Dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE), l'État français a l'intention de déployer quatre nouveaux parcs éoliens en mer Méditerranée. Depuis ce lundi 12 juillet et jusqu'au 31 octobre prochain, la Commission nationale du débat public (CNDP) organise le « débat EOS » sur la question. L'enjeu de ce dernier est de définir au moins trois zones préférentielles pour l'installation des deux premiers parcs d'éoliennes flottantes – dont un en région Occitanie et un en région Paca.
Selon les termes de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, « le débat qui s'ouvre pour ces trois prochains mois a pour but d'associer au plus près et au plus tôt les citoyens du pourtour de la Méditerranée, ainsi que l'ensemble des parties prenantes du territoire, au projet d'installation de futures éoliennes en mer : c'est essentiel pour avoir un débat apaisé et constructif sur le développement de cette énergie. »
Deux parcs d'une puissance de 250 MW chacun seront attribués en 2022. Puis, dès 2024, deux autres parcs, de 500 MW chacun, seront déployées à proximité des deux premiers. Après consultation de la Commission particulière du débat EOS, menée par Étienne Ballan, sociologue et urbaniste de l'École nationale supérieure de paysage à Marseille, l'État enclenchera une procédure de mise en concurrence pour désigner le développeur éolien qui sera co-maître d'ouvrage des deux premiers parcs avec le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE.
Le recours à des éoliennes flottantes devrait faciliter leur déploiement dans les eaux profondes du Golfe du Lion. En effet, en comparaison, l'éolien posé ne peut être installé à plus de cinquante mètres de profondeur. Ces futures éoliennes pourront donc se positionner assez loin de la côte afin de minimiser l'impact paysager, d'après le ministère de la transition écologique.