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Actu-Environnement

Cruiser OSR : un groupement d'apiculteurs pollinisateurs appelle au "boycott" de la pollinisation du colza

Alors que s'est installé le printemps, le Groupement des apiculteurs pollinisateurs professionnels (GRAPP) de Rhône-Alpes a appelé le 21 mars "au boycott de la pollinisation" des cultures de semences de colza, "soucieux des risques encourus par les abeilles (destruction du système nerveux, comportement anormal, désorientation,…) qui butineraient des fleurs de colza" traitées par l'insecticide Cruiser OSR de Syngenta. Autorisé sur le marché en juin 2011 par le ministère de l'Agriculture, la molécule active du produit est le thiamétoxam qui est accusé d'être à l'origine d'une surmortalité d'abeilles à l'instar du Cruiser 350 utilisé pour le maïs. Fin juillet dernier, le Conseil d'Etat avait rejeté la requête en référé de France Nature Environnement (FNE) et de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) visant à retirer du marché le produit, après s'être déclaré incompétent pour traiter cette affaire.

"La forte teneur en sucre et l'apport majeur en pollen du colza attirent fortement les abeilles. Cependant, les colonies d'abeilles, capables de polliniser entre 10 et 30 millions de fleurs par jour, ne sont plus suffisamment nombreuses dans la nature pour effectuer spontanément ce travail. Outre la catastrophe écologique que représentent ces intoxications (…) on estime le manque à gagner par colonie affectée entre 200 et 1.000 euros selon la production (miel, gelée royale, pollen…) et un coût de reconstitution s'élevant de 200 à 300 euros. Ces interventions phytosanitaires, modes de traitement systématiques, mettent en péril la pérennité des exploitations apicoles et contribuent au déclin des pollinisateurs", dénonce le GRAPP.

"600.000 hectares risquant d'être épandus"

Le SAPRA (Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Rhône Alpes), la FFAP (Fédération Française des Apiculteurs Professionnels) et la Confédération Paysanne "soutiennent cette action de précaution et invitent les apiculteurs à refuser les demandes de pollinisation des champs de colza", a indiqué le groupement.

En France, 40 % des surfaces de colza ont été pulvérisés par ce pesticide depuis la campagne des premiers semis en août 2011. "Ce qui fait 600.000 hectares risquant d'être épandus pour sa première autorisation d'ici au printemps 2012", avait prévenu, de son côté, en décembre dernier Olivier Belval, président de l'Unaf. Le tribunal administratif de Versailles "va devoir se prononcer sur notre demande de retrait du pesticide avant le prochain avis du Conseil d'Etat qui interviendra d'ici seulement trois à six ans !", avait-il déploré.

Réactions1 réaction à cet article

Il serait souhaitable que tout le monde se mette à une même table,afin de définir,et de s'accorder pour l'utilisation de ces produits.
Il est anormal, qu'un fabricant produise tout et n'importe quoi ,sans des études préalable de toxicité,et qui soient sérieuses;

julien41 | 22 mars 2012 à 15h49 Signaler un contenu inapproprié

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