En amont du Sommet spécial de l'ONU sur le climat qui aura lieu à New York le 23 septembre, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a chiffré les conséquences de l'inaction climatique pour répondre aux besoins humanitaires dans les dix à trente prochaines années.
Dans un rapport publié le 19 septembre, la fédération estime que, d'ici à 2050, 200 millions de personnes pourraient, chaque année, avoir besoin d'aide humanitaire internationale, "du fait de catastrophes climatiques [ndlr : inondations, tempêtes, sécheresses, feux de forêt] et des cruelles conséquences socio-économiques dont elles s'accompagnent". Cela représente près du double des 108 millions de personnes qui ont aujourd'hui besoin de l'assistance du système humanitaire internationale. D'ici à 2030, les besoins en financement de l'aide humanitaire pourraient s'envoler pour atteindre 20 milliards de dollars par an, si rien n'est fait. "Aujourd'hui, les ressources sont déjà insuffisantes pour fournir un soutien minimal de base à tous ceux qui en ont besoin après une catastrophe climatique", prévient la fédération.
Une action "ambitieuse" des politiques est encore possible pour réduire les émissions carbone et pour financer l'adaptation au changement climatique. Et inverser la tendance. La fédération cite le développement de bâtiments plus solides, de digues, de postes de pompage chez les populations les plus vulnérables. Il faudrait également améliorer les systèmes d'alerte et renforcer des interventions d'urgence. Ces actions permettraient de réduire le nombre de personnes ayant besoin, chaque année, d'une aide humanitaire à 68 millions de personnes en 2030. "Ce chiffre pouvant même tomber à 10 millions d'ici à 2050, soit une baisse de 90 % par rapport aux chiffres actuels", indique la fédération. Elle appelle les gouvernements et les organismes d'aide à investir dès maintenant dans les mesures qui pourraient réduire les impacts de la crise climatique.