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Actu-Environnement

François de Rugy succède à Nicolas Hulot au ministère de l'Ecologie

Le président de l'Assemblée nationale a accepté de prendre la tête du ministère de l'Ecologie, vacante depuis la démission de Nicolas Hulot. Ce politique va très vite devoir faire ses preuves, vu les nombreux dossiers en suspens.

Du Palais Bourbon à l'Hôtel de Roquelaure, il n'y a qu'un pas que François de Rugy va allégrement franchir. Le couple exécutif lui a en effet proposé de prendre la tête du ministère de l'Ecologie dont la place était vacante depuis la démission surprise de Nicolas Hulot le 28 août. Ce que l'intéressé a accepté, d'autant que l'Elysée commençait à lui reprocher de ne pas assez tenir ses troupes à la tête de l'Assemblée nationale.

François de Rugy a exercé plusieurs mandats locaux dans le département de la Loire-Atlantique depuis 2011, dont le poste d'adjoint au maire de Nantes. Il est député de ce département depuis 2007. Avant d'accéder au perchoir, il a été deux fois co-président du groupe écologiste de l'Assemblée nationale, puis vice-président de l'Assemblée.

Il a débuté son engagement politique en 1991 dans le mouvement de Brice Lalonde, Génération écologie, avant de rejoindre Les Verts en 1997, puis Europe Ecologie - Les Verts en 2010, qu'il quittera en 2015 en critiquant la dérive gauchiste de cette formation. Il créera alors le Parti écologiste, rejoindra le groupe socialiste de l'Assemblée en 2016 avant de rejoindre le groupe La République en marche en 2017. Une évolution politique qui lui vaut une solide inimitié de la part de certains écologiste historiques.

Candidat à la primaire de la gauche pour les élections présidentielles, il n'avait obtenu que 3,83% des voix. Reniant sa promesse de soutenir le candidat sorti vainqueur de cette consultation, Benoît Hamon, il avait rejoint les troupes d'Emmanuel Macron, se retrouvant dans la majorité présidentielle après l'élection de ce dernier.

Le 28 août, au moment de la démission de Nicolas Hulot, il avait salué "son action (...) pour enclencher des transformations écologiques profondes". "Plus que jamais, ajoutait-il, celles-ci doivent être accomplies avec engagement, persévérance et détermination". Le voici maintenant à point d'oeuvre pour appliquer cette feuille de route.

De nombreux dossiers à concrétiser

Le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire trouvera sur son bureau une pile de dossiers délicats. La politique énergétique (PPE) figure en bonne place parmi ceux-ci et constitue sans conteste le sujet brûlant des six prochains mois. Les documents sont annoncés pour octobre. Le sujet est protéiforme, mais quelques points fixent les crispations. C'est le cas en particulier du nucléaire. Nicolas Hulot plaidait pour un calendrier de fermeture assorti d'une liste de réacteurs et s'opposait à de nouveaux EPR. L'exact opposé de ce que souhaite EDF. Bien sûr, la trajectoire de développement des renouvelables constituera un autre morceau de choix de la PPE. Il faudra notamment arbitrer entre les doléances du solaire, qui a les faveurs d'EDF et de Total, de l'éolien, objet d'une puissante contestation, des filières émergentes (énergies marines renouvelables), ou encore du gaz vert.

Pour autant, les autres grands volets de la politique environnementale sont loin d'être réglés. Pour l'instant, le gouvernement s'est contenté d'annoncer de grandes orientations. Le plus dur reste à faire : traduire en actes la multitude d'annonces inscrites dans les nombreux plans adoptés depuis un an… Le nouveau ministre devra ainsi mettre en œuvre le plan de rénovation énergétique des bâtiments, les 50 mesures de la feuille de route sur l'économie circulaire (Frec), le plan biodiversité.

Et tous les axes de travail n'ont pas encore été fixés. En matière de transport, on attend encore le projet de loi sur les mobilités et la planification des infrastructures de transports. Le dossier de l'eau est lui aussi à mi-chemin : le ministre devra appliquer les mesures du premier volet des assises de l'eau et piloter le second volet consacré à l'épineuse question de l'adaptation des territoires et des acteurs économiques à l'impact des changements climatiques sur la ressource en eau.

Quelle priorité budgétaire ?

Reste le nerf de la guerre : le financement des politiques environnementales et les sujets fiscaux associés. Le budget accordé à la politique environnementale devrait progresser. Reste à savoir de quelle manière se matérialisera cette "priorité".

Plus globalement, les débats sur la fiscalité écologique sont loin d'être clos. Nicolas Hulot avait relancé en février des travaux pour sortir des mesures au "coup par coup" et ouvrir la voie à une "fiscalité comportementale" capable de changer les habitudes plutôt que de générer de nouvelles ressources. Son successeur va-t-il poursuivre la dynamique ?

Laurent Radisson et Florence Roussel

Réactions11 réactions à cet article

Parfaitement macronpatible, bonjour la biodiversité !

BJ50320 | 04 septembre 2018 à 17h09 Signaler un contenu inapproprié

Il est logique, en démocratie, que les membres du gouvernement soient proches politiquement du chef de l'Etat.
Au grand dam des zécolos qui préfèrent sans doute une dictature. A la chinoise ou à la vénézuélienne ?

Albatros | 04 septembre 2018 à 17h47 Signaler un contenu inapproprié

Sacré Albatros ! Si vous n’existiez pas, il faudrait vous inventer pour mettre de l’animation ici

De Rugy a été formé par l’ex-adjoint à l’Environnement Jean-Claude Demaure (prématurément décédé) qui venait de Génération Ecologie, ie du parti créé par Brice Lalonde pour concurrencer les Verts.

Les fruits d’un bon arbre ne sont pas toujours d’égale qualité.

Sagecol | 04 septembre 2018 à 18h27 Signaler un contenu inapproprié

Ce n'est pas changer de Ministre qu'il faut mais un peu moins de blablas et changer la mentalité des gens. Halte à la pollution et au gaspi. La planète devient une poubelle..

agregat | 05 septembre 2018 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié

Qui a entendu le nouveau ministricule( quand on examine son budget et son influence sur les aménageurs de toute espèce) prononcer les mots "protection de la nature " ?

sirius | 05 septembre 2018 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

Incroyable qu'à nouveau le thème de l'Ecologie se fixe sur le nucléaire. Cette énergie est pourtant propre car sa production ne génère pas de CO2 et que ses déchets sont parfaitement gérés, avec même un processus de recyclage des plus dangereux.
On voit bien que cette discipline (l'écologie) est encore dominée par l'idéologie, chez les politiques mais aussi la plupart des journalistes qui écrivent sans réfléchir.
C'est la même chose pour l'éolien et le solaire, censés remplacer le nucléaire mais qui en sont bien incapables en raison de leur production assujettie à la météo. Et surtout qui font l'objet de juteuses subventions qui ne coûtent rien au gouvernement, puisqu'elles sont en fait compensées par des taxes prélevées sur la consommation (d'électricité essentiellement, avec la CSPE : 130 milliards d'€ de contrats sont déjà engagés ! ).
Si de Rugy se lance comme ses deux prédécesseurs (Ségo et hulot) dans un projet de réduction du nombre de centrales nucléaires, il portera avec eux la responsabilité du déclin de notre nation.

stud38 | 05 septembre 2018 à 14h35 Signaler un contenu inapproprié

Oui les dossiers sur la table du nouveau ministre sont nombreux et importants. En faire la liste en donne le tournis car on a le sentiment d'une accumulation de problèmes indépendants les uns des autres avec des solutions spécifiques à chaque fois que le ministre ou ses conseillers devraient sortir du chapeau.

Une autres approche est possible, l'approche fiscale.
Constatons d'abord que l'essentiel de la fiscalité actuelle, charges sociales, TVA, impôt sur les sociétés, impôts sur les personnes physiques, est lié ou corrélé positivement au travail. Plus une entreprise a de travail, plus elle embauche, plus elle paie de charges sociales, et de TVA et d'IS si elle est bien gérée. La fiscalité décourage la création d'emplois dans un univers gangrené par le chômage.

Inversement, nous pourrions progressivement basculer l'essentiel de notre fiscalité sur la production de CO2 et la pollution ( les déchets nucléaires sont une forme de pollution). L'opération devrait se faire au niveau de l'UE.
Nous mettrions des taxes douanières écologiques en périphérie de l'UE pour inciter nos fournisseurs à suivre les mêmes règles et pour protéger nos entreprises. L'Europe représentant encore le premier marché mondiale et l'urgence écologique étant dans les esprits de nombreux dirigeants, nous pourrions ainsi créer un cercle vertueux.
En reliant écologie et économie, cette révolution fiscale ferait de tous les agents économiques des acteurs écologiques, simplement parce qu'ils y auraient intérêt

La Métamorphose | 05 septembre 2018 à 16h41 Signaler un contenu inapproprié

Très juste mais utopique pour deux raisons:
- Pas d'harmonisation fiscale en UE aujourd'hui (Traité de Lisbonne)
- Retour des nationalismes

Albatros | 05 septembre 2018 à 18h19 Signaler un contenu inapproprié

"énergie nucléaire propre" et "déchets parfaitement gérés", là j'aurais tout entendu.

Personnellement, cela fait des années que je considère que le mix énergétique doit être varié et le plus "Durable" possible. Je ne suis pas anti nucléaire mais loin d'être pro nucléaire.
Mais entre les incidents à répétition (Tricastin et autres) et ce que l'on entend sur l'EPR (coûts, imperfection des cuves...), je trouve qu'il y a des idéologistes des 2 cotés et que pour la plupart aucun n'apporte réellement de bon sens à la réflexion qu'il est urgente d'avoir.

Oui le nucléaire est pauvre en CO2, mais il génère des déchets, dangereux, et je ne considère pas que l'enfouissement soit un Traitement (ou j'arrête de trier mes déchets).
Oui le nucléaire est bon marché mais combien de milliards ont été engloutis dans la R&D publique (ou sur fonds publics) depuis les années 70 et quel est le vrai coût du traitement des déchets et du démantèlement ? (la Cour des Comptes a déjà donné quelques avis sur le sujet).

Comparons les énergies entre elle en tenant compte des mêmes exigences et on avancera !

Enfin l'historique : ayant mis en place des moyens de production de masse (nucléaire), la France s'est tournée vers le chauffage électrique, aberration énergétique la plus totale, alors que d'autres pays ont misé sur la performance énergétique.

Mettez en avant certains bons points pour les énergies que vous défendez (nuc ou ENR) si vous le souhaitez mais arrêtez vos discours idéologistes de tout bord

Tombour | 06 septembre 2018 à 19h03 Signaler un contenu inapproprié

Bien sur c'est utopique. C'est à dire que cela ne découle pas d'un prolongement de l'existant, que cela implique une rupture, un saut qualitatif, un changement de paradigme, ...
Mais la rupture interviendra de toute façon, soit sous forme de décisions politiques courageuses, soit soit forme de violences supérieures à tout ce que l'histoire nous a appris. L'actualité nous en montre les prémisses. A nous de choisir.

La Métamorphose | 06 septembre 2018 à 21h32 Signaler un contenu inapproprié

La violence est déjà présente. Il est insupportable de laisser à la rue autant de personnes dans une société dite "développée".
La plus grande priorité de ce ministère de la transition écologique et solidaire est de déployer le volet solidaire, pas de gloser sur la catastrophe ni de pleurnicher, comme le père Hulot, tout en persistant à se prendre pour une Madone ou un gourou...

Albatros | 07 septembre 2018 à 15h59 Signaler un contenu inapproprié

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