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Quand le photovoltaïque rencontre l'élevage

Des panneaux photovoltaïques bifaciaux et verticaux dans un pâturage. Voilà la forme que prend le démonstrateur Camelia, porté par Engie Green et l'Inrae. Trois ans de tests débutent pour concilier production électrique et élevage.

TECHNIQUE  |  Energie  |    |  F. Roussel
Quand le photovoltaïque rencontre l'élevage
Environnement & Technique N°386
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°386
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Dans sa quête de foncier, le solaire photovoltaïque envisage toutes les options, notamment les terrains agricoles. Dans ce contexte, un démonstrateur d'un nouveau genre est en cours d'étude dans le Puy-de-Dôme. Imaginé par Engie Green, en collaboration avec l'Inrae, il va permettre de tester pendant trois ans la présence de panneaux solaires photovoltaïques verticaux dans une prairie. L'objectif est d'étudier le service rendu par l'installation, mais aussi d'analyser les impacts sur la production électrique. Baptisé Camelia, ce test se déroule sur une parcelle appartenant à l'Inrae, au sein de l'unité expérimentale Herbipôle, dans la commune de Laqueuille, sous la responsabilité scientifique de l'unité mixte de recherche sur l'écosystème prairial (Urep).

Trouver les synergies

“ Des suivis saisonniers et pluriannuels garantissent l'acquisition de données fiables pour évaluer l'intérêt et la pertinence de ce démonstrateur pour l'élevage ” Emmanuel Hugo, Inrae
Au sein de la plateforme expérimentale pluridisciplinaire de recherche sur les herbivores et les prairies, des haies de panneaux solaires ont été installées sur une surface de 0,9 ha, à proximité d'une zone témoin, pour une puissance de près de 100 KWc. Les équipes de l'Inrae et d'Engie poursuivent plusieurs objectifs. Grâce à la pose d'un grand nombre de capteurs et à l'expertise de l'Urep, elles cherchent notamment à mesurer les effets agronomiques de l'installation agrivoltaïque : le microclimat aérien (lumière, vent, humidité, albédo…) et souterrain (température, humidité du sol…), la croissance, la production de biomasse et la qualité de la ressource fourragère, la fertilité et les stocks de carbone du sol.

Le démonstrateur Camelia en chiffres

• 252 panneaux verticaux bifaciaux orientés est/ouest pour une puissance installée de 89 kWc.
• 9 haies verticales avec des écartements de 12 m et de 18 m, réparties au sein de 1 hectare.
• Plus de 50 capteurs de suivi agronomique et météorologique.
• 1 M€ d'investissement porté par Engie et 3,5 ans d'expérimentation.
• 100 MWh de production annuelle.
Au programme également : l'étude du comportement des ruminants et la compatibilité des structures verticales avec l'utilisation d'engins agricoles, l'évaluation des effets de l'installation sur la biodiversité et le tassement du sol ainsi que la modélisation de la production agricole, sans oublier la production énergétique de ce type de technologie solaire. « La réponse de la prairie sera comparée avec celle d'une prairie témoin présente à proximité immédiate du site, qui est adossé à un observatoire national de recherche Inrae et à un réseau européen sur les systèmes d'observation du carbone intégré (Icos), détaille Emmanuel Hugo, président du Centre Inrae de Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes. Des suivis saisonniers et pluriannuels garantissent l'acquisition de données fiables pour évaluer l'intérêt et la pertinence de ce démonstrateur pour l'élevage », ajoute-t-il.

Pour Engie, le projet va plus loin. Ce démonstrateur associe également la société laitière de Laqueuille, acteur local important de l'industrie agroalimentaire. En effet, dans le cadre d'un contrat de vente d'énergie, il est prévu que dès sa mise en service, Camelia couvre une partie des besoins en électricité de la laiterie.

Réactions1 réaction à cet article

Intèrressante expérience à suivre

Quid | 16 janvier 2023 à 12h30 Signaler un contenu inapproprié

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