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Actu-Environnement

Plus de 1.000 navires partis à la casse en 2011 principalement vers l'Asie

Déchets  |    |  R. Boughriet

Selon le dernier rapport annuel de l'ONG Robin des Bois (1) , un nouveau ''record'' a été battu en 2011, avec 1.020 navires (d'âge moyen de 30 ans) déconstruits dans le monde, contre 952 en 2010 et 1.006 en 2009.

Le marché de la démolition affiche une croissance de 7% par rapport à 2010 en nombre de navires (vraquiers, transporteurs de marchandises, tankers…) et une hausse de 27% en volume de métal recyclé alors que le tonnage s'élevait à 6,4 millions en 2010. Les chantiers asiatiques - où les mauvaises pratiques sont légions et la législation encore insuffisante - concentrent toujours près de 90 % de l'activité mondiale de déconstruction.

En 2011, l'Inde reste la première destination de démolition avec 45% des navires (soit 458), selon l'association, suivie du Bangladesh (14%, soit 145 navires) ''en dépit de l'interdiction des échouages pour démolition pendant la moitié de l'année'', relève l'association. Viennent ensuite la Chine (14%), le Pakistan (10%), la Turquie (7%) et les Etats-Unis (2%). ''Le palmarès est identique à 2010 hormis la Turquie qui recule pour le nombre de navires réceptionnés dans ses chantiers. Les Etats-Unis, en pleine valse hésitation, font démanteler localement les vieilles coques des flottes de réserve mais expédient l'essentiel des navires marchands en Asie'', explique l'ONG. D'autant que l'Agence de Protection Environnementale (EPA) n'est plus en charge du contrôle de l'application de la réglementation sur l'exportation des matières dangereuses (TSCA, Toxic Substances Control Act) et a été remplacée par l'Administration Maritime ''au détriment des chantiers locaux'', ajoute-t-elle.

La déconstruction en Europe ''patine''

Selon l'ONG, l'Europe y compris la France "patine" quant à elle en matière de déconstruction des navires, à l'exception de la Belgique et du Danemark. Alors que 365 navires mis au rebut l'an dernier, soit 36 % étaient encore sous pavillon européen ou appartenaient à des armateurs établis dans l'Union Européenne ou dans l'Association Européenne de Libre Echange (AELE). Tandis que l'entreprise néerlandaise Euro Démolition s'était par ailleurs vue confiée le chantier de démantèlement ''record'' du cargo maltais TK Bremen sur place à Erdeven (Bretagne) et qui a pris fin le 25 janvier dernier, après trois semaines de travaux. La compagnie italienne Costa Croisières vient également de lancer un appel d'offres d'ici mars pour l'évacuation de l'épave du paquebot géant Costa Concordia de plus 300 m de long. La possibilité d'un démantèlement sur place, près de l'île italienne du Giglio où il s'est échoué en janvier dernier, n'est pas exclu. Reste encore à démarrer le pompage effectif du carburant des soutes…

Derniers chiffres dévoilés par l'ONG : le tonnage total de métal ferraillé en 2011 a dépassé les 8 millions au niveau mondial. Le prix d'achat des métaux ''offerts par les chantiers'' en 2011 étaient de l'ordre de 475 à 500 dollars la tonne dans le sous-continent indien, 400-430 dollars en Chine et 330 dollars en Turquie contre 200 dollars la tonne au Danemark et aux Etats-Unis. ''Après une tendance à la hausse avant l'été, les prix sont revenus à des niveaux comparables à ceux de la fin de l'année passée'', indique Robin des Bois.

1. Télécharger le rapport
http://www.robindesbois.org/dossiers/demolition_des_navires/a_la_casse_26.pdf

Réactions1 réaction à cet article

Déja lors de l'affaire du Clémenceau des propositions ont été faites pour ouvrir en France une unité de déconstruction. Nous sommes équipés techniquement ( Brest, St Nazaire, Toulon-La Ciota) , humainement, en matiere sociale et de santé pour assurer ce travail dans des conditions acceptables. Quand bien même eut il fallu mettre quatre sous d'argent public pour amorcer la pompe et assurer une viabilité économique ( ce qui n'est pas certain ), l'équilibre socio-économique y aurait vraisemblablement trouvé son compte.
Quant au "Clem" mettre en avant l'Europe pour justifier un appel d'offre, alors que le "secret-défense" suffisait.
Mais, mais, mais ...

jean | 10 février 2012 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié

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