Après la consultation publique menée du 15 septembre au 17 octobre 2014, la commission d'enquête a donné son avis favorable à la demande d'autorisation de l'opération de démantèlement des barrages de la Sélune.
En novembre 2009, Chantal Jouanno, alors secrétaire d'Etat au ministère de l'Ecologie, avait en effet annoncé que les concessions ne seraient pas reconduites et que le Préfet devait engager des opérations d'effacement des barrages hydroélectriques de Vezins et de la Roche-qui-Boit dans la Manche. Volonté confirmée en février 2012 par la ministre de l'Ecologie de l'époque Nathalie Kosciusko-Morizet.
Cinq ans après les premières annonces, la Commission d'enquête souligne que ce projet semble être la seule solution viable pour atteindre les objectifs fixés par les règlements nationaux et européens. Elle rappelle l'importance de l'élaboration d'un plan de prévention des risques d'inondations (et son approbation) pour identifier et anticiper les aléas potentiels. La Commission pointe également que la production sera compensée par l'arrivée d'autres sources d'énergies renouvelables ou par des économies d'énergie. Les actions mises en place pour contrôler les nuisances sonores et la dispersion des poussières lui paraissent également adaptées aux enjeux.
Toutefois, elle regrette qu'"en substituant cette enquête à un référendum, le public amalgame le projet d'arasement, décision arrêtée par la puissance publique, avec les incidences des travaux, objet de l'enquête".
