Un mois et demi après le lancement officiel de l'évacuation de la montagne de déchets par Nathalie Kosciusko-Morizet, le maire de Limeil-Brévannes a adressé un courrier à la ministre de l'Ecologie, faisant part de son inquiétude pour la santé de la population riveraine. Joseph Rossignol s'est même dit prêt à évacuer 26 pavillons situés à proximité du site.
Pas d'inquiétude pour la préfecture mais un renforcement des mesures
Alertée samedi, la préfecture du Val-de-Marne a réalisé de nouvelles mesures et n'a pas relevé ''de teneurs dépassant les seuils admissibles''. Selon elle, au niveau du sol, la valeur de soufre était inférieure à 10 ppm, qui est ''la valeur limite d'exposition pour une durée de 15 mn prévue par le Code du travail''. A hauteur d'homme, la teneur mesurée était égale à zéro. Selon elle, ''les teneurs mesurées ponctuellement, par l'entreprise diligentée par le maire, proviennent de sondes placées à l'intérieur du réseau d'évacuation des eaux pluviales, dans un milieu confiné. Il ne s'agit donc pas de teneurs mesurées à l'air libre : de ce fait il n'y a pas de risque pour la population''.
La préfecture a cependant annoncé un renforcement du traitement des eaux ''pour abaisser encore plus le seuil des rejets de soufre dans le réseau des eaux pluviales'' et de nouveaux dispositifs de mesures de surveillance de la qualité de l'air à proximité du site.
''Ces dispositions nouvelles sont mises en œuvre sans délai. Un nouveau point de la situation sera réalisé à l'issue de la première campagne de relevés. Toutefois, si le dispositif d'alerte mis en place révélait des émissions anormalement élevées, des dispositions urgentes seraient immédiatement prises'', indique-t-elle.