Un décret, publié au Journal officiel du 2 mai, autorise le démantèlement de l'atelier des matériaux irradiés (AMI) situé sur le site de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). EDF a jusqu'à décembre 2033 pour procéder au démantèlement de l'installation composée de sites d'entreposage de déchets et de trois zones, définies selon l'activité radioactive des éléments qui y étaient étudiés.
Le texte précise qu'à l'issue des opérations, l'ancienne installation et son terrain « ne [devront comporter] aucune zone réglementée au titre de la radioprotection ni de zone à production possible de déchets nucléaires ». « Leur état, ainsi que celui des sols, [devra être] compatible avec une utilisation à des fins industrielles ou scientifiques », précise le décret. Pour atteindre ce résultat, les pouvoirs publics imposent notamment le démantèlement de « l'ensemble des bâtiments jusqu'à un mètre sous le niveau du sol ».
Le texte prévoit trois étapes. La première comprend la fin des opérations préalables au démantèlement. La deuxième correspond au démantèlement à proprement parler : il s'agit d'éliminer les risques radiologique et chimique, notamment en assainissant la zone haute activité et en démontant les équipements et matériels électromécaniques. EDF devra aussi évacuer les déchets « historiques », c'est-à-dire les déchets dont les conditions d'entreposage ne répondent plus aux critères actuels ou sont mal connues. Enfin, la troisième étape concerne la démolition des bâtiments et l'aménagement final du site.