Ce mercredi 20 octobre, l'Autorité de sûreté nucléaire annonce avoir donné son accord de principe concernant la solution envisagée par EDF pour traiter les défauts affectant trois piquages sur le circuit primaire principal du réacteur EPR de Flamanville (Manche).
Plutôt que de refaire les soudures, « la solution proposée par EDF consiste à installer un collier de maintien autour de chaque piquage concerné », explique l'ASN, précisant que « ce collier vise, en cas de rupture de la soudure d'implantation du piquage, à limiter la taille de la brèche qui en résulterait ». De telles brèches « seraient alors couvertes par les études de sûreté actuelles du réacteur ».
Cette solution est « acceptable dans son principe », explique l'ASN, qui a communiqué sa décision (1) à EDF, début octobre. L'Autorité « se prononcera définitivement lorsqu'EDF aura apporté les éléments attendus concernant la démonstration de l'efficacité du dispositif, les exigences de conception, de fabrication et d'exploitation applicables aux colliers et la qualité des soudures d'implantation autour desquelles ces colliers seront montés ».
Cette annonce marque un changement dans la doctrine de l'Autorité : jusqu'à présent, la « solution de référence » imposée par l'ASN pour traiter de tels écarts affectant des soudures du circuit primaire de l'EPR était la réparation avant la mise en service du réacteur.
Pour rappel, en mars, l'ASN avait annoncé la découverte d'un nouvel écart affectant le circuit primaire principal de l'EPR de Flamanville. Trois piquages du circuit primaire du réacteur en construction ne respectaient pas les exigences censées assurer le caractère hautement improbable de leur rupture.