE.

Cinq secteurs visés par la transition

L'Initiative d'économie verte comprendra plusieurs piliers comme celui de générer des emplois verts mais aussi d'établir des politiques capables d'accélérer la transition vers une économie verte.

Pour se faire, l'Initiative s'appuiera plus particulièrement sur le travail déjà produit par le PNUE, le système des Nations unies et celui d'autres organisations, allant des impacts et des opportunités de la pêche, des carburants et d'autres subventions, jusqu'aux mécanismes innovateurs du marché et aux produits financiers amorçant déjà une transition. Sur une période de 18 à 24 mois, les gouvernements - du Nord et du Sud - devraient ainsi avoir à disposition une évaluation complète ainsi que les outils nécessaires pour réaliser la transition.

À terme, plusieurs avantages économiques, sociaux et environnementaux découleront probablement du combat contre le changement climatique et du réinvestissement dans des infrastructures naturelles, a estimé le directeur exécutif du PNUE. Des avantages qui iront de nouveaux emplois verts dans des technologies et des énergies propres, jusqu'à une agriculture durable et des entreprises ''écologiques'', a-t-il ajouté.

Par ailleurs, cinq secteurs sont cités pour insuffler la plus grande transition en terme de retombées économiques, de viabilité environnementale et de création d'emplois. Celui des énergies et des technologies ''propres'' incluant le recyclage, mais aussi le secteur de l'énergie rurale y compris les énergies renouvelables et la biomasse durable, ou encore le secteur de l'agriculture durable incluant l'agriculture organique. Enfin, l'infrastructure relative à l'écosystème, la réduction des émissions résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD) ainsi que les villes durables incluant la planification, le transport et la construction, devraient faire partis des autres secteurs concernés.

Achim Steiner a finalement souligné le besoin crucial et urgent d'amener de nouvelles manières de penser, créatives et transformatives, notamment lors de la conférence internationale sur le « Financement pour le Développement à Doha (Qatar) » qui aura lieu ces prochains mois au siège des Nations unies à New York.

D'autres rendez-vous déterminants auront également lieu au niveau international, tels que la rencontre au sommet du G8+5 demandée par Nicolas Sarkozy sur la crise financière actuelle, ainsi que la prochaine convention de l'ONU sur le changement climatique, qui se déroulera en décembre à Poznan, en Pologne.

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