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Actu-Environnement

Un décret fixe la liste des fruits et légumes restant autorisés à la vente sous emballage plastique

La loi Agec interdit à partir de 2022 la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastique. Un décret fixe une liste de dérogation : sept catégories de fruits et légumes pourront encore être vendus emballés dans du plastique.

Déchets  |    |  P. Collet
Un décret fixe la liste des fruits et légumes restant autorisés à la vente sous emballage plastique

Ce mardi 12 octobre est publié le décret encadrant l'interdiction de vente de fruits et légumes emballés dans du plastique. « On estime que 37 % des fruits et légumes sont aujourd'hui vendus sous emballage, cette mesure permettra de supprimer plus d'un milliard d'emballages en plastique inutiles chaque année », explique le ministère de la Transition écologique.

Le texte fixe surtout de larges exemptions à cette interdiction qui entre en vigueur le 1er janvier prochain. Au total, sept catégories de fruits et légumes sont considérées comme trop fragiles pour se passer d'emballages plastique. Ces fruits et légumes pourront donc continuer à être vendus emballés jusqu'à des échéances comprises entre mi-2023 et mi-2026.

Pour rappel, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (Agec) interdit à partir de 2022 la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastique, sauf lorsqu'ils sont conditionnés en lots de plus de 1,5 kg. La loi prévoit aussi une exemption pour les « fruits et légumes présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac ». Le décret les liste.

De nombreuses exemptions

Concrètement le périmètre de l'interdiction de vente de fruits et légumes emballés dans du plastique vise les « plantes ou une partie de ces plantes telle que les tiges, racines, tubercules, feuilles, fruits, graines, qui sont destinées à l'alimentation humaine, ainsi que les champignons comestibles ». Le caractère « non transformés » des fruits et légumes s'appuie sur les normes de commercialisation européennes applicables au secteur. Quant aux conditionnements interdits, ce sont les « récipients, enveloppes externes ou dispositifs d'attache, recouvrant entièrement ou partiellement les fruits et légumes » constituant une unité de vente et assurant la présentation au point de vente.

Le point clé du décret est de fixer la liste des produits qui pourront continuer à être vendus dans des emballages plastique dans des formats allant de l'emballage individuel aux lots de moins de 1,5 kg. Les pouvoirs publics ont retenu sept catégories de fruits et légumes qui, selon eux, « présentent un risque de détérioration à la vente en vrac ». Ces exemptions courent jusqu'au 30 juin 2023, jusqu'au 31 décembre 2024 et jusqu'au 30 juin 2026.

Reste autorisée jusqu'à mi-2023 la vente des tomates à côtes, des tomates allongées relevant du segment Cœur, des tomates cerises ou cocktail (variétés miniatures), des oignons primeurs, des navets primeurs, des choux de Bruxelles, des haricots verts, du raisin, des pêches, des nectarines et des abricots.

Trois catégories de fruits et légumes pourront encore être vendues emballées dans jusqu'au 31 décembre 2024. La première regroupe les endives, les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeur, les carottes primeur et les petites carottes. La deuxième est constituée de la salade, de la mâche, des jeunes pousses, des herbes aromatiques, des épinards, de l'oseille, des fleurs comestibles et des pousses de haricot mungo. Dernière catégorie bénéficiant de cette dérogation : les cerises, les canneberges, les airelles et les physalis.

Enfin, pourront être vendus emballés dans du plastique jusqu'au 30 juin 2026 « les fruits mûrs à point, c'est-à-dire les fruits vendus au consommateur final à pleine maturité, et dont l'emballage présenté à la vente indique une telle mention ». Cette dérogation profitera aussi aux graines germées, ainsi qu'aux framboises, aux fraises, aux myrtilles, aux mûres, aux groseilles, à la surelle, à la surette et à la groseille pays, aux cassis et aux kiwaïs.

Compte tenu de ces exemptions, l'interdiction de vente des fruits et légumes emballés vise essentiellement une quinzaine de légumes et une quinzaine de fruits, explique le ministère. Côté légumes, on trouve les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les concombres, les pommes de terre, les carottes, les tomates rondes, les oignons, les navets, les choux, les choux fleurs, les courges, les panais, les radis, les topinambours et les légumes racines. Côté fruits, l'interdiction s'appliquera en janvier prochain aux pommes, aux poires, aux oranges, aux clémentines, aux kiwis, aux mandarines, aux citrons, aux pamplemousses, aux prunes, aux melons, aux ananas, aux mangues, aux fruits de la passion ou encore aux kakis.

Réactions3 réactions à cet article

Bref, on hallucine. Perso, quand je prends des tomates à cotes ou une belle grosse salade non emballée, j'y fais hyper gaffe parce que j'ai justement peur de l'abîmer en la mettant dans mon sac - ou ma brouette, pour les sorties "cueillette".
Le plastique autour des fruits et légumes, en plus d'être une aberration écologique, génère de la condensation qui accélère la détérioration. On est encore une fois dans la politique des petits pas pour pas trop déranger tout le monde d'un coup (cons-ommateurs, lobbys de l'emballage, etc.).

Alex | 13 octobre 2021 à 12h18 Signaler un contenu inapproprié

Je pense que la profession va réagir et fournir comme pour les tomates des peaux extrèmement dures autour d'un fruit ou légume sans aucun goût mais solide et résistants au chocs.

pemmore | 13 octobre 2021 à 20h24 Signaler un contenu inapproprié

Comme toujours en environnement, on confond agitation avec action en prenant des mesures spectaculaires et démagogiques, pour séduire la frange la plus excitée de la population, mesures qui sont ensuite impossibles à tenir car dénuées de tout réalisme. On en vient à une législation bavarde, brouillonne et contre-productive dont les effets sont désastreux.
Zéro plastique peut-être un jour, mais il faudrait une politique du zéro ânerie proférée en matière d'environnement.
La fonction d'emballage est de protéger le produit et il faut trouver quelque chose qui permette de le faire avec un impact environnemental le plus petit possible. Aujourd'hui, on s'aperçoit que même les plus "vertueux" ne peuvent pas se passer de plastique alors on ratiocine les dispositions prises à grands coups d'effets de manche, rendant la politique environnementale erratique, improductive et finalement pas du tout crédible.
C'est navrant...

Albatros | 18 octobre 2021 à 17h47 Signaler un contenu inapproprié

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