Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Compenser pour panser la biodiversité en péril ?

Au lendemain de la consultation sur Notre-Dame-des-Landes, Parlons Pro se penche sur la compensation écologique. Ce procédé dit de réparation de la nature est-il efficace ? Accusée d'être un permis de détruire, la compensation fait débat à l'heure de l'examen du projet de loi sur la biodiversité.

Entretien  |  Biodiversité  |    |  M. Sader

Lorsqu'un maitre d'ouvrage détruit de la biodiversité, il a une dette envers la nature : la réparer. C'est ce principe qui sous-tend l'obligation de compenser les impacts des projets d'aménagement sur l'environnement. Inscrite dans la loi sur la protection de la nature de 1976, la compensation est la troisième étape d'un triptyque qui consiste à éviter et réduire les impacts et en dernier recours les compenser. Jusqu'ici peu contrôlée, cette obligation devrait être durcie dans le projet de loi sur la biodiversité qui doit être définitivement adopté cette année.

Basé sur le principe d'équivalence écologique ce procédé ne fait pas l'unanimité. Au coeur de projets très controversés comme celui de Notre-Dame-des-Landes et du barrage de Sivens, il est perçu comme un permis de détruire et une facon de s'acheter une bonne conscience tout en autorisant des amenagements surdimensionnés ou peu scrupuleux à l'égard de l'environnement.

De son côté Actu-Environnement a choisi de s'interroger sur l'efficacité de la compensation. Peut-on recréer un milieu ? Toutes les espèces s'en sortent-elles indemnes ? Que compense-t-on et via quelle méthodologie ? Et quels sont les retours d'expérience ?

Pour y répondre, Marie Jo Sader reçoit sur ce nouveau plateau de Parlons Pro:

Bernard Chevassus-au-Louis
Agrégé de sciences naturelles, normalien, Président de l'association Humanité et Biodiversité
Philippe Thiévent
Docteur en écologie, directeur de CDC Biodiversité: filiale de la Caisse des Dépôts

Réactions1 réaction à cet article

 

Débat de qualité.

Une question d'application : si l'aéroport de Nantes est déplacé, peut-on avoir l'assurance que ceux d'Angers, de Rennes et autres petits aéroports inutiles seront détruits ? Cela me semble logique de ne pas les disperser.

Après, et notamment avec la compensation par l'offre, n'a-t-on pas le risque de construire sur des terrains vierges en réhabilitant des terrains déjà dégradés, sans qu'existe aucune cohérence entre les deux ? Il serait dommage de casser à droite pour soigner à gauche. Essayons de concentrer les activités destructrices en construisant où c'est déjà cassé, d'avoir une cohérence globale pour éviter le mitage et l'étalement.

D'où l'importance, bien rappelée par les intervenants, des cases éviter et réduire en amont de compenser.

krakatoe | 27 juin 2016 à 12h23
 
Signaler un contenu inapproprié
 

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]