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Actu-Environnement

Échouage de dauphins : davantage de chalutiers contraints de s'équiper en pingers

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Un arrêté de la ministre de la Mer, publié ce jeudi 3 décembre au Journal officiel, rend obligatoire l'équipement en dispositif de dissuasion acoustique (pingers) de tous les chalutiers pélagiques (simples ou en paire) et les chalutiers démersaux en paire, sans distinction de taille et toute l'année, dans le golfe de Gascogne.

Jusqu'à présent, l'obligation ne concernait que les chalutiers pélagiques de plus de 12 mètres sur la période du 1er janvier au 30 avril. L'équipement en pingers est une solution technique identifiée par les scientifiques pour réduire les captures accidentelles réalisées par les engins de pêche. Selon le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM), cet équipement réduirait de 21 % le total des captures accidentelles en mer. En 2019, plus de 11 000 dauphins sont morts dans les filets de pêche et plusieurs centaines se sont échoués sur les plages selon France Nature Environnement (FNE). « Les échouages continuent à augmenter », indiquait la ministre de la Mer Annick Girardin, le 17 septembre, devant le Comité national des pêches maritimes.

La solution d'équiper en pingers les chalutiers pour réduire les échouages de dauphins ne fait toutefois pas l'unanimité. « Les dispositifs de dissuasion acoustique perturbent les cétacés dans leur activité de chasse et d'alimentation en les excluant des zones où se situe le poisson », a réagi FNE durant la consultation publique sur le projet de texte, qui n'a pas été modifié pour autant. La fédération d'associations se prononçait également pour une fermeture temporaire des pêches . Une mesure préconisée par le CIEM en combinaison avec l'équipement en pingers. Le gouvernement français n'a pas accédé non plus à cette demande, mais annonce en revanche « un plan d'acquisition de connaissances ambitieux » pour mieux comprendre les interactions entre les chalutiers et les populations de dauphins.

En juillet dernier, et suite à l'action de 26 ONG, la Commission européenne avait mis en demeure la France de prendre de mesures pour éviter les prises accessoires d'espèces de dauphins et de marsouins par les navires de pêche.

Réactions2 réactions à cet article

Une fois de plus, il faut que des ONG mobilisent Bruxelles pour faire plier la France via des mises en demeure et fassent ainsi bouger les choses. Le rapport de force induit par la menace imminente du contentieux est donc le seul moyen d'action concret que respectent les hauts fonctionnaires. Tristes tropiques !
La réalité de terrain est loin, très loin, des ambitions pro-biodiversité tous azimuts claironnées à coups de menton par les successifs ministres de l'écologie sur le perron de l'hôtel de Roquelaure...

Pégase | 04 décembre 2020 à 21h38 Signaler un contenu inapproprié

Pégase, je suis parfaitement d'accord ... c'est pénible de devoir passer par Bruxelles à chaque fois et ce serait bien d'écouter les spécialistes des organismes spécialisés dans l'étude de la mer et des océans comme Ifremer, comme Cetasea...

EHB | 05 janvier 2021 à 16h17 Signaler un contenu inapproprié

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