Dans une interview donnée au JDD (1) et publiée le 21 juin, Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, a annoncé avoir écrit, avec le ministre de la Santé, Olivier Véran, au Premier ministre, pour lui demander « d'attendre l'évaluation de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement, et du travail) avant le déploiement de la 5G. »
Pour le moment l'ouverture commerciale de la 5G est prévue pour fin 2020, avec des enchères pour attribuer aux opérateurs les fréquences encore disponibles, fin septembre.
« Je me réjouis de cette initiative, a réagi Michèle Rivasi, eurodéputée EELV. Cette lettre de deux ministres confirme que le déploiement de la 5G aurait des conséquences environnementales et sanitaires fortes. »
En janvier 2020, l'Anses pointait un manque de données sur les effets sanitaires liés à l'exposition des ondes de la 5G. Les résultats des travaux d'expertise de l'Agence seront disponibles au premier trimestre 2021, et pourraient conduire à revoir les seuils d'exposition en cas d'« effets particulièrement inquiétants ».
Michèle Rivasi appelle toutefois à « la plus grande prudence », soulignant que « l'Anses ne va procéder qu'à une revue de la littérature scientifique existante » et que « ce travail ne donnera donc qu'un point de vue encore partiel sur les risques sanitaires de la 5G ». Elle préconise « une étude scientifique totalement indépendante des intérêts industriels, en conditions réelles d'utilisation, menée par un pôle public totalement transparent ».