L'Autorité de sûreté nucléaire a publié, le 18 novembre, un avis d'incident de niveau 1 sur l'échelle INES. Il concerne un événement générique sur le risque de perte du circuit de refroidissement intermédiaire en cas de séisme, pour les réacteurs de 900 MW des centrales nucléaires du Blayais, Chinon B, Cruas-Meysse, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Saint-Laurent-des-Eaux et Tricastin. L'ASN estime que cet évènement constitue "une dégradation de la défense en profondeur contre les incidents et accidents potentiels".
EDF a informé l'ASN, le 12 novembre, d'un écart de conformité du circuit de refroidissement intermédiaire (RRI) en cas de séisme. Ce circuit assure le refroidissement de certains équipements et locaux nécessaires en situation d'incident ou d'accident, explique l'ASN. Résultat : "En cas de séisme, la perte de la fonction de refroidissement assurée par ce circuit est susceptible d'entraîner, d'une part, une brèche au niveau du circuit primaire du réacteur consécutive à la dégradation des joints des pompes primaires et, d'autre part, la perte du refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé".
L'exploitant a engagé la remise en conformité de ce circuit de refroidissement, qui passe d'abord par la reprise des études de dimensionnement des ancrages et supportages de plusieurs composants. "Dans l'attente de la résorption de cet écart, l'ASN a demandé à EDF de mettre en œuvre des mesures compensatoires sur les réacteurs concernés. Celles-ci ont conduit EDF à modifier les procédures de conduite en situation d'accident et à requérir des moyens mobiles supplémentaires de refroidissement".
