L'indicateur le plus utilisé pour mesurer l'efficacité énergétique d'un data center, le Power Usage Effectiveness (PUE) deviendra une "norme effective début 2016" a annoncé le Gimélec, groupement des industries de l'équipement électrique, membre du comité de normalisation français sur ce sujet.
Le Power Usage Effectiveness consiste à évaluer sur un an la quantité d'énergie totale consommée par un data center, par rapport à la quantité d'énergie nécessaire au fonctionnement des équipements informatiques (disques, serveurs, stockage…). Plus le résultat du PUE est proche du chiffre 1, moins le data center consommerait d'énergie. Largement adopté par les opérateurs, cet indicateur a été parfois mal utilisé voire dévié de son objectif laissant apparaître des niveaux d'efficacité énergétique erronés. Ce qui a conduit l'organisation internationale de normalisation (ISO) à engager des travaux en 2012 pour aboutir à une normalisation internationale du PUE.
En France, l'Association française de normalisation (Afnor) et ses membres du comité CN 39 - dont le Gimélec - ont participé à l'élaboration de cette norme baptisée ISO/IEC 30134-2. "Dans le cadre de ce comité, la profession a veillé à ce que la norme intègre clairement l'impact éventuel de meilleurs ratios énergétiques sur la disponibilité des applications critiques. L'amélioration de ces ratios peut en effet entraîner des dégradations de la qualité de service (SLA)", a précisé le Gimélec.
Les 130 data centers français, principalement situés en région parisienne, absorberaient aujourd'hui 9% de l'électricité du pays. "Il y a trois ou quatre ans, le PUE moyen d'un data center en France atteignait 2,5, autrement dit pour 1 kWh consommé par le serveur, 1,5 kWh étaient consommés par le data center", selon Stéphane Duproz, directeur général de TelecityGroup France, opérateur de data centers neutres."Aujourd'hui, les plus performants sont inférieurs à 1,5. Pour le 1 kWh consommé par le serveur, le data center n'en consomme donc que 0,5 kWh, soit trois fois moins".
