Il fallait s'y attendre au regard des files d'attente dans les déchèteries dès leur réouverture : lorsque les communautés d'Emmaüs ont annoncé leur déconfinement, il s'est passé exactement la même chose. Sur le site de Montpellier – Saint-Aunès (Hérault), les arrivages de divers biens de consommation usagés sont continus, à tel point que les équipes sur place ont des difficultés à écouler la marchandise et les stocks s'accumulent. Si elles sont formées pour trier, restaurer voire réparer les produits qui arrivent en vue d'une revente, une importante partie des produits est destinée à être valorisée via des filières spécialisées. Mais force est de constater que les collectes des déchets ne suivent pas la cadence, en particulier pour les déchets électroniques (DEEE) et les déchets d'ameublement (DEA).
Comme on peut le voir dans le reportage vidéo, concernant le protocole pour lutter contre la prolifération de la Covid-19, il est strict. Selon le directeur du site, cela permet aussi aux clients d'être rassurés.
Si les dons sont massifs, les clients qui viennent pour acheter sont aussi très nombreux ; le parking ne désemplit pas. Une bonne nouvelle pour les compagnons qui ont connu un confinement total avec les conséquences financières associées. Explications dans la vidéo de Hervé Diome, directeur-adjoint de la communauté d'Emmaüs Montpellier - Saint-Aunès.
En mai dernier, un appel au don d'Emmaüs pour un soutien financier avait été émis au niveau national pour faire face à cette crise et aider certaines antennes en grande difficulté. Une première depuis l'appel de l'Abbé Pierre durant l'hivers 1945. En somme, il ne faudrait pas un deuxième confinement du même ordre, sinon l'organisme aurait beaucoup de mal à se relever.
Rappelons qu'Emmaüs est un acteur majeur de la réduction des déchets, permettant de donner une seconde vie à des biens de consommation considérés obsolètes par leur propriétaire, tout en permettant de réinsérer des personnes en précarité sociale.