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Flamanville : de nouveaux défauts pourraient retarder la mise en service de l'EPR

EDF a décelé de nouveaux défauts sur les soudures du circuit secondaire de l'EPR de Flamanville. L'entreprise va contrôler l'ensemble des soudures de ce circuit et pourrait avoir à ajuster le calendrier de mise en service du réacteur.

Energie  |    |  P. Collet
Flamanville : de nouveaux défauts pourraient retarder la mise en service de l'EPR

Ce mardi 10 avril, EDF a annoncé avoir décelé des écarts de qualité dans la réalisation de soudures sur les tuyauteries du circuit secondaire principal de l'EPR de Flamanville (Manche). Ces défauts ont été détectés depuis le 21 mars 2018, dans le cadre de la "visite complète initiale" qui vise à établir un état initial de référence du réacteur. L'entreprise va entreprendre des contrôles additionnels sur l'ensemble des 150 soudures du circuit secondaire principal afin d'identifier précisément celles qui présentent des écarts de qualité. Les résultats de cette expertise seront connus fin mai. Pour la première fois depuis l'annonce du calendrier définitif en septembre 2015, EDF évoque la possibilité d'un nouveau retard dans la mise en service du réacteur.

Refaire certaines soudures

En février dernier, EDF annonçait déjà avoir détecté des écarts concernant les soudures du circuit secondaire de l'EPR qui relie les générateurs de vapeur à la turbine. EDF n'avait pas spécifié à ses sous-traitants en charge de la réalisation des soudures l'ensemble des "exigences renforcées" nécessaires à la bonne réalisation de ces soudures. En conséquence, ces exigences, garantes de la "haute qualité" des équipements, n'ont pas toutes été mises en œuvre, et des doutes existent sur la résistance mécanique de 38 soudures. Le problème, qu'EDF décrit comme un écart par rapport aux standards de fabrication, avait d'abord été identifié en usine en 2015, puis un nouvelle fois en 2017. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'appuiera sur l'avis du groupe permanent d'experts pour les équipements sous pression nucléaires (GP ESPN) avant de prendre sa décision sur un problème qu'elle qualifie de "sérieux".

Le nouvel écart rendu public aujourd'hui est différent : la visite complète initiale a mis en lumière un problème dans le contrôle de la réalisation de ces soudures. Cette fois-ci c'est la qualité et la conformité des soudures qui est mise en cause. Les soudures défectueuses "doivent être reprises pour être remises au standard", explique Laurent Thieffry, directeur du projet EPR Flamanville 3.

Normalement, à l'issue de la réalisation des soudures, les sous-traitants (il s'agit ici de Framatome (anciennement Areva), Fives Nordon et Ponticelli) réalisent deux tests avant de les déclarer conformes. A cette occasion, ils sont censés déceler l'ensemble des anomalies avant de certifier les soudures. A ce stade, EDF ne réalise pas ses propres contrôles. Ce n'est que lors de la réalisation de la visite complète de l'EPR, qu'EDF a refait un des tests pour établir un état initial qui servira à évaluer l'évolution des soudures au cours de la vie de l'EPR. A cette occasion les défauts non-décelés ou non-déclarés par les sous-traitants ont été découverts. Ce nouveau problème de contrôle de la qualité des équipements de l'EPR fait écho aux irrégularités découvertes à l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire).

Deux mois pour évaluer les défauts

Face à ces nouveaux écarts, EDF a décidé de passer en revue l'ensemble des 150 soudures du circuit secondaire. Elle étudiera ensuite les causes et les conséquences des écarts. Les résultats seront connus fin 2018. Cette expertise remet-elle en cause le calendrier et le budget du réacteur ? A ce stade l'entreprise ne souhaite pas communiquer sur le sujet. "Nous avons besoins du mois d'avril et de mai pour décider de la suite", indique Laurent Thieffry, directeur du projet EPR Flamanville 3.

EDF admet toutefois que le planning de mise en service de l'EPR pourrait faire l'objet "d'ajustements". Il faut 6 à 8 semaine pour réaliser chacune des soudures potentiellement défectueuses, sachant que si des défauts sont détectés à mi-épaisseur, seule la moitié de la soudure est à refaire, ce qui réduit le temps d'intervention. Les ajustements dépendront donc du nombre de soudures défectueuses et de la nature des défauts.

Fin janvier, Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, estimait déjà que le délai de mise en service de l'EPR était "tendu". L'ASN expliquait que le calendrier dépendait de la date à laquelle EDF lui remettra les documents, sachant qu'elle aura besoin de "quelques mois" pour rendre sa décision.

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