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L'accélération de la déforestation en Asie compromet la survie des Orangs-Outans

Selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement, les forêts tropicales de l'Asie du Sud-est, dernier refuge des orangs-outans, disparaissent beaucoup plus rapidement qu'initialement prévu par les experts.

Biodiversité  |    |  C. Seghier
Tous les grands singes sont menacés d'extinction dans un avenir immédiat ou au mieux dans les cinquante années à venir. Les raisons : les épidémies, le braconnage et la déforestation. Outre les hommes, la famille des grands singes (hominoïdes), regroupe les chimpanzés, les bonobos, les gorilles qui vivent dans les forêts d'Afrique et les orangs-outans que l'on retrouve en Indonésie et Malaisie. Mais nos plus proches parents sont en train de disparaître!.
En effet, alors qu'il subsistait dans les années 60, un million de chimpanzés, il n'en resterait que 300.000 aujourd'hui. Quant aux bonobos, ils n'en demeurent aujourd'hui qu'entre 10.000 et 20.000. Plusieurs menaces majeures pèsent également sur les gorilles.

L'orang-outan est également en péril puisqu'il aura très probablement disparu d'ici 2015 si rien n'est entrepris. Les monocultures de palmier à huile ainsi que l'exploitation forestière constituent, en effet les principales causes du déclin des orangs-outans.

Or selon un nouveau rapport* du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), les forêts tropicales de l'Asie du Sud-est, dernier refuge des orangs-outans, disparaissent beaucoup plus rapidement qu'initialement prévu par les experts. À Sumatra et à Bornéo, les forêts sont détruites si rapidement qu'elles auront disparu à 98% en 2022 si des actions urgentes de préservation ne sont pas entreprises. Il y a cinq ans, les experts estimaient que ce seuil fatidique ne serait atteint qu'en 2032, affirme le PNUE.

Les forêts tropicales indonésiennes sont essentielles à la survie des orangs-outans mais aussi d'autres espèces menacées comme le tigre de Sumatra, le rhinocéros de Sumatra ou l'éléphant d'Asie. Il n'y aurait plus que 45.000 à 69.000 orangs-outans vivant à l'état sauvage à Bornéo et pas plus de 7.300 à Sumatra. L'abattage illégal des arbres détruit le gagne-pain de nombreuses populations locales qui dépendent des forêts, tout en épuisant la richesse naturelle des ressources forestières en Indonésie, souligne Achim Steiner, Secrétaire général adjoint et directeur exécutif du PNUE, dans un communiqué. À ce niveau, l'abattage illégal n'est pas le fait d'individus appauvris mais de réseaux commerciaux bien organisés et insaisissables, a-t-il ajouté.

Malgré les efforts des pays de la région afin de contrer ce problème, le recul de la couverture forestière ne s'en est pas moins accentué. Le rapport souligne donc la nécessité d'un soutien international à ces efforts. Le directeur exécutif du PNUE a de ce fait appelé les gouvernements et la communauté internationale à aider les autorités indonésiennes dans le renforcement de la surveillance des parcs nationaux en fournissant des équipements, des aides à la formation et surtout des fonds. Les parcs nationaux sont l'une des pierres angulaires de notre objectif pour 2010 en matière de réduction du taux de perte de biodiversité et sont également précieux pour l'écotourisme et la création de nouvelles ressources pour la population. Leur protection est vitale pour ces objectifs internationaux et pour le concept même de zones protégées, a souligné Achim Steiner. Nous sommes actuellement engagés dans un combat inégal, qui pourrait être gagné à moyen ou à long-terme grâce aux processus de certification.
Pour H.E. Rachmat Witolear, le ministre de l'Environnement indonésien qui préside actuellement le Conseil d'administration du PNUE, de tels processus peuvent aider le consommateur à choisir entre un bois et des objets à base d'huile de palme produits de manière durable, et ceux produits de manière illégale et sans considération de durabilité.


* Le rapport du PNUE

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